Contrairement aux idées reçues, l'immigration contribue positivement à la croissance économique, augmente l'emploi et ne pèse pas sur les finances publiques. Qu'en est-il en France ? La France a une des plus longues histoires d'accueil de personnes immigrées en Europe.
Les travaux scientifiques ne concluent pas à un impact négatif de l'immigration sur les salaires ou l'emploi des travailleurs natifs. Au contraire, les immigrés contribuent à la croissance économique, notamment en soutenant l'activité dans les secteurs en tension et en favorisant l'innovation.
Notre étude, qui figure au chapitre 4 de l'édition d'avril 2020 des Perspectives de l'économie mondiale, examine les retombées économiques de l'immigration sur les pays d'accueil et constate qu'en général, l'immigration améliore leur croissance économique et leur productivité.
Les trois principaux motifs d'immigration sont le motif familial, l'asile politique et le motif du travail.
Certaines personnes se déplacent pour trouver un travail ou d'autres opportunités économiques, pour rejoindre leur famille ou pour étudier. D'autres se déplacent pour échapper à des conflits, à des persécutions ou à des violations massives des droits de l'homme.
36 % d'entre eux se sont installés en Europe pour des raisons familiales, 20 % pour des raisons professionnelles, 9 % pour un motif d'asile et 4 % pour leurs études. Une grande partie de ces non-nationaux (issus ou non d'un autre Etat membre) résidait en Allemagne (10,6 millions).
renforcer l'efficacité des contrôles aux frontières, grâce à des moyens mis à disposition de l'agence Frontex, harmoniser la politique de l'asile, créer un partenariat global avec les pays d'origine et de transit favorisant les synergies entre les migrations et le déve- loppement.
L'immigration pose des problèmes complexes d'intégration, d'assimilation, de comparabilité des diplômes et de « transférabilité » des compétences acquises dans les pays d'origine.
Parce que la France est un vieux pays d'immigration et que son immigration familiale s'est développée depuis le milieu des années 1970, elle a la particularité d'être l'un des pays d'Europe avec la plus forte proportion d'enfants d'immigrés.
Les migrations internationales peuvent conduire au dépeuplement de régions entières, avec une perte manifeste de bien-être pour les facteurs fixes. Tout aussi crucial, l'exode de la main-d'œuvre pourrait également priver les régions d'émigration de leurs membres les plus qualifiés et les plus dynamiques.
Les flux migratoires augmentent la population d'âge actif dans le pays d'accueil – autrement dit l'offre potentielle de travail – et sont susceptibles d'influencer le capital productif. Ils ont ainsi des effets sur la production nationale, et éventuellement sur le niveau de production par habitant.
Les raisons des migrations peuvent être liées à des besoins et envies de voyage de court ou long terme, pour éventuellement rejoindre de la famille vivant à l'étranger, pour des vacances, etc. Ces déplacements peuvent être limités par la politique de visas des pays d'arrivée.
Si l'on considère que les salaires sont rigides (par exemple du fait d'un salaire minimum), un flux migratoire entrant peut entraîner du chômage car les salaires ne peuvent pas varier et les ajustements se font par les quantités, c'est-à-dire par le nombre d'emplois créés et de chômeurs.
DÉCRYPTAGE - Selon les derniers chiffres de l'Insee, la population française compte désormais 10,3 % d'immigrés. Sur trois générations, l'immigration représente plus de 19 millions de personnes.
Une étude de 2017 montre qu'un plus grand contrôle des immigrés clandestins augmente la probabilité que leurs enfants, nés sur le sol américain, vivent en situation de pauvreté. En 2021, une étude estime que les immigrés clandestins ont un effet positif sur l'emploi et le salaire des autochtones.
Les flux migratoires sont classés selon leurs mobiles. On distingue notamment : les migrations économiques (déplacement de travailleurs) ; les migrations contraintes (fuite de persécutions, famines résultant souvent de guerres ; on parle aussi de conquête, d'invasion, d'exode, de colonisation…).
Les pays de naissance les plus fréquents des immigrés sont l'Algérie (12,5 %), le Maroc (11,9 %), le Portugal (8,2 %), la Tunisie (4,7 %), l'Italie (4,0 %), l'Espagne (3,5 %) et la Turquie (3,3 %).
Au total, au sein de la population résidant en France, 61,6 millions de personnes ont la nationalité française et 4,2 millions ont une nationalité étrangère (6,4 % de la population). Parmi ces dernières, 0,6 million sont nées en France et 3,6 millions sont nées à l'étranger (figure 2).
En conséquence, les personnes d'origine maghrébine représentent 8,7 % de la population française des moins de 60 ans en 2011 et 16 % des enfants nés en 2006-2008 ont au moins un grand-parent maghrébin.
Les flux migratoires augmentent la population d'âge actif dans le pays d'accueil – autrement dit l'offre potentielle de travail – et sont susceptibles d'influencer le capital productif. Ils ont ainsi des effets sur la production nationale, et éventuellement sur le niveau de production par habitant.
Inversement, les Français sont davantage représentés parmi les mis en cause pour les atteintes à la famille (92 %) recouvrant par exemple les litiges nés de la garde ou du versement de la pension alimentaire des enfants, pour les destructions et dégradations (89 %) ou pour les infractions à caractère sexuel (87 %).
A ce propos, il est aussi vrai que si le taux de chômage est très élevé ou si la main-d'œuvre est suffisamment abondante dans le pays de départ, la migration peut soulager la charge sociale du pays de départ et même le favoriser du fait de l'envoi des mandats monétaires.
La migration transforme le monde et les hommes se transforment par la migration, c'est là une règle des sociétés humaines et une manifestation élémentaire du vivant.
Les visas de long séjour, les seuls ayant retrouvé leur niveau habituel dès 2021, poursuivent leur hausse en 2022 (+20,9 %) et enregistrent un maximum historique. En 2022, 131 254 demandes d'asile ont été enregistrées à l'OFPRA, soit une hausse de + 27,2 % par rapport à 2021.
Par ailleurs, les immigrés sont souvent considérés comme clandestins et donc la régularisation de leurs papiers pose souvent problème. L'affluence des immigrés est même considérée comme source de vol, de cambriolage et de délinquance. Ce qui amène le pays d'accueil à les transférer dans des endroits isolés.