Dans un avis rendu mardi 12 juillet, l'Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire nationale (Anses) a confirmé l'existence d'un lien entre l'utilisation d'additifs nitrés (nitrates ou nitrites) dans la charcuterie, et le risque de développement de cancer colorectal. Une première pour l'institution.
Le risque de cancer colorectal associé à la consommation de nitrites (et nitrates) est confirmé par les autorités sanitaires françaises (Anses). Ces composés sont ajoutés dans la charcuterie.
Par ailleurs, la charcuterie n'est responsable que de 15% de nos apports en nitrites, le reste provient de l'eau et des légumes. Il faut donc cesser d'avoir peur de la charcuterie, à condition de la consommer avec modération.
Pourquoi réduire sa consommation de charcuterie ? Une consommation trop importante de sel a des effets négatifs sur la santé. Or, outre leur richesse en graisses, beaucoup de produits de charcuterie sont riches en sel.
Vous n'êtes pas immunisée contre la toxoplasmose
Il est donc impératif de ne pas consommer de viandes crues et, a fortiori, de charcuterie non cuite (jambon cru, saucisson ou chorizo par exemple). La consommation de charcuterie cuite, elle, reste autorisée (jambon blanc, jambon de volaille, mortadelle, etc).
Privilégiez les charcuteries les moins grasses : le jambon blanc, la viande de grison, le bacon et le pastrami.
Ne pas consommer ces produits
Du saucisson à l'ail, rôti cuit, pâté de tête, pâté de campagne, pâté foie gras, caillette, boudin oignon, boudin, melsat et pieds de porc (DLC du 9 avril 1922 au 29 avril 2022) de La Dame de Clèdes commercialisés sur les marchés de Rabastens, Lisle-sur-Tarn et Fontenilles.
Deux maladies pouvant être graves peuvent survenir après la consommation de produits de charcuterie contaminés : le botulisme et la listériose. Le botulisme est une affection rare, paralysante, conséquence de l'ingestion de la toxine produite par une bactérie appelée Clostridium Botulinum.
Quels aliments contiennent du nitrite, sel nitrité, ou nitrate ? De plus, n retrouve les nitrites naturels dans divers légumes : Le radis, la betterave, l'épinard, la laitue, la blette, la mâche, le céleri, le navet, la carotte, le petit pois et le haricot vert.
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (ANSES) a confirmé "l'existence d'une association entre le risque de cancer colorectal et l'exposition aux nitrates et nitrites", présents dans la charcuterie et tout particulièrement dans le jambon.
Les viandes rouges et la charcuterie, les graisses, le sel et l'alcool sont les principaux aliments qui augmentent le risque de cancer. Il est prouvé que la consommation de viande rouge (bœuf, veau, mouton, agneau, porc) et de charcuterie est associée à une augmentation du risque de cancer colorectal.
Les nitrites jouent un rôle essentiel dans les charcuteries. Ce sont des conservateurs utilisés pour des raisons technologiques et sanitaires. Ils empêchent notamment le développement de bactéries responsables du botulisme et de la salmonellose. L'utilisation des nitrites dans la charcuterie est très règlementée.
Les charcuteries sont une des principales sources de vitamine B1 et PP. L'apport en fer est intéressant car ce fer est sous forme "héminique", donc bien absorbé par le tube digestif et d'autant plus lorsqu'il est accompagné de vitamine C apportée par le foie (pâtés de foie).
Le meilleur saucisson, selon 60 millions de consommateurs ? Le Bioporc, pur porc, qui décroche une note de 14/20. Vendue 4,30 € en grandes surfaces, cette référence présente la particularité d'être bio, tout comme la seconde du classement, la Bio Village de E.
Le jambon pata negra bellota provient d'Espagne. C'est là-bas que les porcs ibériques qui servent à la production du célèbre jambon pata negra sont élevés dans la dehesa, un domaine municipal, au centre-ouest de l'Espagne, formé d'une pâture en sous-bois clairsemé.
Période de vache maigre pour le porc. Pratique et relativement abordable, le jambon blanc demeure la charcuterie la plus vendue en France où chaque semaine 78 % des adultes et 76 % des enfants en consomment, selon les dernières données du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc).
"Limiter le plus possible la consommation de charcuterie"
Selon le programme national nutrition santé Manger Bouger, il faut la limiter à 150 grammes par semaine. "Cela correspond à environ 3 tranches de jambon blanc ou de jambon de volaille", indique Manger Bouger.
Le saucisson, en minéraux et vitamines
Le saucisson est une excellente source de fer, et particulièrement de fer héminique, c'est-à-dire parfaitement assimilable au cours de la digestion. Si le saucisson est associé à une source de vitamine C, comme les tomates, ce fer est encore mieux assimilé.
Pas plus de 25 g par jour! C'est le seuil de consommation maximale de charcuterie que vient de recommander l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).
Selon un classement réalisé par Que Choisir, le jambon blanc de meilleure qualité (teneur en sel, concentration en nitrates, goût, texture) est le Paris Fleury Michon et son prix est plutôt raisonnable.
Le conseil de la nutritionniste : la charcuterie et le fromage sont relativement caloriques. On évite donc d'en remanger durant la journée. On privilégie des aliments moins gras en préférant aux pâtés et saucisses, qui contiennent 30 % de MG en moyenne, le jambon et ses 3 à 6 % de MG.