Toutes les syllabes sont prononcées et comptent. On ne le compte ni devant une voyelle ou un h muet ni à la fin d'un vers. On le prononce et on le compte devant une consonne ou un h aspiré. On sépare deux voyelles qui se suivent dans un même mot et qui sont habituellement prononcées en une seule syllabe.
Les règles de la poésie classique placent la césure au milieu de l'alexandrin, le séparant en deux hémistiches de même longueur mais la césure n'est pas toujours placée au centre du vers. La césure se trouve sur "fait", si bien qu'il faut insister sur ce mot lors de la lecture et le mettre en valeur.
La versification est un ensemble de contraintes que se donne le poète afin d'obtenir certains effets liés au sens du poème : rythme sautillant ou grave, sonorités inquiétantes ou comiques, harmonie ou discontinuité, etc. La poésie est une forme-sens : le sens du poème naît de la forme autant que la forme sert le sens.
Pour analyser un poème, il est nécessaire de maîtriser certains éléments de versification. Il faut toujours associer le repérage de ces procédés avec l'effet qu'ils produisent. C'est le nombre de syllabes du vers : un alexandrin est un vers de 12 syllabes, un décasyllabe un vers de 10 syllabes.
Comment mesurer un vers ? Dans un poème, le mètre se définit par le nombre de syllabes du vers. Pour mesurer un vers, il faut compter les syllabes prononcées. Exemple : C'était l'heure tranquille où les lions vont boire (Victor HUGO).
Il crée un effet de continuité rythmique, de fluidité. Pour un poème en alexandrin, le rythme est régulier quand les alexandrins ont un rythme 6/6 avec césure à la fin de la 6ème syllabe, sinon le rythme est irrégulier.
La versification est l'ensemble des règles de rime et de longueur qui accompagnent une écriture en vers.
On sépare les syllabes entre une voyelle et une consonne. Lorsque trois consonnes se suivent et sont différentes, on sépare après la deuxième consonne. On ne sépare jamais les groupes qui forment un seul son comme « ch », « ph », « th », « gn », « cr », « br » etc.
Pour déterminer le mètre d'un vers, on compte le nombre de syllabes. Ce vers compte 12 syllabes. Il s'agit d'un alexandrin. Attention, en le lisant, à faire la liaison voiles au loin.
La disposition des rimes (plates, croisées, embrassées)
Voici les principales possibilités. Des rimes se suivent directement (AABB). Différentes rimes s'alternent (ABAB). Une rime encadre une autre rime (ABBA).
L'alexandrin est à lui seul le signe de cette tension: il fait voir, entendre, sentir à travers ses images et ses rythmes les plus turbulentes agitations tout en donnant aux auteurs l'ambition de l'équilibre esthétique et de la stabilité des formes.
Un monostique est, comme l'indiquent les deux racines grecques qui le composent, une strophe d'un seul vers. Ce terme s'emploie aussi comme adjectif. La variante monostiche est utilisée par de nombreux auteurs ainsi que par des universitaires compétents en linguistique.
Un élément indispensable pour étudier la versification d'un poème : 👉 Le vers correspond à une ligne dans un poème. 👉 Il débute par une majuscule et se termine par à un retour à la ligne. 👉 Pour définir son type, tu dois compter le nombre de syllabes que le vers comporte.
Le décompte des syllabes et l'emploi de la rime sont soumis à des règles précises, fixées au xviie s. par Malherbe et Boileau, et pratiquées, avec parfois des variantes elles-mêmes clairement définies, jusqu'à la fin du xixe s., où le vers régulier laisse une très large place au « vers libre ».
La composition d'un texte poétique
Chaque vers est une ligne du texte. Une phrase peut être plus courte ou plus longue qu'un vers. Dans certains textes poétiques, à la fin de chaque ligne, on entend le même son, ce sont des rimes. Certains textes poétiques sont disposés en paragraphes, ils ne contiennent pas de vers.
Le découpage syllabique (ou syllabation) est la séparation d'un groupe accentuel oral (ou d'un mot écrit) en une ou plusieurs syllabes qui le composent. La plupart des langues peuvent être découpées en syllabes tant à l'oral qu'à l'écrit, mais la syllabe écrite doit toujours être bien différenciée de la syllabe orale.
Les vers de 1 à 12 syllabes sont appelés : monosyllabe, dissyllabe, trisyllabe, tétrasyllabe (ou quadrisyllabe), pentasyllabe, hexasyllabe, heptasyllabe, octosyllabe, ennéasyllabe, décasyllabe, hendécasyllabe, alexandrin (ou dodécasyllabe).
Pour compter les syllabes, il faut compter le nombre de voyelles prononcées (appelées voyelles toniques). En effet, une syllabe peut être constituée : D'une consonne suivie d'une voyelle (ex. : son, sa) ou de plusieurs voyelles (ex. : moi, loup). D'une ou plusieurs voyelles (ex. : où, à, aux).
En poésie, pour compter les syllabes d'un vers, il faut prendre en compte la règle dite des e muets. On compte le e lorsqu'il est placé devant une consonne et on ne le compte pas lorsqu'il est placé devant une voyelle, ou bien lorsqu'il est en fin de vers.
Le contre-rejet n'existe que s'il est constitué par un élément bref (quelques syllabes précédées d'une coupe marquée) lié syntaxiquement au vers suivant mais mis en relief en jouant sur l'atténuation forte de la pause attendue à la fin du vers.
Mesure, rythme du vers. Dans la poésie française, le mètre dépend du nombre des syllabes qui composent un vers. Se dit aussi parfois du vers lui-même. Choisir pour mètre l'alexandrin, le décasyllabe.
Le nom de ce vers provient d'un poème du Roman d'Alexandre composé par Lambert le Tort et dont tous les vers sont composés de 12 syllabes, sans qu'on puisse savoir si c'est en référence au nom de son héros, Alexandre le Grand, ou bien d'Alexandre de Bernay, continuateur de Lambert le Tort et son éditeur.
Une rime croisée désigne un type de rime dans une strophe de quatre vers, selon la structure A/B/A/B. Par exemple : à la fin du vers 1, le dernier mot se termine par « tion ». Au vers 3 aussi. Ce sont des rimes croisées.
Dialecte alexandrin (dialecte provenant de la confusion du dialecte macédonien avec les autres dialectes grecs. Connu aussi sous le nom de dialecte hellénistique.)