Les purges visent d'abord l'élimination drastique des camarades qui ne « méritent » pas leur appartenance au Parti, les « carriéristes » et « égoïstes ».
Le bilan de la répression de 1937-1938 en Union soviétique est de 750000 morts et plus d'un million de déportés, comme le rappelle Nicolas Werth, qui signe la préface de « Sandormokh ».
Longtemps résumée aux grands procès des dirigeants soviétiques, la répression d'État connue sous le nom de « Grande Terreur » vise l'ensemble de la population en URSS : plus de 750 000 citoyens soviétiques sont exécutés et plus d'un million de victimes sont déportées au Goulag entre 1937 et 1938.
Le Grand Tournant (1929-1934) et ses conséquences. Dans l'immédiat, le but de Staline n'est pas de construire une société sans classes (objectif officiel du communisme) mais d'assurer la « construction du socialisme dans un seul pays ».
En juillet 1937, sur ordre de Staline, le NKVD, organisme chargé de maintenir l'ordre en URSS, instaure des quotas d'individus à arrêter dans chaque région, selon des critères très flous visant toutes les personnes suspectes.
Les recherches récentes sur la Grande Terreur débouchent sur une vision précisément documentée d'un processus centralisé, initié au plus haut niveau par Staline, et mis en œuvre par l'appareil du NKVD dirigé par Nikolai Iejov, devenu durant ces deux ans son interlocuteur privilégié – il fut reçu plus de 300 fois pour ...
La Terreur est le chrononyme communément employé pour désigner une période de la Révolution française s'étendant entre 1793 et 1794 . Elle est caractérisée par la mise en place d'un gouvernement révolutionnaire centré sur le Comité de salut public et le Comité de sûreté générale.
La révolution d'octobre 1917 porte Lénine, chef du parti bolchevique, au pouvoir. Pendant la guerre civile, il met en place une dictature. À la mort de Lénine, en 1924, Staline élimine tous ses opposants. Seul à la tête de l'URSS à partir de 1928, il instaure un pouvoir personnel et totalitaire fondé sur la terreur.
Le culte de la personnalité de Staline était transmis par la propagande. Nombreuses étaient les affiches à sa gloire dans la rue. Plusieurs chansons lui étaient également dédiées. La propagande le surnommait le Père des peuples.
Après la chute des Girondins, sous la domination des Montagnards, la Terreur vise à assurer la défense de la nation contre les ennemis de l'extérieur (→ première coalition) et intérieurs (→ guerre de Vendée, insurrections fédéralistes et royalistes).
Pour l'Histoire, Robespierre est resté le visage de la Terreur. "Au sein du comité de Salut public où il entre le 27 juillet 1793, Robespierre est plus puissant que jamais et s'impose incontestablement comme le premier des onze, en notoriété et en autorité.
Personnage controversé de la période révolutionnaire, Robespierre (1758-1794) est un acteur essentiel de cette période. Partisan d'une République sociale et égalitaire, il exerce à partir de la Terreur un pouvoir de plus en plus personnel et autoritaire.
En réalité, la « Grande Terreur » fut, pour l'essentiel, le résultat d'opérations répressives de masse secrètes, décidées et planifiées par Staline en personne, assisté de son Commissaire du peuple à l'Intérieur, Nikolaï Iejov, et mises en oeuvre systématiquement par l'immense appareil de la Sécurité d'État.
Staline fait face aux oppositions internes et dénonce les camarades d'hier qui pourraient mettre en péril le déroulement historique de la révolution bolchevique : les « indésirables », les « hypocrites » et les « carriéristes ». Ces indésirables encourent la prison, le goulag, ou l'exécution immédiate.
Lénine et Trotski prônaient au contraire la révolution internationale, permanente jusqu'à la victoire ; Staline développa une forme de nationalisme — ce qui était l'inverse du principe de l'internationalisme (une des bases du communisme).
Le 30 décembre 1922, Lénine décide de changer le nom de la Russie bolchévique en Union des Républiques Socialistes Soviétiques : URSS. Cet acte symbolique a pour objectif de revendiquer haut et fort l'aspect communiste du gouvernement russe aux yeux du monde.
La prise du pouvoir par Lénine donne naissance à la Russie soviétique, premier régime communiste de l'histoire, autour de laquelle se constitue ensuite l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS).
Beria, assassin de Staline ? Staline meurt le 5 mars 1953 des suites d'une hémorragie cérébrale, après un repas pris avec Beria, Malenkov, Boulganine et Khrouchtchev. La rumeur selon laquelle Beria aurait tué ou fait tuer Staline est persistante, mais invérifiable.
Mao a causé un nombre équivalent de morts, plus de 50 millions, voire bien plus. Il est responsable de l'épisode le plus meurtrier de l'histoire de l'humanité : la grande famine qu'il a déclenchée et laissée se prolonger pendant trois ans, de 1959 à 1962. Résultat : au minimum 45 millions de morts.
Nikita Khrouchtchev ( 7 septembre 1953 - 14 octobre 1964 ) : Premier Secrétaire du Comité central du Parti communiste de l'Union soviétique.
Dater le début de celle-ci fait débat au sein des historiens. Certains la fixent à la naissance du Tribunal révolutionnaire en mars 1793, d'autres la font remonter plus tôt, aux massacres de septembre de l'année 1792. Pour tous, elle s'achève le 28 juillet 1794, avec la chute de Robespierre.
Porte-parole d'une opinion de plus en plus réticente aux exécutions publiques, il dénonce publiquement les actions de Robespierre et appelle à "la mort du Tyran". À l'inverse, Robespierre juge Danton coupable d'indulgence. Accusé de déviance, Danton est conduit à la guillotine le 5 avril 1794.
1"La terreur n'est autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible ; elle est donc une émanation de la vertu"1. Par ces mots, Robespierre justifiait le moyen révolutionnaire de la terreur tout en le circonscrivant fermement dans son principe.
Les conséquences de la Terreur sont dramatiques et s'élèvent à 200 000 victimes civiles et à 35 000 à 45 000 personnes exécutées par les tribunaux révolutionnaires. Politiquement, les projets de république sociale et démocratique seront repris par les révolutionnaires de 1848 et par les communards de 1871.