Cette guerre est la guerre de 7 ans ; les Bulgares sont les Prussiens (importance de la taille) ; les Abares sont les Français. Après la sortie du Paradis, tous les malheurs accablent Candide : le froid, la faim, le manque d'abri, le désespoir.
En quittant l'espace protégé du château, Candide perd son innocence et se voit confronté au mal physique (froid, faim, maladie, torture) et moral (guerre, pauvreté, hypocrisie, fanatisme religieux, esclavage), ce qui le contraint à interroger ses croyances, et à réfléchir à la cohérence d'un système de pensée sur la ...
Dans la suite de ses malheurs, Candide constate le fléau de la maladie, par exemple, lorsqu'il retrouve Pangloss en Hollande sous l'apparence d'un « gueux tout couvert de pustules, les yeux morts, le bout du nez tout rongé, la bouche de travers, les dents noires et parlant de la gorge… »
Tempête, naufrage, tremblement de terre, et ce qui advint du Docteur Pangloss, de Candide et de l'anabaptiste Jacques. bienfaiteur qui reparaît un moment et qui est englouti pour jamais.
Candide reprend cette idée, en s'exprimant : "chacun se mit à exercer ses talents" et la petite société prend sens. La morale de Voltaire est que le travail (jardinage) évite l'ennui (occupe le temps), le besoin ( car il produit de la richesse) et le vice (car il n'est pas tenté de dérober les biens d'autrui ).
Candide exprime la confiance raisonnée de Voltaire en une justice immanente et sensée assurée par une Providence. L'anthropologie voltairienne oscille entre euphorie et désenchantement, et sa pensée du bonheur entre optimisme et pessimisme, au gré des vicissitudes de sa vie.
L'un des objectifs de Candide ou l'Optimisme, conte philosophique de Voltaire (1759), est la critique de l'optimisme métaphysique de Leibniz qui, simplifié par certains de ses disciples, affirme que notre monde est le meilleur des mondes possibles.
Il y a un héros bien identifié, Candide, et des personnages subalternes, On détecte une structure initiale, qui se fait suivre par un élément perturbateur: Candide est rejeté du château par le Baron après avoir embrassé mademoiselle Cunégonde.
Candide, jeune garçon élevé dans le château du baron de Thunder-ten-tronckh en Wesphalie, est chassé de celui-ci pour avoir été inconvenant avec Cunégonde, la fille du baron.
Candide finit par retrouver Cacambo au cours d'un dîner réunissant six rois déchus. Il apprend que Cunégonde est esclave en Turquie.
La religion est présente tout au long de Candide:Voltaire nous montre la différence de traitements entre les hommes selon leur religion, par exemple, lorsque Candide tue le juif et le grand inquisiteur qui retenaient Cunégonde le grand inquisiteur est bien enterré alors que le juif est jeté sur la voie publique.
Au cœur du récit de Candide, se glisse un autre genre de l'apologue : l'utopie. Ce terme qui vient du grec u-, « non », et topos, « lieu » et qui signifie littéralement « ce qui n'existe nulle part », est celui donné par Thomas More (1478-1534) à la cité idéale qu'il imagine dans son récit Utopia (1516).
Les catastrophes s'enchaînent : la tempête anéantit le vaisseau et ses passagers ; l'anabaptiste Jacques périt d'avoir aidé un matelot qui le laisse se noyer. Seuls Pangloss et Candide survivent, pour être aussitôt exposés au tremblement de terre qui détruit Lisbonne et écrase ses trente mille habitants.
Les femmes dans Candide ont une place importante mais sont présentées comme des êtres exploités et mal traités par les hommes. En effet des femmes sont "égorgées", "éventrées", "à demi brulées" et "violées".
D'où la célèbre phrase qui sert de conclusion au texte, "cela est bien, mais il faut cultiver notre jardin". Il y a bien sûr l'idée selon laquelle le bonheur doit trouver un sens modeste, le bonheur de la créature plutôt que celui de la divinité.
Les conséquences de la guerre se propagent même à l'arrière du champ de bataille. Des exactions cruelles sont commises dans les deux camps : "un village abare que les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public", les pilleurs et les monstres sanguinaires se placent sous la protection de la loi.
Chapitre 9
Le juif à qui appartient Cunégonde arrive et sort un poignard pour tuer Candide. Celui-ci est rapide, il sort une épée et le transperce.
Martin. Compagnon de voyage de Candide, qui se dit manichéen, Martin apparaît au chapitre XIX. Ce philosophe est l'opposé de Pangloss, il est plutôt pessimiste. Il professe que l'Homme est né pour souffrir, travailler sans raisonner.
Chapitre 30
Candide rencontre un vieillard musulman heureux qui vit en autarcie et énonce une vérité importante : « Le travail éloigne de nous trois grands maux : l'ennui, le vice, et le besoin ».
L'ambition est source de maux : il faut éviter les "grandeurs dangereuses" dont parle Pangloss. Mieux vaut mener une vie modeste, à l'écart du grand monde. "La petite terre (agriculture) rapporte beaucoup", tandis que l'aventure tue.
Il faut donc identifier (et distinguer) le thème et la thèse. À la thèse soutenue par l'auteur s'oppose la thèse adverse, ou thèse réfutée. Dans Candide de Voltaire, Pangloss est l'incarnation de la pensée de Leibniz dont la thèse est attaquée par l'auteur durant tout le récit.
Comme chaque début de conte traditionnel, l'incipit de Candide permet de renseigner le lecteur sur la situation initiale, première étape du schéma narratif et donc, sur les personnages et le cadre spatio-temporel.
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.
On l'a quelque peu pervertie par un tour individualiste en parlant de « son jardin », alors que Candide préconise: « Il faut cultiver notre jardin. » Comprendre: chacun doit exercer ses talents, chacun doit faire sa part du travail pour faire progresser la société.
Le lieu décrit est une utopie : un monde est parfait en tout domaine. Politiquement, Eldorado s'apparente à une monarchie libérale dans la mesure où les sujets jouissent d'une liberté de pensées (politiques, religieuses ou philosophiques).