Enfin, parmi les hommes, un ouvrier sur deux n'atteindrait pas 80 ans, contre un cadre sur trois. Les natures-mêmes des professions exercées expliquent en partie ces écarts. En effet, les cadres ont moins d'accidents, de maladies ou d'expositions professionnels que les ouvriers.
Plusieurs facteurs sont en cause. Tout d'abord, les ouvriers exercent des professions par nature plus risquées que celles des cadres. Avantagés par leur niveau de vie, les cadres consultent davantage de médecins et de spécialistes.
Les hommes les plus riches vivent ainsi en moyenne 13 ans de plus que les plus pauvres. Pour les femmes, cet écart est moins important : l'espérance de vie à la naissance des femmes parmi les 5% les plus aisées atteint 88,3 ans contre 80 ans parmi les 5% les plus modestes, soit 8 ans d'écart.
L'espérance de vie en bonne santé évalue, à la naissance, le nombre d'années qu'une personne peut compter vivre sans souffrir d'incapacité dans les gestes de la vie quotidienne. L'indicateur est construit à partir de l'enquête européenne sur les conditions de vie (SILC).
Si toutes les catégories sociales ont connu une amélioration de leur espérance de vie à 35 ans, ce sont toujours les cadres et professions intellectuelles supérieures qui ont l'espérance de vie la plus longue, atteignant 47,2 ans chez les hommes et 51,7 ans chez les femmes.
L'espérance de vie des ouvrières d'aujourd'hui correspond à celle des femmes cadres au milieu des années quatre-vingt. De leur côté, les hommes cadres de 35 ans peuvent espérer vivre encore 47 ans et les hommes ouvriers 41 ans.
Plus on est aisé, plus l'espérance de vie est élevée. Ainsi, parmi les 5 % les plus aisés, l'espérance de vie à la naissance des hommes est de 84,4 ans, contre 71,7 ans parmi les 5 % les plus pauvres, soit 13 ans d'écart. Chez les femmes, cet écart est plus faible : 8 ans séparent les plus aisées des plus pauvres.
L'espérance de vie à un âge x s'obtient en divisant le nombre total d'années vécues par la cohorte au-delà de l'âge x donné (colonne 5 - Tx) par le nombre de survivants à cet âge (colonne 2 - Ix).
L'espérance de vie à la naissance s'établit aujourd'hui à 85,4 ans pour les femmes et à 79,3 ans pour les hommes : en hausse (les femmes gagnent 0,3 an d'espérance de vie par rapport à 2020 et les hommes 0,2 an), par rapport à 2020, année où elle avait fortement baissé du fait de la pandémie, mais toujours en dessous ...
Selon le dernier rapport de l'Insee basé sur les calculs d'Eurostat, l'espérance de vie sans incapacité était en 2020 de 65,9 ans pour les femmes et de 64,4 ans pour les hommes, ce qui constitue une hausse sensible par rapport au milieu des années 2000.
Les facteurs qui influencent l'espérance de vie sont nombreux : géopolitiques : conflits, guerres, instabilité politique. sanitaires : épidémies, accès et salubrité de l'eau, accès aux soins, progrès de la médecine, hygiène, accès à l'alimentation et conservation de celle-ci.
En règle générale, plus le revenu national et les dépenses de santé sont élevés dans un pays, plus l'espérance de vie de sa population est longue. Ces facteurs ne peuvent toutefois expliquer qu'une partie des écarts constatés entre les pays. En outre, l'espérance de vie varie d'une catégorie de population à l'autre.
L'espérance de vie à la naissance représente la durée de vie moyenne d'une génération fictive soumise aux conditions de mortalité par âge de l'année considérée.
L'espérance de vie sans incapacité à la naissance, qui tient compte de la survenue éventuelle d'incapacités tout au long de la vie a, elle, stagné entre 2008 et 2019 pour les femmes ; elle s'établit à 64,6 ans. Pour les hommes, elle a augmenté de 1 an sur la même période pour s'établir à 63,7 ans.
En 2016, l'espérance de vie en bonne santé, c'est-à-dire le nombre d'années qu'une personne peut compter vivre sans souffrir d'incapacité dans les gestes de la vie quotidienne, s'élève en France à 64,1 ans pour les femmes et à 62,7 ans pour les hommes.
Entre le tabagisme, l'obésité ou encore le dérèglement climatique, la progression de l'espérance de vie pourrait s'enrayer, relate « Ouest-France » ce mardi. En 2020, première année de l'épidémie de Covid-19, près de 670 000 personnes sont mortes toutes causes confondues, soit 9 % de plus que l'année précédente.
Hong-Kong se place en tête du classement avec 88,1 ans pour les femmes et 82,3 pour les hommes.
Avant tout, les hommes fument plus, boivent plus, mangent moins bien, se droguent plus et conduisent plus dangereusement. Tous ces facteurs pèsent beaucoup et s'accumulent pour produire une partie de l'écart observé de durée de vie moyenne.
Population et Sociétés
Les cancers sont devenus la première cause de décès ; la mortalité qui leur est due diminue plus lentement que celle liée aux maladies cardiovasculaires, très rapide ces dernières décennies, et qui a beaucoup fait progresser l'espérance de vie.
Plusieurs initiatives de santé publique ont contribué à l'augmentation de l'espérance de vie chez l'être humain, et la vaccination fait partie de celles qui ont eu le plus grand effet à long terme.
En vingt ans, l'espérance de vie des femmes a progressé de 2,9 ans en France et celle des hommes de 4,7 ans. L'écart d'espérance de vie entre femmes et hommes y est de 5,9 ans en 2018. Il augmente légèrement par rapport à 2017 (5,8 ans), après plusieurs années de convergence (6,7 ans en 2008 et 7,7 ans en 1998).
Les inégalités qu'elles soient qualitatives ou quantitatives, prennent des formes variées : inégalités de revenu ou de patrimoine, inégalités scolaires, culturelles, générationnelles, genrées, politiques, etc.
Une multitude de facteurs – stagnation des salaires et baisse de la part des revenus du travail, déclin progressif de l'État-providence dans les pays développés, protection sociale insuffisante dans les pays en développement, changements dans la fiscalité, déréglementation des marchés financiers, évolutions ...
Une horloge biologique contrariée
Cela serait dû à la difficulté du corps à s'adapter au changement d'horaires. Il ressort en effet qu'en régime de nuit, la sécrétion d'hormones du sommeil (mélatonine) se fait au petit matin plutôt que le soir pour ceux qui parviennent à s'adapter.