Le désespoir : Sartre montre que l'homme ne peut pas compter sur des possibles qui seraient donnés à l'avance, car le possible ne préexiste pas au réel. On ne peut pas savoir d'avance ce qui va se passer et il est donc vain de compter sur un vague espoir.
Ainsi, contre Descartes et son “Je pense donc je suis“, Sartre pose la thèse suivante : “Je suis, j'existe”. Autrement dit il affirme que la pensée elle-même suppose l'existence qui reste première. L'homme est avant tout sujet, une sorte d'existence impersonnelle, une “existence sans existant”.
Pour Sartre il ya “aucune excuse” pour éluder sa liberté. Agir de mauvaise foi, c'est d'essayer de se comporter comme un «objet» ou une «chose», se donner une essence. Ainsi, le refus de la liberté peut être conçue que comme une tentative de se saisir comme être-en-soi.
L'existentialisme est une thèse qui dit en bref que l'être humain n'est jamais vraiment « quelque chose » de fini, mais qu'il se construit au fur et à mesure de ses actes. C'est le fameux « l'existence précède l'essence » de Sartre : cela veut dire que notre action humaine précède « qui nous sommes ».
De là le premier principe de l'existentialisme : l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait 2. Pour les objets c'est l'inverse. Sartre prend l'exemple du coupe papier ; il existe un concept de coupe papier qui définit une certaine utilité, une fonction précise de cet objet.
"Ceux qu'on aime, on ne les juge pas." "La vérité n'est pas dans un seul rêve mais dans beaucoup de rêves." "Tu ne veux pas changer le monde, tu veux le faire sauter." "En nous efforçant d'atteindre l'inaccessible, nous rendons impossible ce qui serait réalisable."
Il existe quantité de gens qui sont en enfer parce qu'ils dépendent du jugement d'autrui ». Si on résume et simplifie, l'enfer c'est les autres parce qu'ils sont des miroirs déformants de nous-mêmes. Déformants car nous avons de mauvais rapports entre nous.
Philosophie qui affirme le primat de l'existence vécue et qui refuse de réduire ce vécu à un concept, une définition ou une essence. L'existentialisme s'oppose donc à l'essentialisme. On distingue en général deux grands courants à l'intérieur de ce courant philosophique.
L'humanisme se définit classiquement comme comme une doctrine qui défend la valeur de la personne humaine et qui cherche à réaliser son épanouissement. Sartre cherche donc à prouver la compatibilité de l'existentialisme avec cette définition.
Essence et existence
Chez Heidegger, l'essence de l'homme consiste à se comprendre en tant qu'être-là, i.e. en tant qu'existence. Dans le premier cas, dont Descartes est un représentant, l'abstraction essentielle de l'existence donne l'essence, et inversement dans le second, comme chez Sartre.
Pour Jean-Paul Sartre, l'homme n'a pas le choix, il est libre, et à jamais responsable de cette liberté, quoiqu'il en pense.
Quatre griefs principaux. On accuse l'existentialisme 1) de décourager les hommes à agir (quiétisme) ; 2) d'avoir une vision négative de l'homme (pessimisme) ; 3) d'être une philosophie individualiste ; 4) de conduire au relativisme moral.
Si être libre, c'est être soi, en cohérence avec sa « nature essentielle », comment se débarrasser des contraintes qui nous freinent ? La thérapie est un bon moyen, mais ce n'est pas le seul. Conquérir sa liberté intérieure est le travail de toute une vie.
L'absence de Dieu ne veut pas dire absence de valeurs. C'est l'être humain lui-même qui est le créateur de ses propres valeurs. D'ailleurs, Sartre estime que c'est être incohérent que de chercher à postuler et à défendre un existentialisme chrétien. Un tel reproche est adressé à Jaspers, Kierkegaard et Pascal.
Albert Camus est mort il y a exactement soixante ans. Entre lui et Jean-Paul Sartre, l'amitié avait laissé place à un conflit aigu entre deux conceptions de la politique et du rôle des intellectuels. De l'histoire ancienne ou encore d'actualité ? Lundi 4 janvier 1960, 13 h 55.
De manière générale, l'existentialisme désigne une philosophie qui place l'existence de l'homme au coeur de sa réflexion, par opposition à une philosophie abstraite, conceptuelle, essentielle (essentialisme).
L'existentialisme sartrien est résumé par la célèbre formule : « l'existence précède l'essence », c'est-à-dire que chaque individu surgit dans le monde initialement sans but ni valeurs prédéfinies, puis, lors de son existence, il se définit par ses actes dont il est pleinement responsable et qui modifient son essence ; ...
Sartre. Le terme d'« existentialisme » devint courant grâce au philosophe français qui l'avait appliqué à sa propre philosophie et qui devint la figure de proue d'un mouvement existentialiste en France, appelé à connaître un retentissement international au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
“L'existentialisme athée, que je représente, est plus cohérent. Il déclare que si Dieu n'existe pas, il y a au moins un être chez qui l'existence précède l'essence, un être qui existe avant de pouvoir être défini par aucun concept et que cet être c'est l'homme ou, comme dit Heidegger, la réalité humaine.
Pas besoin de gril, l'enfer c'est les autres. » L'enfer ne relève pas de la torture physique, mais du fait de ne jamais pouvoir s'extraire du jugement d'autrui.
Nietzsche : « Deviens qui tu es »
Autrui est celui qui n'est pas moi, il est celui que je ne suis pas et en même temps, il est un même que moi (il appartient à la condition humaine). Semblable et différent, proche et distant autrui est à la fois celui dont je ne peux me passer et celui qui parfois m'insupporte.
« L'enfer c'est les autres » est une citation de Jean-Paul Sartre dans sa pièce de théâtre Huis Clos. Pour commencer, il est intéressant de constater que Sartre disait toujours que cette citation avait été mal comprise. On a cru que Sartre voulait dire que les relations avec autrui étaient toujours infernales.
“Dans la vie on ne fait pas ce que l'on veut, mais on est responsable de ce que l'on est”, Jean-Paul Sartre.
Cette citation de Jean-Paul SARTRE : La possession est une amitié entre l'homme et les choses. , fait partie des plus belles citations et pensées que nous vous proposons de Jean-Paul SARTRE.