Meursault est un héros différent, un personnage qui ne répond pas aux normes de la société. C'est un homme dépourvu de sentiments, subissant passivement sa vie, ce qui fait de lui un personnage absurde et décalé qui semble manifester une indifférence totale face au monde qui l'entoure de près ou de loin.
La vision de Meursault : cela m'est égal ou n'a aucune importance. En ce sens c'est un être passif, il n'agit pas selon un désir propre mais selon les circonstances qui s'offrent à lui. C'est un être de sensations et non de sentiments. Il est bien avec Marie comme il pourrait l'être avec une autre femme.
Meursault n'est pas un personnage distant et insensible, il souffre… Il ne veut pas montrer ses sentiments car il ne les accepte pas lui-même. Il a une culpabilité latente qui le suit tout au long du roman et il ne l'assume pas. Si il est exposé à la chaleur Meursault perd tout contrôle.
Il y présente le personnage de la mythologie grecque comme un symbole de l'absurdité du monde. Face à cette dernière, Camus entrevoit, pour tout homme conscient, trois possibilités : le héros absurde (Don Juan en constitue l'exemple), le suicidaire et le croyant : * Le héros absurd e fait face à l'absurdité de la vie.
"L'Étranger" raconte la méchanceté du quotidien, l'ambivalence du soleil, la tendre indifférence du monde et la folie des hommes, sacrifiant sur l'étal de leurs certitudes celui qui, parce qu'il ne sait pas mentir ni pleurer, ne leur ressemble pas.
Meursault donne une image de passivité : la narrateur exprime son étonnement devant ce qui lui arrive.
Le héros, Meursault, semble avoir des difficultés à communiquer avec les autres personnages. Il ne sait pas se comporter socialement comme les autres imaginent qu'il devrait le faire. Il est différent, il est moins expansif, il paraît plus froid.
Meursault est un employé célibataire habitant à Alger. Il mène une vie routinière à peine dérangée par la mort de sa mère. Il est fasciné par la mer, à l'image de Camus. Il n'exprime aucun sentiment mais éprouve des sensations fortes (sensations exacerbées par l'action du soleil lors du meurtre).
Le caractère de Meursault. On se plaît à insister sur la description du dimanche, pour mettre en relief la monotonie de la vie quotidienne, le mythe de Sisyphe que traduit la première partie du récit. «J'ai pensé que c'était dimanche et cela m'a ennuyé: je n'aime pas le dimanche» (p.
Parce qu'il a dit les choses comme il les avait vues, sans les sentir, parce qu'il s'est resté fidèle et a refusé de mentir, parce qu'il s'est abstenu volontairement d'ennoblir ses sentiments, Meursault est condamné à mort.
C'est dans la mort que Meursault trouve la libération si attendue «je me sentais prêt à tout revivre ». On peut «jouer à recommencer». Si Meursault refusait de pleurer sur sa mère, c'est pour ne pas nier le bonheur de ses derniers instants.
Meursault est un homme qui ne ment pas, ni à lui-même, ni aux autres. En cela, il est très attachant. Mais c'est un personnage que l'on ne peut aimer à cent pour cent. On peut notamment lui reprocher son indifférence vis-à-vis d'autrui, d'où probablement le titre du roman « l'étranger ».
Meursault a assisté à l'enterrement de sa mère sans verser une larme. Dès le lendemain, il se rend à la plage et rencontre Marie, une ancienne collègue de travail. Ils deviennent amants. La semaine suivante, Marie lui fait une proposition.
En réalité, Meursault est accusé parce qu'il a refusé de jouer la comédie de la tendresse filiale et de l'amour. Il va être condamné parce qu'il est resté indifférent aux valeurs morales et sociales.
De manière symbolique, l'expression "quatre coups brefs sur la porte du malheur" fait référence aux quatre coups de feu tirés sur le mort de manière absurde. C'est le début de la nouvelle vie de Meursault déjà suggérée par ces termes : "tout a commencé".
Transition : Si Meursault fait ainsi le bilan de sa vie, c'est qu'il comprend qu'elle touche à sa fin. Meursault ne regrette rien et accepte pleinement ce qui l'attend, assumant sans faillir ses actes et le destin qui est le sien.
Meursault est étrange pour le lecteur, très déroutant, puisqu'il est parfois difficile de suivre sa logique. Enfin, l'impression qui demeure tout au long de l'histoire, c'est que Meursault semble étranger à sa propre vie. Il fait des choses sans savoir vraiment la raison pour laquelle il agit de telle manière.
Pendant l'époque, la religion et l'église était très importantes en Algérie au 20ème siècle, mais Meursault est athée. Il ne conforme pas aux normes de la société, notamment, il ne pleurait ni à l'enterrement de sa mère ni à la plage où il a tue l'Arab.
Meursault n'est que sensibilité, contact avec la nature, mais il est obligé de vivre parmi les hommes. Et il ne parvient pas à « jouer le jeu » social. Ce que la société attend de lui, il ne sait pas le lui donner. Il aurait dû pleurer à l'enterrement de sa mère, ne pas fumer, demander à voir le corps, etc.
Une évolution transforme Meursault en un seul être, il adhère à sa vie. Meursault n'était étranger à rien, sinon aux tristes illusions humaines. Finir silencieusement éternel à sa finitude et à sa propre prison, c'est le message sans espoir, mais non sans amour, laissé par Meursault.
Ce moment de révolte contre l'aumônier est bien une prise de conscience définitive de Meursault. En effet dans un discours plein de véhémence, Meursault rejette la vérité de l'aumônier pour affirmer sa propre vérité : la vie est absurde et n'a pas de sens, les vies se valent toutes.
Meursault manifeste une grande indifférence vis-à-vis de ce qui est important, au contraire, pour les autres. Un des exemples les plus parlants, c'est lorsqu'il refuse l'augmentation que lui propose son employeur (chapitre V de la partie I) : J'ai dit que oui mais que dans le fond cela m'était égal.
Durant son procès, Meursault devient progressivement étranger au monde social, voire étranger à lui-même – si on le juge en fonction des critères de sa vraie nature – il demeure incompris de ses juges, lui reprochant, indirectement, de ne pas même rechercher à cacher son indifférence au monde.
C'est dans la mort que Meursault trouve la libération si attendue « je me sentais prêt à tout revivre ». On peut « jouer à recommencer ». Si Meursault refusait de pleurer sur sa mère, c'est pour ne pas nier le bonheur de ses derniers instants. Le bonheur passe par l'acceptation et par le renoncement.