Par ailleurs, outre l'ironie, Voltaire décide de mettre en avant les absurdités de la guerre. Dans un premier temps, il insiste sur les similitudes entre les deux armées, par exemple en disant que « les deux rois faisaient chanter des Te Deum ».
Voltaire utilise alors l'ironie pour nous présenter ses différents aspects de la guerre. Il en souligne l'absurdité, disant que personne ne sait vraiment pourquoi les deux armées s'affrontent, et maniant l'hyperbole comme l'oxymore à l'envi (« boucherie héroïque » est un oxymore utilisé par Voltaire).
La guerre n'a d'ailleurs pour Voltaire pas de justification du tout comme le montre les négations qui encadrent l'énoncé du motif : « dont la mémoire même ne subsiste plus », « sans savoir même de quoi il s'agit ». La guerre n'est ni juste ni injuste : elle est absurde.
Voltaire adresse dans ce chapitre 3 de Candide une critique aux rois qui règlent leurs conflits au prix de sacrifices humains épouvantables. Il dénonce la récupération de la religion pour justifier des actes barbares. Ainsi, « les deux rois faisaient chanter des te deum chacun dans son camp ».
Cet extrait du chapitre III décrit la guerre entre les Bulgares et les Abares, et la fuite de Candide qui s'ensuit à travers les villages dévastés. Nous allons voir dans ce passage comment Voltaire utilise l'ironie comme une arme de dénonciation.
La guerre s'étend aux village et tue des innocents : "des vieillards criblés de coups", "femmes égorgées", "mamelles sanglantes", "filles éventrées", "d'autres, à demi brûlées, criaient", "Des cervelles étaient répandues".
3) Le désenchantement de Voltaire modifie sa réflexion sur la religion et la Providence. La critique se traduit dans Candide par des représentants de la religion qui s'adonnent au vol, à la luxure, à l'hypocrisie et sombrent dans les égarements du fanatisme.
A travers ce récit, on retrouve Voltaire dénonçant le fanatisme. En effet, on connaît les positions du philosophe concernant les excès des dogmes et des pratiques religieuses, son intervention lors de l'affaire Calas pour dénoncer l'intolérance à l'égard du protestantisme.
L'un des objectifs de Candide ou l'Optimisme, conte philosophique de Voltaire (1759), est la critique de l'optimisme métaphysique de Leibniz qui, simplifié par certains de ses disciples, affirme que notre monde est le meilleur des mondes possibles.
En outre, le conte se termine par une dénouement heureux. Tous les personnages trouvent leur place (« chacun se mit à exercer ses talents ») et leur bonheur est finalement accentué par des superlatifs : « Cunégonde [...] devint une excellente pâtissière », « Giroflée [...] fut un très bon menuisier ».
Afin de contourner la censure, les philosophes écrivent des contes philosophiques (fictions critiquant le pouvoir et la société). Candide est un personnage naïf qui découvre la brutalité du monde.
Voltaire a estimé que l'État devrait avoir une religion officielle, les autres devant seulement être tolérées. Il lutte cependant contre la persécution des mécréants et des croyants d'autres religions, à commencer par les protestants. Voltaire combat pour la défense des victimes du fanatisme religieux.
Dénonciation de la guerre et de ses atrocités
Le bilan de la guerre est fait avec des chiffres approximatifs. Les victimes sont une population civile, innocente, et des soldats. Voltaire montre l'absurdité de la guerre en soulignant le fait que personne ne sait pourquoi on se bat (on observe de nombreuses hyperboles).
3) Voltaire utilise la satire, l'antithèse dans ce texte car, normalement nous avons tous les mêmes droits et que malheureusement ce n'est pas le cas.
Pour ce faire, il utilise principalement la satire, une critique moqueuse de ces sujets. Ceux-ci sont dénoncés au travers de la parodie qui use de l'ironie et de l'implicite.
Comme nous l'avons vu dans cet extrait de Candide, Voltaire utilise donc le rire pour dénoncer l'esclavage. Il distrait le lecteur mais ceci afin de mieux le faire réfléchir.
Voltaire semble ainsi appliquer la morale contenue à la fin de Candide : s'éloigner de la société mondaine pour travailler, cultiver son jardin, et reconstruire une petite société rurale.
Il y critique le fanatisme religieux et les superstitions et prône la tolérance entre les religions.
La morale de Voltaire est que le travail (jardinage) évite l'ennui (occupe le temps), le besoin ( car il produit de la richesse) et le vice (car il n'est pas tenté de dérober les biens d'autrui ).
Voltaire et l'Optimisme
Voltaire montre le chemin intellectuel de Candide, qui est celui d'une désillusion : l'optimisme, dit Candide, c'est la manie de dire que les choses sont bien quand on est en enfer. En effet, Candide apprend que la quantité de bien est bien inférieure à celle du mal.
Extraits célèbres : critique de la philosophie de Leibniz selon laquelle « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » ; la morale finale « il faut cultiver son jardin ».
On note l'utilisation de l'analogie dès le début du texte pour donner une définition du fanatisme ( analogie : c'est la ressemblance, point commun entre deux réalités différentes ). « Le Fanatisme est à la superstition ce que la rage est à la colère ».
Pour Voltaire, les "lettrés de Chine" ne peuvent pas devenir fanatiques, car ils ont une grande sagesse. Voltaire dénonce la fanatique qui croit trouver le bonheur après la mort. Par opposition, le philosophe cherche la paix dans la vie, "la tranquillité qui apaise l'âme".
Mahomet est une tragédie militante qui dénonce l'instrumentalisation du sentiment religieux mis au service de la volonté de puissance d'un pervers manipulateur. L'islam, auquel Voltaire rendra justice dans d'autres écrits, est un paravent commode pour attaquer tous les fanatismes.
Les causes de conflit sont vieilles comme le monde.
Ils sont exacerbés par des émotions et des sentiments humains comme la peur, l'appât du gain, la haine et l'ambition, alliés à des intérêts politiques, économiques, ethniques, nationalistes et autres enjeux religieux.