Parmi les produits qui pourraient subir les plus fortes hausses, on retrouve donc les produits de boulangerie-pâtisserie, en raison de la flambée du cours du blé, ainsi que le porc et l'huile, à cause de la production de maïs et de tournesol qui pourrait être bloquée en Ukraine ces prochains mois.
Une tendance renforcée par la guerre en Ukraine qui pèse notamment sur les coûts des céréales, de l'huile, utilisés comme ingrédients, et de l'énergie nécessaire pour fabriquer et transporter de nombreux produits.
Cette crise touche également d'autres matières premières, telles que le blé, le pétrole, ou encore le charbon et l'aluminium. L'accroissement des tarifs va impacter aussi bien les entreprises, la distribution et les consommateurs, qui vont le ressentir dans leur caddie au supermarché.
Après la pénurie de moutarde, d'autres produits pourraient prochainement manquer dans les rayons, explique BFM TV lundi 22 août 2022. Parmi eux, les huiles, les féculents, les farines, les pâtes et le riz.
Ainsi, leur point d'indice a augmenté de 3,5% en juillet 2022, mais cela ne se verra qu'à partir d'août. Les pensions de retraite de base, le RSA, la prime d'activité, les allocations adulte handicapé et les allocations familiales seront augmentées de 4% pour le 1er juillet 2022.
Les prix à la consommation du gaz, des carburants et dans une moindre mesure de l'électricité ont fortement augmenté en France entre décembre 2020 et octobre 2021 (respectivement de 41%, 21% et 3% ). La tendance se poursuit en 2022 : l'énergie est, pour plus d'un tiers, la principale composante du taux d'inflation.
En effet, l'étude menée par Myriam Qadi montre que "les féculents, semoules, pâtes, farines et riz continuent de diminuer en termes de disponibilité", notamment du fait "d'un niveau de vente qui reste très élevé sur ces produits", mais "sans être à un niveau critique en termes de stock".
Il s'agit du riz, des pâtes, de la farine, de la semoule et des féculents. Myriam Qadi explique : "ils (les produits, ndlr) continuent de diminuer en termes de disponibilité sans être à un niveau critique en termes de stock". Les concentrés d'agrumes et les boissons réfrigérées seraient également menacés.
Ici l'aluminium n'est pas un cas isolé, bien au contraire, c'est à une pénurie d'envergure que les industriels font face, concernant l'ensemble des matières premières : le cuivre a ainsi gagné entre 30% et 50% (selon sa finition), et le plastique, directement lié à la hausse du prix du pétrole est également pointé.
Réserves d'urgence pour environ une semaine
Stockez les aliments au sec, à l'abri de la lumière et au frais. Les denrées alimentaires dans le congélateur sont considérées comme réserves d'urgence, car elles peuvent aussi être consommées en cas de coupure de courant.
Le Proche-Orient en pénurie de blé
Et parmi les plus gros acheteurs mondiaux, l'Egypte et la Turquie pourraient subir de plein fouet cette pénurie de céréales à venir. 60% de leurs importations de blé viennent de la Russie et de l'Ukraine.
L'Ukraine est le plus gros producteur d'huile de tournesol au monde. Cette importante hausse de prix qui pourrait également avoir un effet de ricochet sur le prix des autres types d'huile qui vont, en conséquence, être plus sollicitées.
Pétrole, gaz, mais aussi blé… La France dépend partiellement de la Russie, mais elle est aussi le premier employeur étranger dans ce pays.
Le pays importe également des fruits, des tomates, de viande bovine, de l'huile de palme. La Russie est un exportateur net de céréales et d'oléagineux. Le pays figure parmi les premiers exportateurs mondiaux de blé, d'huile de tournesol, et d'orge.
Ainsi, les emballages alimentaires et les mouchoirs ont augmenté de plus de 18 %, les pâtes ménagères (pâtes à tarte, etc.) et les plats cuisinés sont en hausse de plus de 17 %. Et +16 % aussi pour les essuie-tout, les margarines et les cafés torréfiés.
«La pénurie actuelle en rayons est liée à des achats massifs. Le marché de l'huile est habituellement un marché stable et nous ne pouvons pas multiplier par deux nos capacités de production en trois semaines.
Après l'huile de tournesol ou encore la moutarde, la France est à nouveau menacée par une pénurie : celle du lait. En cause ? La sècheresse, l'inflation et la baisse du nombre d'éleveurs.
Depuis le début de l'année, les pénuries se succèdent. Différents facteurs peuvent les expliquer : la guerre en Ukraine pour l'huile de tournesol, une sécheresse exceptionnelle au Canada pour la moutarde ou encore la grippe aviaire pour les volailles…
Malgré la guerre en Ukraine, la production de blé reste assez stable. Mais les tarifs augmentent, et les chaînes d'approvisionnement sont déréglées. Avec la farine de blé aussi, les achats de précaution consécutifs au conflit en Ukraine provoquent une absence ponctuelle du produit en linéaires.
L'augmentation des coûts de production, la baisse du nombre d'exploitations laitières, et la diminution de la part de matière grasse dans le lait de vache expliquent en partie cette pénurie de beurre qui menace le pays.
Selon les calculs de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), notre pouvoir d'achat va reculer de 0,8%. C'est la première fois qu'une telle baisse est observée depuis 10 ans. Bruno Le Maire entrevoit une sortie du pic d'inflation vers 2023.
Mise en place par le gouvernement depuis le 1er avril 2022, la remise carburant évolue ce 1er septembre. L'aide exceptionnelle pour accompagner les automobilistes face à la hausse des prix augmente dès aujourd'hui et va continuer pour quelques mois.
Lors du dernier conseil des ministres avant les vacances, fin juillet, le ministre de l'Économie avait expliqué que l'inflation était "la préoccupation n°1" du gouvernement. À l'occasion de cette prise de parole, il avait déjà expliqué que son taux allait rester élevé jusqu'à la fin de l'année avant de baisser en 2023.