"Les Soleils des Indépendances", premier roman d'Ahmadou Kourouma, relate l'histoire d'un prince déchu au moment de l'indépendance. A travers une sélection d'extraits et d'archives sonores, explorons les traditions malinké, entre griot, marabout et génie mais écoutons aussi le drame de l'excision.
Le titre du roman
Le titre joue sur la signification du mot malinké télé, qui signifie à la fois soleil et jour et peut aussi signifier ère ou époque. Le mot soleil revient fréquemment dans le texte avec cette signification. Il peut signifier le renouveau avec son caractère métaphorique.
introduction: Véritable chef-d'œuvre littéraire, Les Soleils des indépendances d'Ahmadou Kourouma a été écrit en 1968 en réaction aux régimes politiques africains issus de la décolonisation.
Dans Les Soleils des Indépendances, le parcours de Fama permet de comprendre la présence des forces supra-terrestres qui fixent inéluctablement le cours des événements. Le prince déchu n'arrive pas à restaurer les mœurs anciennes.
Tout est dit ou suggéré : le néo-colonialisme, le régime présidentiel perverti, le parti unique, la censure, la disparité des fortunes, le mépris de l'individu, l'inégale répartition des conquêtes de l'indépendance, le chômage, la paupérisation, le verbalisme ».
Dans l'œuvre d'Ahmadou Kourouma, la stérilité est le mal dont souffre Salimata épouse de Fama. Cette stérilité proviendrait de l'excision et du viol dont elle a été victime.
Les personnages principaux : Fama Doumbouya, Salimata.
C'est un roman de 195 pages et 3 parties. Chaque partie contient des chapitres titrés. L'œuvre est publiée par les éditions Points. Le texte intégral émane des Editions du Seuil en janvier 1970.
Si Fama participe à la lutte contre la colonisation française, c'est pour des raisons absolument subjectives : pour se venger surtout de la spoliation de sa chefferie. Sinon le héros de Kourouma se sentait parfaitement à l'aise à l'époque coloniale.
Dans le roman, on constate que la société décide pour la femme même sur son destin. À titre d'exemple, les parents de Salimata font une présentation de Mariam, la femme qui est sur le point de devenir la deuxième épouse de Famapour aider Salimata dans son service rendu à son mari (Kourouma, 1970, p. 151).
Dans les romans de Kourouma, le lecteur remarque également le souci de l'auteur de transmettre les valeurs culturelles malinké à travers un style de narration qui s'apparente à celui d'un conteur traditionnel et se caractérise par la mise en abîme des paroles de la vie africaine, l'emploi des proverbes et des ...
Birahima a une douzaine d'années et vit à Togobala, en Côte d'Ivoire. C'est un enfant des rues comme il le dit lui-même, « un enfant de la rue sans peur ni reproche ». Après la mort de sa mère, infirme, on lui conseille d'aller retrouver sa tante au Liberia.
Les Soleils des indépendances, premier roman de l'écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma, est publié en 1970 en France. Dans une langue fort imagée, l'écrivain raconte le destin de Fama Doumbouya, descendant d'une lignée royale malinké.
Les personnages traduisant mieux le pessimisme qui se dessine à travers le récit de Kourouma sont le couple Fama / Salimata, Tiécoura, le féticheur, Balla, le vieux sorcier, féticheur de Togobala et Hadj Abdoulaye, le marabout réputé de la capitale.
Le désenchantement dans le Dernier jour d'un condamné de Victor Hugo (S.A) Durant le XIXe siècle, dans l'époque du romantisme, le roman autobiographique du Dernier jour d'un condamné de Victor Hugo, publiée en 1829, démontre un repli sur la vie intérieure dans les lignes 1941 à 2022.
C'est un mouvement social et littéraire qui dénonçait la situation de mendiant culturel du nègre américain. Le mouvement manifeste sa volonté aussi de réhabiliter un long passé déformé par l'idéologie esclavagiste : c'est une quête spirituel.
Salimata est désignée comme victime sacrificielle mais aussi victime innocente, personnage type de l'opération de séduction du lecteur dépositaire des vraies valeurs cautionnées par le roman[10].
Pour Fama, c'est la vie en ville qui s'éteint sous la pluie, entre misère et stérilité. Au contraire, le retour à Togobala pour les funérailles du cousin coïncide, pour le héros, avec la possibilité de prendre comme deuxième épouse la jeune veuve Mariam : une femme qui a déjà eu « un ou deux enfants » (SI, p.
À la fin, c'est Fama qui meurt, victime d'un caïman sacré. « Fama avait fini, était fini. » (p. 170). Le héros est mort, le roman est terminé.
Le personnage principal est un personnage central qui agit en tant que substitut du public, vous vivez l'histoire à travers ses yeux. Le personnage principal est impliqué dans l'histoire, interagit avec les personnages secondaires et est personnellement impacté par le conflit principal de l'intrigue.
Les personnages principaux, protagonistes ou pas, antagonistes ou pas, sont les agents de l'intrigue, des machines à histoires, ceux dont on raconte les aventures et sur qui les événements ont le plus d'impact.
Les personnages secondaires viennent aider le personnage principal ou lui nuire dans la réalisation de sa quête. Ils sont dotés de caractéristiques qui les rendent crédibles, mais généralement, celles-ci sont décrites plus globalement. Les personnages figurants apparaissent rapidement dans l'histoire.
Fama, dernier descendant d'une grande dynastie, est noyé dans l'anonymat des Malinkés, et donc rabaissé, dévalorisé.
1990 : Monnè, outrages et défis (Seuil), Grand prix littéraire d'Afrique noire. 1998 : En attendant le vote des bêtes sauvages (Seuil 1999) (Prix du Livre Inter). 2000 : Allah n'est pas obligé (Seuil) (Prix Amerigo-Vespucci, Prix Renaudot, Prix Goncourt des lycéens). 2004 : Quand on refuse on dit non (Seuil).