Dom Juan ne dénonce pas explicitement et directement l'église et les dogmes chrétiens mais on peut lire la profession de foi matérialiste comme une raillerie du dogme de la Trinité et la scène du Pauvre comme la dénonciation de l'injustice divine, du faible secours qu'apporte Dieu et la prière aux indigents !
La cible première de Molière dans la pièce est la religion. Dom Juan se moque des rites chrétiens, et particulièrement des coutumes chrétiennes comme l'aumône (scène du pauvre). Il dénonce ces pratiques comme étant hypocrites. Enfin, Molière peint une société hypocrite, attachée aux apparences.
Son but est de dénoncer le fanatisme religieux dont il vient d'être, lui-même, la victime. Il faut, bien sûr, se livrer à cette critique avec une certaine subtilité, pour échapper à la censure. Ainsi, la pièce s'ouvre curieusement sur un éloge du tabac prononcé par Sganarelle, le valet de Dom Juan.
tout le monde est content ». L'énumération de toutes les victimes de Dom Juan prouve que sa mort est leur vengeance. La fin apparaît donc comme morale, conforme à la morale, c'est-à-dire au bien, puisque celui qui commet des fautes et fait le mal est puni : la leçon à retenir est donc qu'il faut être vertueux.
Le libertinage : Le libertinage et l'inconstance sont les principaux thèmes de la pièce. Don Juan défend la thèse de l'inconstance dans l'amour. Il ne recherche que la conquête et ne trouve pas de satisfaction dans l'attachement. Ainsi, il se présente comme un libertin dans ses idées et dans ses mœurs.
Molière écrit alors, à partir d'août 1664, Dom Juan, destiné à remplacer Tartuffe à l'affiche : courageusement, il y reprend l'attaque contre l'hypocrisie ; Dom Juan fera à son tour l'objet d'une violente attaque des dévots La pièce, créée le 15 février 1665, connaît un vif succès et sera représentée 15 fois jusqu'au ...
Les thèmes abordés : l'infidélité, la trahison, le mensonge, le mépris, le blasphème, la séduction, l'amour, le ridicule.
Présentée par Molière comme une comédie, Dom Juan est en réalité une tragi-comédie qui ne respecte pas les règles classiques.
Comme Tartuffe, Dom Juan est une pièce que l'on ne peut comprendre en dehors du contexte politique et religieux du début du règne de Louis XIV. Après l'interdiction du Tartuffe, qui compromet les recettes de la troupe, Molière écrit Dom Juan ou le Festin de pierre, représenté pour la première fois le 15 février 1665.
Dom Juan est donc un homme qui « ferme l'oreille à toutes les remontrances [chrétiennes] qu'on lui peut faire, et qui traite de billevesées tout ce que nous croyons » (I, 1).
L'impétuosité de Dom Juan lui vaudra la mort par le Ciel, par l'entremise du bras d'une statue de pierre. En cela, il est représentatif d'une tragédie classique : la pièce se termine avec la mort du personnage principal.
Don Juan est un libertin. Pas seulement un consommateur de plaisirs charnels mais aussi un libre penseur, affranchi de religion et de métaphysique, et qui remet en cause tout dogme établi. N'oublions pas que libertin vient du latin "libertinus" comme l'esclave qui vient d'être libéré.
Le patois des paysans, le burlesque de la situation donnent à la scène une tonalité résolument comique qui rend Dom Juan « amusant ». Dom Juan a également séduit Done Elvire pour finalement l'abandonner. personnages, mais surtout permettent de traiter sur un ton léger des sujets sérieux.
Dom Juan tantôt utilise le langage de l'hypocrisie pour se défendre tantôt il se sert de la rhétorique pour séduire ses victimes: c'est à travers le pouvoir verbal qu'il arrache une femme à un homme. Le langage est la clé du jeu de miroirs sur lequel la pièce est fondée.
À la différence des mythes antiques issus de la mythologie (Orphée), Don Juan est un mythe moderne. Si l'on connaît surtout la pièce de Molière, l'histoire de Don Juan, séducteur qui multiplie les conquêtes féminines, défiant la morale et la religion, n'a pas été inventée par le plus célèbre des dramaturges français.
À l'Acte III, Don Juan use avec Aminte du même stratagème qu'avec Thisbé. Il lui promet le mariage en lui disant : « Si je manque à mon serment, que la mort me soit donnée par un homme... » mais il ajoute mentalement : «< ... mort ».
Dom Juan se revendique comme anticonformiste. Contrairement aux autres personnages, il ne montre aucune stupeur face à la statue du commandeur qui lui parle. Pour lui, qu'une statue se mette en mouvement prouve bien qu'il est hors du commun.
A) En apparence, le dénouement condamne Dom Juan qui meurt. La réplique finale de Sganarelle (27 à 30) récapitule les mauvaises actions qu'il a faites au cours de la pièce et qui rendent sa peine est méritée. Dans cette énumération, les humains sont vengés par la mort de Dom Juan, mais aussi Dieu.
Le groupe des victimes de Don Juan
Thisbé et Arminta sont des femmes de condition modeste, l'une pêcheuse, l'autre une paysanne, qui résistent d'abord aux avances de Don Juan. Naïves, elles finissent par succomber à ses promesses de mariage qu'il ne tient pas.
Dom Juan reste tout de même une comédie. ⇨ Comique de caractère : → Airs prétentieux de Sganarelle alors qu'il tient des discours absurdes (I, 1 : le tabac rend « honnête homme », expressions pédantes telles que « Quoi que puisse dire Aristote et toute la Philosophie », « inter nos » = entre nous).
Durant cette période, Jean-Baptiste apprend le métier d'acteur et commence à écrire ses premières comédies comme L'Étourdi et Le Dépit Amoureux sous le pseudonyme de Molière. Devenu dramaturge, son mouvement littéraire est le classicisme et ses œuvres sont principalement des farces et des comédies.
20 février 1662 Molière épouse Armande Béjart, fille de Madeleine. 26 décembre 1662L'École des femmes. Octobre 1663 Molière reçoit une pension du roi et donne au château de Versailles L'Impromptu de Versailles. 12 mai 1664 Création de Tartuffe à Versailles.
Les comédies de Molière s'inspirent à la fois de la farce française et de la comédie italienne, qui se nourrissent elles-mêmes des auteurs de l'Antiquité. Molière emprunte à la première les thèmes de la jalousie et du cocuage avec leurs équivoques gaillardes et une certaine outrance dans les jeux de scène.
Don Juan est un personnage de fiction qui apparaît pour la première fois au XVII e siècle dans une pièce de théâtre de Tirso de Molina, jouée en 1630.
Dans une Espagne romantique et intemporelle, les cœurs battent, se déchaînent et se brisent pour Don Juan. Jeune noble à la beauté farouche, libertin sans scrupule, le fils de Don Luis déchaîne les passions : séducteur cruel et blasphémateur, il attise le désir des unes, attire la haine des autres...