Règle générale : Dans les noms composés (comme ailleurs), les verbes, adverbes et prépositions ne prennent jamais de « s ». Seuls les noms et les adjectifs sont susceptibles de prendre la marque du pluriel.
- Dans un nom composé le verbe, l'adverbe ou la préposition sont toujours invariables. Exemples : «Des arrière-pensées» [adv. + nom], «des entre-temps» [préposition + nom], «des savoir-faire» [verbe + verbe], «des porte-parole» [verbe + nom], «des trompe-la-mort»...
Il y a 7 exceptions qui prennent un -x au pluriel : des bijoux, des cailloux, des choux, des genoux, des hiboux, des joujoux, des poux. Attention aux exceptions : des bals, des carnavals, des chacals, des étals, des festivals, des récitals, des régals.
2 PLURIEL DES NOMS EN –AL
– Plusieurs noms font exception à cette règle, entre autres les noms aval, bal, cal, carnaval, chacal, festival, pal, récital et régal, auxquels on ajoute un s.
Au pluriel, ces mots s'écrivent donc : des bals, des carnavals, des chacals, des festivals, des récitals et des régals. Les noms terminés par -ail suivent la règle générale et prennent un s au pluriel.
Difficultés. Plur. : des chacals.
Difficultés. Plur. : des ails (pluriel courant) ou des aulx (vieux ou régional). Ail s'emploie rarement au pluriel (on dit des gousses d'ail, des têtes d'ail).
Quand un nom est utilisé comme adjectif de couleur, il devient invariable. Les seuls à faire exception et à s'accorder malgré tout sont « écarlate », « fauve », « incarnat », « mauve », « pourpre » et « rose » : Les enveloppes marron sont rangées dans le tiroir.
Les noms en –eau font leur pluriel en –eaux.
Les noms se terminant en « ou » se terminent par « ous » au pluriel comme : bisous, clous, écrous, filous, flous, gourous, mous, sous, trous, etc.
Aucun, adjectif, ne s'emploie au pluriel qu'avec des noms qui n'ont pas de singulier ou dont le singulier présente une opposition de sens avec le pluriel. Aucunes fiançailles n'auront été plus somptueuses ; « Elles non plus ne toucheraient aucuns gages » (J. Schlumberger). Aucun (+ nom ou pronom) de (+ adjectif).
aujourd'hui, demain, après, jamais, encore, parfois, autrefois, tôt, aussitôt, déjà, maintenant, désormais, durant, soudain, naguère, etc. ici, là, là-bas, devant, derrière, dessus, auprès, à l'arrière, chez, parmi, autour, dehors, dedans, partout, loin, près, entre, etc.
rien, non,… - Quantité : assez, autant, beaucoup, combien, davantage, encore, environ, moins, peu, plus, presque, quelque, si, tout, très, trop,… - Relation logique : Aussi, cependant, encore, même, pourtant, toutefois,… - Liaison : Ainsi, alors, aussi, certes, ensuite, enfin, pourtant, puis,…
aguets, alentours, armoiries, arrhes, annales, archives, bestiaux, condoléances, confins, décombres, dépens, doléances, ébats, entrailles, environs, fonts, frais, fiançailles, funérailles, gens, gravats, honoraires, matines, menstrues, mœurs, obsèques, pierreries, prémices, représailles, rillettes, sévices, ténèbres, ...
Orange. Comme tous les autres noms employés comme adjectifs de couleur, orange reste invariable quand il a la valeur d'un adjectif : des toiles orange ; des tissus orange. Le nom de la couleur prend la marque du pluriel : un orange clair ; des oranges vifs.
Les adjectifs de couleurs (bleu, rouge, vert, etc.) utilisés seuls s'accordent avec le nom qu'ils qualifient (Des pantalons bleus. Des robes vertes). Si l'adjectif est composé, il reste invariable (Des yeux bleu vert).
Les adjectifs de couleur tels que blanc, noir, vert, jaune, bleu, etc. s'accordent en genre et en nombre avec le nom auquel ils se rapportent.
Parmi les deux orthographes restantes, on retient « éventails » (nom masculin pluriel). Ainsi donc, le pluriel d'éventail est plutôt « éventails ». D'autres noms masculins respectent le même code.
final : finals et finaux
Au masculin pluriel, les deux formes finals et finaux sont admises. On peut écrire « les résultats finals » ou « les résultats finaux ». Néanmoins, on préférera utiliser « finals » quand l'adjectif qualifie des personnes, cela afin d'éviter l'homophonie avec « finauds ».
Au cours du passage du latin au français, la consonne l suivie d'une autre consonne, en l'occurrence le s du pluriel, s'est transformée en u (prononcé ou). On avait donc chevaus comme pluriel de cheval. C'est le même phénomène qui a fait que alba est devenu aube, prononcé à l'époque aoube.
Plur. : des carnavals.