La philosophie d'Épicure comporte trois grandes parties : la canonique (qui s'intéresse aux critères de vérité), la physique (qui traite de la nature) et la morale (qui expose les conditions d'une vie heureuse).
Pour Épicure, le sage ne craint ni la mort ni la vie :
Le sage, pour sa part, ne rejette pas la vie et il ne craint pas non plus de ne pas vivre, car vivre ne l'accable pas et il ne juge pas non plus que ne pas vivre soit un mal.
« Il (i. e. Épicure) a établi un premier groupe, celui des désirs naturels et nécessaires ; un second, celui des désirs naturels, mais non nécessaires ; un troisième enfin, celui des désirs qui ne sont ni naturels ni nécessaires.
L'épicurisme est un courant issu de la philosophie antique ayant pour objectif principal l'atteinte du bonheur par la satisfaction des seuls désirs « naturels et nécessaires ». C'est une doctrine matérialiste et atomiste qui peut être soit qualifiée d'hédonisme raisonné, soit d'eudémonisme.
Épicure et sa pratique philosophique défendent l'idée que le but principal de l'existence est le plaisir, passant avant toute chose par l'absence de douleur. Ainsi il considère que la sensation est à l'origine de toute connaissance.
Epicure propose en effet une définition négative du bonheur comme un état dans lequel on n'éprouve aucune affection douloureuse venant du corps ou de l'âme. Mais le bonheur ne se réduit pas à la paix du corps, que permet la satisfaction des désirs naturels et nécessaires.
“Seul celui qui peut se passer de la richesse est digne d'en jouir. ” “Il est plus doux de donner que de recevoir. ” “Le dernier degré du bonheur est l'absence de tout mal.” “L'homme qui ne se contente pas de peu ne sera jamais content de rien. ”
«Vis caché», la devise d'Epicure, est le mot d'ordre d'une pensée qui se représente comme une nécessité le repli sur la sphère privée.
L'éthique d'Épicure tient en une phrase : le plaisir est le souverain bien, ou τέλος. Cette assertion mérite déjà un nombre appréciable d'éclaircissements. Le τέλος est en effet l'objet des plus virulents débats dans la pensée hellénistique.
Pour résumer la pensée d'Epicure sur le désir frugal
Il faut donc organiser ses désirs de manière à atteindre et perpétuer le plaisir-plénitude : chasser les désirs vides par la science, satisfaire les désirs nécessaires, satisfaire si possible les désirs superflus, mais sans en dépendre (autarcie).
Maintenant que sont écartés les principaux obstacles au bonheur – la peur de la mort et la peur des Dieux – il s'agit de rechercher les moyens d'atteindre l'ataraxie, c'est-à-dire l'absence de troubles de l'âme et de douleur du corps. Epicure préconise de rechercher le plaisir, qui est le souverain bien.
L'épicurien vit donc à la fois d'ascétisme (une vie sans superflu) et de jouissance des bons plaisirs dont l'amitié et la philosophie sont parmi les plus précieux. Selon Épicure, la vertu de la prudence est indispensable pour atteindre le bonheur.
Considéré plus souvent comme un idéal que comme une réalité, le bonheur est pour les Grecs l'état ressenti par le sage qui, ayant épanoui toutes ses facultés, contemple et pratique le Bien. On appelle eudémonisme, une philosophie qui, comme celle d'Aristote, vise le bonheur et hédonisme, celle qui valorise le plaisir.
Avec la Lettre à Hérodote et la Lettre à Pythoclès, la Lettre à Ménécée fait partie des rares textes d'Épicure qui sont parvenus jusqu'aux modernes. Les textes d'Epicure sont aussi peu nombreux qu'importants et témoignent de cette oeuvre immense dont il nous reste fort peu de chose.
(Thèse d'Epicure) Il ne faut pas suivre tous ses désirs, Il ne faut désirer que ce qui est nécessaire au bonheur, c'est-à-dire tout ce sans quoi nous ne serons jamais vraiment heureux mais avec quoi nous ne serons jamais malheureux.
Le texte s'ouvre sur l'idée que l'homme ne doit pas craindre la mort. Il étaye cette idée de plusieurs raisonnements logiques, notamment celui de la sensation : puisque tout plaisir ou souffrance est contenu dans la sensation, et que la mort est privation de celle-ci, il ne faut en aucun cas craindre la mort.
Epicure commence par commenter sa formule « le plaisir est le principe et la fin de la vie bienheureuse ». Le plaisir est toujours bon, il représente « le bien premier et connaturel [sungenikon] », donc reconnu spontanément comme tel par l'ensemble des vivants. De là la possibilité de l'ériger en critère.
La pratique philosophique qu'est l'épicurisme est donc une technique de suppression des craintes et de la douleur. Il s'agit pour l'esprit de chasser les motifs intellectuels de troubles aussi bien que de surmonter les causes corporelles de douleur.
Doctrine philosophique majeure de l'Antiquité, le stoïcisme tire son nom du grec : stoa, qui signifie « portique » parce que son fondateur Zénon de Cittium (335-264) enseignait sous une colonnade de l'agora d'Athènes.
Pour les stoïciens, c'est le devoir ; pour les épicuriens, le plaisir. C'est la différence fondamentale entre stoïcisme et épicurisme. Plus précisément, un épicurien suit principalement les désirs naturels et nécessaires : au bonheur — la philosophie, l'amitié, la suppression de la douleur…
L'hédonisme est plus précis car il affirme que c'est par la recherche du plaisir qu'on trouve le bonheur. L'épicurisme précise qu'il faut rechercher surtout les plaisirs simples et naturels.
scepticisme
Système philosophique qui repose sur la suspension du jugement. (Son fondateur est le philosophe grec Pyrrhon d'Élis, dont l'œuvre a été continuée par Sextus Empiricus.)
épicurien, épicurienne
Partisan de l'épicurisme. 2. Qui ne songe qu'au plaisir, qui s'adonne aux plaisirs matériels ; sensuel.
Contrairement à une conception moderne de la notion de liberté, il ne faut pas attacher à celle ci chez Épicure une connotation politique. Il ne s'agit pas de fonder sa liberté envers un groupe, une cité ou un État, ou encore de justifier sa position sociale.