C'est une machine, dépourvue de créativité et d'imagination, mais efficace : « Czentovic ne parvint jamais à jouer une seule partie dans l'abstrait, ou, comme on dit, à l'aveugle. Il était absolument incapable de se représenter l'échiquier en imagination dans l'espace.
Résumé Ainsi, dans les années 1940, sur un paquebot entre New York et Rio, le narrateur entend parler d'un célèbre joueur d'échec, Mirko Czentovic, originaire de la région du Danube.
Mirko Czentovic est orphelin ; il est élevé par le curé de son village depuis l'âge de douze ans. Celui-ci tente de l'instruire, mais en pure perte puisqu'il demeure illettré, rechignant à toute activité de réflexion.
Monsieur B raconte comment il a été enfermé seul dans une cellule par des nazis et qu'il n'avait pour s'occuper qu'un livre d'échecs. Il a alors développé une technique qui lui permettait de ne rien dévoiler aux nazis pendant les interrogatoires. Cependant il ne joue plus aux échecs car il a peur de devenir fou.
Le lecteur assiste donc à une partie des plus singulières pendant laquelle l'opposition de pions blancs et de pions noirs symbolise tout autant l'affrontement de deux personnalités : le froid et méthodique Czentovic et l'imaginatif et fiévreux Dr B., que la mise en regard de rapports au jeu différents.
Il va jouer aux échecs dans le but d'attirer Mirko Czentovic, mais il attire une autre personne : MacConnor. Ce milliardaire joue avec le narrateur et Mirko Czentovic passe à côté d'eux en les regardant de manière méprisante.
Mirko Czentovic est orphelin ; il est élevé par le curé de son village depuis l'âge de douze ans. Celui-ci tente de l'instruire, mais en pure perte puisqu'il demeure illettré, rechignant à toute activité de réflexion.
On peut donc aisément concevoir que Czentovic et le docteur B… rejouent le combat entre l'humanisme et la barbarie, entre la démocratie et le totalitarisme, entre la liberté et la dictature.
Monsieur B. serait un ancien prisonnier autrichien de la Gestapo. Pour échapper à la torture psychologique nazie, il aurait appris à jouer aux échecs dans sa tête, au point de sombrer dans la folie et à la limite de la schizophrénie.
Celui-ci a une réputation très particulière, liée à l'ambivalence du personnage. En effet, c'est un prodige des échecs, extrêmement précoce, mais dans le même temps c'est un fruste, quelque peu analphabète et très limité intellectuellement. « Plus un esprit se limite, plus il touche par ailleurs à l'infini. »
Détenteur du plus haut classement Elo de l'histoire, le norvégien Magnus Carlsen a aussi révolutionné le monde des échecs. Fini les variantes d'ouverture de trente coups apprises par cœur, maintenant la compréhension des positions et la stratégie sont privilégiées. Et ça fait beaucoup de bie.
Magnus Carlsen, né en Norvège en 1990, est considéré comme l'un des plus grands joueurs d'échecs de tous les temps, ayant remporté de nombreux titres de champion du monde et des tournois internationaux.
À l'époque on utilise le terme chaturanga. Ce dernier se présente comme un échiquier à 64 cases qui se joue à 4 (2 équipes de 2). Chaque joueur possède alors un roi, une tour, un cavalier, un fou et quatre pions.
Un sage nommé Sissa
D'après la légende, l'inventeur présumé des échecs indiens serait un brahmane nommé Sissa. Il aurait inventé le chaturanga pour distraire son prince de l'ennui, tout en lui démontrant la faiblesse du roi sans entourage.
En jouant chaque jour dans sa tête des parties d'échecs, non seulement il échappe à la folie, mais en devient, d'une certaine manière, un maître sans avoir jamais affronté d'autres joueurs que lui-même.
L'Elo moyen des joueurs français est légèrement inférieur à 1600. À 2000 Elo, on est un bon joueur régional et il faut un minimum de 2400 points pour être maître d'échecs. Avec notre programme d'entraînement, nous souhaitons vous donner les connaissances nécessaires pour jouer à 2000 Elo.
Il fait beaucoup de sport. Ce qu'il mange, combien de temps, il dort, tout ça compte, comme pour n'importe quel sportif. Il faut dire que les parties d'échec peuvent durer jusqu'à 7 heures. Il vit grâce aux échecs, il gagne entre 100.000 et 800.000 euros annuels selon les tournois qu'il remporte.
Monsieur B raconte ce qui lui est arrivé à Vienne lorsque les nazis ont envahi l'Autriche. Ils l'ont enfermé dans une chambre d'hôtel où il n'a fait que jouer aux échecs. A force, il est devenu fou. Cela fait partie de ces rôles pour un acteur qui permettent de vivre un moment de folie sur scène.
Le récit se termine d'une manière logique mais inattendue. M. B. est sollicité à bord du paquebot pour affronter l'arrogant Czentović. Ils disputent une première partie et le champion capitule en repoussant les pièces avant la fin de la partie, afin de ne pas se montrer complètement vaincu.
Voltaire aurait pu se faire «échec et mat»
Le monde arabe s'appropriera en effet le jeu, en rebaptisant le mot «shah» en «sheykh» pour désigner «les échecs», puis la locution «shah mat» en «sheykh mat» (échec et mat) littéralement«mort du roi» avant de le recodifier.
Bertrand Marceau, dit Monsieur B. est un dessinateur et scénariste de bandes dessinées. Après un bac scientifique, Monsieur B. débute en 1989 en tant qu'assistant réalisateur à France Animation.
Les quatre personnages principaux les plus courants sont : le protagoniste, l'antagoniste, le mentor et l'intérêt amoureux.
Le statut du narrateur est relativement ambigu puisqu'il est considéré à la fois comme un personnage secondaire et celui sans qui l'histoire ne serait pas possible. De plus, son ultime intervention auprès de B. fait de lui une sorte de double par substitution du romancier.
La dame est la pièce la plus puissante du jeu. Chaque camp en possède une placée, au début de la partie, au milieu du premier rang à côté du roi, la dame blanche sur la case centrale blanche, la dame noire sur case centrale noire.