Préoccupation politique visant à améliorer le sort des groupes les moins favorisés de la société. Cette question sociale porte principalement à l'époque du Second Empire sur l'amélioration du sort des ouvriers. Elle est liée à la dureté des conditions de vie et de survie, en ville notamment, pour les plus pauvres.
Selon Robert Castel, la « Question sociale » fait référence à un questionnement essentiel, qui concerne les racines profondes du vivre ensemble, et comme le disent les sociologues :« l'aporie fondamentale sur laquelle une société expérimente l'énigme de sa cohésion et tente de conjurer le risque de sa fracture ».
Le Second Empire tente de faire des efforts envers la classe ouvrière. Napoléon III encourage ainsi le logement social, la création de crèches, de bibliothèques, d'associations de secours mutuels à destination des plus démunis. Il met aussi en place les « fourneaux économiques » et réglemente le mont-de-piété.
C'est au XIXème siècle, et notamment durant la révolution industrielle, qu'est apparu le prolétariat, appelé la classe ouvrière, et que la bourgeoisie s'est imposée en Europe. Par la suite, les bourgeois se sont enrichis davantage en privilégiant le libéralisme, contrairement aux prolétaires, favorables au socialisme.
La croissance industrielle du XIXe siècle transforme profondément la structure de la société. Elle s'accompagne en effet de l'essor de nouveaux groupes sociaux. La révolution industrielle favorise tout d'abord l'essor de la haute bourgeoisie, composée des patrons des industries, des grands banquiers, ou de négociants.
Les principales classes sociales des sociétés industrialisées sont la classe ouvrière (prolétariat), la classe moyenne et la bourgeoisie.
Entre 1848 et 1870, l'industrialisation modifie la société et les paysages. Si une forte ruralité se maintient, le travail agricole devient moins difficile grâce à la mécanisation. Le développement des sites industriels donne naissance à un nouveau groupe social : les ouvriers.
La « question sociale » devient ainsi une préoccupation majeure dans plusieurs sociétés européennes au cours des années 1830-1840. Elle est une conséquence de l'industrialisation, qui recouvre des enjeux aussi bien économiques que médicaux, sociaux ou politiques.
Pendant le second Empire, la société française connaît d'importantes mutations. L'industrialisation, favorisée par le gouvernement, s'accompagne de la construction d'importantes infrastructures et d'une révolution du commerce.
Ainsi, on retrouve les questions ouvertes au registre courant, les questions ouvertes au registre soutenu et les questions ouvertes au registre familier.
3La sociologie, science des actions et faits sociaux La sociologie repose sur deux questions principales : « Comment fait-on société ? » et « Comment expliquer les comportements sociaux ? ». La première de ces questions est celle du lien social.
I. Qu'est-ce qu'un sujet de société ? Les questions de société sont des questions qui sont à la croisée de la sphère privée et de la sphère publique, de la société civile et de l'Etat.
L'objectif principal du responsable des relations sociales est d'éviter les tensions, de prévenir les conflits sociaux et de faire en sorte de maintenir un dialogue social harmonieux.
Quand la vie sociale n'est plus perçue comme l'accomplissement d'un dessein divin et quand elle n'est pas réduite à la mise en œuvre d'un contrat social rationnel dans lequel la Raison se substitue à Dieu, il faut, selon la vieille formule de Durkheim, « expliquer le social par le social ».
La problématique sociale constitue un positionnement, un discours construit, étayé, cohérent vis-à-vis de la question de départ, qui permet à la fois de mieux préciser les termes de cette même question et d'y apporter des éléments de réponse. C'est une certaine manière de voir le phénomène étudié, d'en rendre compte.
Sur les plans idéologique et politique, le XIX e siècle français reste principalement le siècle de l'opposition entre partisans des idéaux révolutionnaires et contre-révolutionnaires, et d'une lutte acharnée pour pérenniser une forme de régime stable entre républicains, monarchistes et bonapartistes.
La conclusion est claire : en un grand siècle, la population française a augmenté de moins de 50 %, et seulement de 40 % entre 1801 et 1914, dont 9 % pour la période 1871-1914, marquée par un effondrement du taux de natalité qui passe de 33 à 19 ‰ entre ces deux dates.
Cette révolution a eu des conséquences : paysages transformés avec l'urbanisation et le développement des chemins de fer, mais aussi société bouleversée avec l'exode rural, l'essor du prolétariat et l'enrichissement de la bourgeoisie. Le XIXe siècle a aussi vu l'éclosion de nouvelles idées politiques et économiques.
Entre 1870 et 1914, l'essor industriel français résulte d'un cycle d'inventions et d'innovations dans des secteurs économiques diversifiés : la France entre dans l'ère de la modernité et de l'électricité, ce qui lui assure le statut de puissance. Un statut qu'elle avait perdu en 1870 avec l'invasion allemande.
Cela a pour conséquence la fin de la monarchie absolue, remplacée par une monarchie constitutionnelle. L'abolition des privilèges et la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen consacrent l'instauration des libertés, la fin des privilèges et la souveraineté nationale.
La crise structurelle à l'origine de la Révolution française se caractérise par l'affaiblissement de la monarchie, et par une remise en question des structures de la société. La crise conjoncturelle à l'origine de la Révolution française est dûe aux mauvaises récoltes de 1788, et des problèmes financiers.
Après la chute de l'empire de Napoléon I, le XIXe siècle est marqué par de nouveaux bouleversements politiques : Restauration de la monarchie, révoltes, IIe République, coup d'état de Louis Napoléon qui met en place le second Empire…
Pour lui, la révolution industrielle du XIXe siècle a bouleversé l'organisation des sociétés. La concentration du capital a abouti à une bipolarisation de la société et des relations conflictuelles entre deux classes : les bourgeois (qu'il appelle aussi les capitalistes) et les prolétaires.
Après avoir défini les classes de production et les classes de possession, Max Weber définit quatre « classes sociales » : « la classe ouvrière », « la petite bourgeoisie », « les intellectuels et les spécialistes sans biens » (« techniciens »), « les classes des possédants ».