Fusion de deux voyelles contiguës en une seule syllabe, la première devenant une semi-voyelle (par exemple souhait [su∊] prononcé [sw∊]).
Lorsque deux voyelles sont placées côte à côte et comptent pour une seule syllabe, c'est une synérèse. exemple : Dieu / que / l'Hé / bron / con / nait, / Dieu / que / Cé / dar / a / dor(e). Ici la synérèse permet le respect de l'alexandrin.
La rupture de la règle (prononciation en synérèse) peut créer l'effet inverse. L'effet qu'elle produit consiste à laisser passer le mot plus vite, mais il est plus sensible s'il est perçu comme une rupture avec l'usage courant de l'époque.
La synérèse s'oppose au phénomène appelé diérèse, c'est-à-dire la prononciation des voyelles dans la même position avec un hiatus entre elles ou l'hiatus étant éliminé par l'introduction d'une semi-consonne ou d'un coup de glotte.
[En versification française, la diérèse est de règle lorsque le i est précédé de deux consonnes, dont la seconde est r ou l. Inconnue encore au xvie s., cette règle a été imposée par Corneille.] 2. Coupe du vers grec, située entre deux pieds, et distincte de la césure.
I) Hiatus & euphonie : ? L'hiatus est la succession de deux voyelles prononcées dans deux syllabes différentes, soit à l'intérieur d'un mot (oasis, déhanché, coordination...), soit à la limite de deux mots, c'est-à-dire à la fin d'un mot et au début du suivant.
Comme pour les vers, il existe un vocabulaire précis pour nommer les strophes en fonction du nombre de vers qu'elles contiennent. Une strophe formée de deux vers est appelée distique. Une strophe formée de trois vers est appelée tercet. Une strophe formée de quatre vers est appelée quatrain.
Produire, par son hiatus, une dissonance désagréable afin d'exprimer un désagrément, un tourment, un déplaisir. La diérèse provoque inéluctablement un hiatus, puisque le lecteur va prononcer deux voyelles l'une après l'autre. D'habitude, notre langue évite les hiatus, jugés désagréables.
maˈtism], avec diérèse, mais individuellement, surtout dans les parlers de l'ouest, on le prononce [rew. maˈtism], avec synérèse.
L'assonance est une figure de style qui consiste en la répétition d'un même son vocalique.
Quand on scande un vers, c'est-à-dire quand on compte son nombre de pieds, on appelle le vers un mètre. Scander un mètre signifie donc compter les syllabes d'un vers. Exemples de scansion : Tes/yeux/sont/si/pro/fond/qu'en/me/pen/chant/pour/boir(e) J'ai/vu/tous/les/so/leils/y/ve/nir/se/mi/rer.
Manque de continuité, interruption posant problème, contradiction dans une œuvre, un discours, une suite logique, une suite d'événements : Un hiatus entre les discours tenus et les réalisations concrètes.
❯ On parle de rejet quand un groupe syntaxique se termine au début du vers suivant. Cela crée un effet de rupture. ❯ On parle de contre‑rejet quand un groupe syntaxique débute à la fin d'un vers et se poursuit sur le suivant.
L'allitération est la répétition d'une ou plusieurs consonnes dans une suite de mots. La plus célèbre allitération nous vient du théâtre : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » s'interroge Oreste dans Andromaque de Racine (Acte V, scène V).
L'enjambement crée un effet d'allongement du vers. Sous les lois de l'hymen je m'étais engagée, Mon repos, mon bonheur semblait s'être affermi, Athènes me montra mon superbe ennemi.
Se dit d'un vers qui a six syllabes.
Prononciation. Le romaniste Jean-Marie Pierret atteste la phonétique [malmədi] et indique que [malmedi] est encore fort courant (plus proche de l'ancienne graphie Malmédy).
Voyelle complexe dont le timbre se modifie graduellement une fois au cours de son émission (par exemple en anglais [ei] day, [ou] nose ; en allemand [au], Haus ; en espagnol [ue] muerte ; en italien [uo] cuore).
3-À l'intérieur du vers, une syllabe composée d'une consonne + -E, suivie d'un mot commençant par une consonne ou un h aspiré, compte pour une syllabe. Le signe ~ indique les liaisons et les enchaînements. Le vers est un alexandrin, celle compte pour une seule syllabe.
La césure correspond à une pause ou à un arrêt dans un vers dont elle ne doit pas briser le sens. La césure marque le rythme du poème. Dans le cas des alexandrins classiques, la césure peut être au même endroit que l'hémistiche.
En poésie, pour compter les syllabes d'un vers, il faut prendre en compte la règle dite des e muets. On compte le e lorsqu'il est placé devant une consonne et on ne le compte pas lorsqu'il est placé devant une voyelle, ou bien lorsqu'il est en fin de vers.
Le vers de 10 syllabes s`appelle le décasyllabe. 8 syllabes s`appelle l`octosyllabe. 6 syllabes s`appelle l`hexasyllabe.
Une strophe de trois vers se nomme un tercet.
Un poème en vers libres est un poème qui ne présente aucune structure définie. Les vers sont de longueur variable et peuvent être rimés ou non. Le poème en vers libres n'est pas nécessairement constitué de strophes et ne respecte pas un rythme fixe, c'est-à-dire que le nombre de pieds par vers est variable.