La Restauration réaffirme l'indissolubilité du mariage. Le divorce, considéré comme "un poison révolutionnaire", est aboli par la loi du 8 mai 1816, dite loi Bonald. La royauté de retour au pouvoir veut "rendre au mariage toute sa dignité dans l'intérêt de la religion, des mours, de la monarchie et de la famille".
Le premier élément de réflexion du juge sera le motif de la saisine. Saisi d'une demande de divorce par consentement mutuel, le JAF peut refuser de prononcer le divorce, ou ajourner son prononcé, si la loi n'est pas respectée ou qu'il craint une atteinte grave aux droits d'un époux.
Le divorce pour faute aux torts exclusifs va pouvoir être prononcé dans le cas de violences, d'adultère ou d'abandon du domicile conjugal, à condition que des éléments de preuve établissent la ou les fautes alléguées.
Pour l'époux s'opposant au divorce
Cependant, il ne pourra s'opposer à son conjoint demandeur que pendant une durée limitée de deux années, à l'issue de laquelle le divorce sera automatiquement prononcé pour altération définitive du lien conjugal.
En principe, une audience de divorce peut effectivement être retardé par l'une des parties pour différents motifs, par exemple l'état de santé, l'impossibilité de trouver un avocat avec de faibles revenus, une demande d'aide juridictionnelle, etc.
Divorce refusé par le juge
Un consentement non mutuel ; Un accord de divorce signé sous pression ; Un non-respect de la procédure de divorce ; Une insuffisance de preuves en cas de demande de divorce pour faute ou pour altération du lien conjugal.
Les sanctions de l'adultère sont, d'une part, le prononcé du divorce pour faute à l'encontre de son auteur (2.1) et, d'autre part, la condamnation au paiement de dommages et intérêts au profit de "la victime" (2.2).
Pour entamer une procédure de divorce pour faute, l'époux demandeur doit cependant fournir des preuves, dont voici la liste : Aveu écrit : une lettre écrite par le conjoint infidèle, un aveu dans un journal intime. Témoignages d'amis ou de membres de la famille. Relevés téléphoniques.
Divorce : droit de la femme au foyer
Elle doit vous être versée dès que la procédure de divorce est engagée. Elle peut correspondre à une somme d'argent pour couvrir les frais alimentaires, l'éducation et le logement des enfants, ou à une résidence gratuite.
Matériellement et financièrement, le divorce ou la séparation entraînent souvent un train de vie réduit. On vit moins bien seul qu'à deux et c'est parmi les époux / épouses séparé(e)s ou divorcé(e)s qu'on retrouve une forte proportion des personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté.
En général, chaque époux prend à sa charge les honoraires de son propre avocat. Même en cas de divorce pour faute prononcée à l'encontre de l'un des époux, chacun des époux garde à sa charge les honoraires de son propre avocat.
Comment agir ? Il faut déposer une requête en divorce devant le Juge aux affaires familiales. Cette requête doit obligatoirement être déposée par un avocat. Elle doit prévoir les mesures provisoires à prendre : lieux de résidence des époux, résidence des enfants et pensions alimentaires.
Prononcé du divorce
Le juge prononce le divorce aux torts exclusifs d'un époux s'il est établi qu'un seul époux a commis une faute. Si des fautes sont retenus contre chacun des deux époux, le divorce est prononcé aux torts partagés.
La réforme du divorce en 2022 a pour objectif d'accélérer et simplifier la procédure. Désormais, la phase de conciliation est optionnelle concernant les mesures mises en place en attendant le prononcé du divorce. En cas d'altération définitive du lien conjugal, le délai observé n'est plus de 2 ans, mais de 1 an.
Les ex-époux devront compter entre 1000 et 4000€. Mais dans les faits, on estime qu'en moyenne ce coût avoisine plutôt 1200 à 1500€. En revanche, les tarifs moyens doublent lors d'un divorce conflictuel : 2000 à 8000€ de frais d'avocats, le dossier étant bien plus complexe et la procédure plus longue.
Le divorce ne pourra pas être prononcé pour faute. La Cour de cassation confirme ce principe en affirmant que lorsque les époux ont adopté un mode de vie dans lequel chacun a de grands espaces, depuis un certain temps, l'adultère n'est pas reconnu comme une faute.
En France, l'adultère n'est plus une faute pénale depuis la loi du 11 juillet 1975 , mais demeure une faute civile. L'adultère n'est depuis lors plus une cause péremptoire de divorce, il appartient au juge de décider, en vertu de sa liberté d'appréciation des faits.
Dans le cas où l'un des époux ne souhaite pas divorcer et qu'aucune faute ne peut lui être imputée, la procédure à adopter est le divorce pour altération définitive du lien conjugal. Cette procédure est possible dès lors que le couple ne vit plus ensemble depuis au moins un an.
Si entente des conjoints, son montant moyen est de 30 000 €, mais quand elle est fixée par un juge le montant moyen est 20 000 € (le médian est 25 000 € et sur les 10 % des prestations les plus élevées la moyenne est 99 800 €). 3 fois sur 10 l'étalement du paiement (maxi sur 8 ans) est admis !
Depuis la loi du 11 juillet 1965, l'adultère a perdu son caractère péremptoire : elle n'est plus une cause automatique de prononcé du divorce. De plus, depuis cette loi, l'adultère n'est plus un délit pénal.
Le refus de divorce par l'un des époux se retrouvera concrètement par sa non-signature du procès-verbal d'acceptation du principe de la rupture du mariage. Le juge en tiendra compte et l'opposition pourra durer deux ans à partir de cette ordonnance de non-conciliation.
La preuve de l'altération définitive du lien conjugal est apportée par tous moyens : copie d'un bail d'habitation avec une adresse autre que celle du domicile conjugal, factures de consommation d'eau et d'électricité avec mention de cette nouvelle adresse, témoignages et attestations, etc.
Concernant la durée d'un divorce pour altération définitive du lien conjugal, en moyenne, celle-ci est de 26 mois. En effet, selon la situation, certaines procédures peuvent être plus rapides que cela et d'autres sont plus longues.