La première forme est celle de l'inconscient freudien – une autre façon de désigner les pulsions sexuelles refoulées – ; le deuxième est l'inconscient cognitif : tout ce que l'on perçoit, mémorise, apprend et découvre sans en avoir conscience.
Le dualisme consiste à opposer conscience et inconscient : la première appartient au psychisme, à l'esprit et le second à l'organique, au corps.
L'Interprétation des rêves est donc bien le livre fondateur de la psychanalyse. Jusqu'à sa mort, en 1939, Freud ne cessera de répéter que la compréhension d'un rêve est une «voie royale» pour celle de l'inconscient.
Selon la théorie freudienne, l'Inconscient est une réalité psychique aussi active que la conscience. L'inconscient désigne le non-conscient, une partie inaccessible du sujet. Ce non-conscient regroupe tous les désirs que le sujet refoule parce qu'ils le dérangent ou le menacent.
Le rôle premier de l'inconscient est de nous maintenir en vie. L'inconscient active chaque seconde toutes nos fonctions vitales (respiration, battement du coeur, système immunitaire…etc…). La fonction de l'inconscient agit sur notre physique. Toutes les actions vitales de notre corps se font naturellement.
Nous sommes capables de manipuler des représentations symboliques sans conscience, tels les nombres et les mots, et d'en déterminer la signification mais aussi de nous livrer à l'interprétation, la déduction, l'analyse, de produire des analogies, des jugements.
L'inventeur de la psychanalyse, Sigmund Freud, postule dès 1923 que le psychisme est constitué de trois instances : le ça, le moi, et le surmoi. Le ça se situe dans l'inconscient, il est le siège des pulsions ; le moi et le surmoi sont, tous deux, en partie, conscients et inconscients.
La voie royale est une voie créée pour et fréquemment empruntée par un roi, un monarque. Donc sûre et rapide, sans danger, forcément dégagée quand celui-ci l'emprunte.
La notion archétypale d'inconscient collectif est attribuée à Carl Gustav Jung, fondateur, après sa rupture avec Freud, de la psychologie analytique. La notion d'inconscient cognitif s'applique aujourd'hui dans le domaine des neurosciences.
Quatre concepts fondamentaux, des concepts freudiens des plus classiques :inconscient, répétition, transfert, pulsion. C'est encore une fois par un retourà Freud que Lacan inaugure dans ce séminaire XI une nouvelle étape de sonenseignement.
La théorie de Freud
L'inconscient est donc une sorte de sous-sol de notre vie psychique où nous plaçons tout ce qui heurte notre conscience. Le refoulement est la notion clef de la théorie freudienne.
L'acte manqué est aussi une expression de l'inconscient puisqu'il touche autant l'intention consciente que l'intention inconsciente. Exemple : un homme d'affaire ne se souvient pas du nom d'un ami d'enfance et collègue mais ce collègue a épousé celle qu'il aimait enfant.
Transe hypnotique, méditation de pleine conscience, mouvements oculaires… Ces techniques offrent de nouvelles voies vers l'inconscient. Et ça marche. En nous influençant à notre insu, notre inconscient pèse parfois sur nos vies.
L'inconscient y est représenté comme un lieu clos et mystérieux situé dans le poste de pilotage central de la tête d'un enfant. On peut difficilement faire plus irréaliste : l'inconscient est tout sauf un réduit où nous enfermerions nos pensées indésirables ou nos pulsions secrètes.
Le Ça, le siège des désirs et des pulsions refoulées, est guidé par le principe du plaisir. Le Moi, qui est le médiateur entre les deux autres instances, est guidé par le principe de Réalité. Le Surmoi, qui représente la conscience morale et l'intériorisation des interdits de l'enfance, agit comme le juge censeur.
La pulsion de vie rencontre sur sa route la pulsion de mort. Freud conçoit la pulsion de mort d'abord essentiellement comme répétition — donc comme tendance à la réduction des tensions à l'état zéro (c'est-à-dire comme tendance du vivant à revenir à l'état anorganique, au chaos, à l'homogène).
C'est la partie de la personnalité la plus consciente, toujours en contact avec la réalité extérieure. Le Moi s'efforce de faire régner l'influence du monde extérieur sur le ça. Soumis au principe de réalité, il a un rôle de régulateur et de médiateur. Ses opérations sont inconscientes (mécanismes de défense).
L'inconscient étant l'autre de la conscience, il ne peut parler. Il ne peut être sujet du discours ou d'un discours véritable, comme par exemple énoncer que deux et deux font quatre ou que la terre est ronde. Ce dont il est sujet, ce ne peut être que d'une forme de discours justement non maîtrisée, non claire (cf.
La personne ne communique pas clairement ses demandes, ses besoins, ses sentiments et opinions. La personne répond très souvent de façon floue. La personne change ses opinions, ses comportements, ses sentiments selon les personnes ou les situations. La personne invoque des raisons logiques pour déguiser ses demandes.
L'inconscient est un peu comme un disque dur auquel nous n'avons pas accès directement (consciemment), il s'exprime lors de nos rêves, de nos fantasmes ou de nos peurs. Il est dirigé par nos croyances. L'inconscient est très puissant et il prendra toujours le dessus sur le conscient.
Les états inconscients peuvent être envisagés comme l'une des raisons de l'inadéquation de la connaissance que nous pouvons avoir de notre propre esprit. Prendre connaissance de ce que sont ces états ne m'apporte rien quant à la connaissance que j'ai d'être ce que je suis en tant que chose pensante.
Rémy Amouroux: L'étymologie répond à la question: l'inconscient échappe totalement à la conscience alors que le subconscient se situe «à la limite» de la conscience. Mais, concrètement, cela revient au même: les deux définissent ce qui échappe à la conscience.