Baudelaire, l'alchimiste. Baudelaire considère que c'est au poète d'apporter à la vie grandeur et beauté. Symboliquement, l'alchimie consiste à rendre au monde matériel sa perfection perdu en y faisant resplendir la beauté et la spiritualité.
Le poète y révèle que la douleur règne sur son imagination et qu'elle le transforme en celui qui change “l'or en fer ” et le paradis en enfer” ; il se compare au “plus triste des alchimistes ” . L'alchimie à laquelle fait référence Baudelaire fonctionne donc ici à l'inverse de la magie .
Elle exerce un attrait puissant sur le poète car elle est un être à part et mystérieux. L'alchimie poétique : Baudelaire invite le lecteur à voir au-delà des apparences. Il transforme peu à peu la mendiante en reine de roman.
Baudelaire était en quête d'un langage d'un autre ordre. Celui qui permet une compréhension intime de la nature.
Dans le projet d'épilogue, la poésie présente cette vertu alchimique de transfigurer la « boue » en « or », la laideur en beauté, et peut-être même le mal en chose « sainte » : débarrassé de ses scories, le réel livre son essence pure, heureuse, précieuse.
Publiés en 1857, il a pour but de faire ressentir aux lecteurs le mal que l'auteur ressent. Selon lui c'est fleur dites « maladives » naissent de ses souffrances et, il juge l'ennui comme le premier responsable du mal.
Les anciens alchimistes, et plus récemment des poètes comme Baudelaire et Rimbaud, ont pratiqué la poésie alchimique. Jung, de son côté, a reçu une inspiration poétique pour certains de ses textes. Je vous propose la lecture de certaines de mes poésies alchimiques.
Idéal baudelairien. L'idéal, chez Baudelaire, peut se résumer par la volonté de voir Dieu, ou à tout le moins la beauté par laquelle celui-ci se manifeste : cette ascension morale procure une joie et une ardeur qui s'oppose à la réalité spleenétique de sa vie habituelle.
Baudelaire se considère comme un alchimiste qui transforme la laideur du réel en beauté : « J'ai pétri de la boue et j'en ai fait de l'or », écrit-il dans son poème « Orgueil ». Le poète se doit de transformer le réel par le verbe, en en extrayant la quintessence.
Une façon d'affirmer le pouvoir du poète : métamorphoser la boue (élément infâme) en or (élément précieux). C'est le pouvoir d'un alchimiste. Dans la deuxième phrase (Projet d'épilogue), le « tu » désigne la ville, et plus précisément Paris.
Hermès Trismégiste
(C'est à ce patronage invoqué d'Hermès que l'alchimie a dû son nom d'art hermétique.) Le dieu égyptien Thoth, que les Grecs assimilèrent à leur Hermès, était scribe des dieux et divinité de la sagesse.
Par ce poème, le poète transforme la boue en or, il fait rejaillir la beauté derrière une charogne et un amour qui s'éteint. Pour autant, son amertume envers sa maîtresse n'est pas encore pleinement digérée.
« Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or », écrit Baudelaire dans l'épilogue des Fleurs du mal.
Le poète donne une valeur allégorique au monde qui l'entoure. D'une façon plus générale, à travers l'évocation poétique d'un objet, se dessine une allégorie : le monde quotidien devient alors réflexion sur la condition humaine. Ainsi « L'Horloge » que décrit Baudelaire dans un de ses poèmes, n'est plus un simple objet.
Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents, Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants, Dans la ménagerie infâme de nos vices, Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde!
« Les Fleurs du mal » est un mélange détonant : cadeau empoisonné. Les fleurs viennent du mal. Cela signifie qu'il va parler du mal alors que le mot fleur signifie qu'à partir du mal, il va rechercher, cultiver quelque chose de bon. Baudelaire fait le constat que l'homme est enfoncé dans le mal.
La beauté n'est-elle finalement qu'une simple illusion comme le pense Nietzche. Il le conçoit étrangement dans sa poésie en lui attribuant d'autres valeurs morales et esthétiques. Le beau est extrait du mal, du laid. Il est ainsi mystérieux et énigmatique.
Parmi les poèmes les plus connus : - l'« Albatros », qui dévoile l'analogie entre « le[s] vaste[s] oiseau[x] des mers » persécuté par les marins sur le pont du navire et le poète, « Prince des nuées » que « ses ailes de géant [l] empêchent de marcher ».
Le recueil des "Fleurs du Mal" est censuré lors de sa parution en juin 1857. L'œuvre choque par son inspiration maléfique, le caractère morbide, sensuel ou charnel des poèmes ou encore par son ignorance de la morale religieuse. Rien n'est vulgaire ni obscène pour Baudelaire, à la recherche du Beau.
État affectif, plus ou moins durable, de mélancolie sans cause apparente et pouvant aller de l'ennui, la tristesse vague au dégoût de l'existence. Synon. fam. bourdon2, cafard1; dépression, ennui, hypocondrie, langueur, neurasthénie.
Définition du Spleen et de l'Idéal à retenir
Le spleen est un mal de vivre, une angoisse existentielle tandis que l'Idéal est un monde d'ordre, de sens et de beauté vers lequel le poète tend.
Dans cette aventure, la pierre philosophale se trouve en Crète, dans le labyrinthe du Minotaure. La pierre philosophale est également utilisée dans le manga Fullmetal Alchemist et ses adaptations animées Fullmetal Alchemist, et Fullmetal Alchemist Brotherhood.
Dessin de Charles Baudelaire représentant Jeanne Duval, la « Vénus noire ». Maîtresse de Charles Baudelaire. Jeanne Prosper Caroline Lemer dite Jeanne Duval, née vers 1827 vraisemblablement à Jacmel (Haïti) et morte dans les années 1870 sans doute à Paris, est une actrice et danseuse française.