Avant 1981, la peine capitale pouvait être exécutée selon deux modes : la fusillade et la décapitation. La guillotine est née avec la Révolution française. Au fil du temps, elle a toutefois été de moins en moins utilisée, les exécutions devenant plus rares. La dernière décapitation a eu lieu le 10 septembre 1977.
Il faudra attendre le 9 octobre 1981, sous la présidence de François Mitterrand, pour que la peine de mort soit abolie en France puis inscrite dans la Constitution en février 2007 sous le mandat de Jacques Chirac.
1981 - L'abolition de la peine de mort en France
François Mitterrand est élu Président de la République le 10 mai 1981.
Contrairement à une idée répandue, ce n'est pas Christian Ranucci mais Hamida Djandoubi, guillotiné le 10 septembre 1977 à la prison des Baumettes de Marseille, qui est la dernière personne à avoir subi la peine de mort en France.
Croyant en la grâce présidentielle, Georgette Thomas résista violemment devant l'échafaud et le scandale fut tel qu'elle fut la dernière femme guillotinée en public.
La peine maximale de prison en France est la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 30 ans. Au sens strict du terme, la réclusion criminelle à perpétuité, c'est-à-dire l'emprisonnement jusqu'à la mort du condamné, n'existe pas en France.
Endroit où est entreposé la guillotine, 60 rue de la Folie-Regnault, 11ème arrondissement, Paris.
À Caen, en 1937, la guillotine coupe sa dernière tête en public. Il y a quarante ans, le 9 octobre 1981, la France abolissait la peine de mort. À Caen (Calvados), la guillotine a sévi jusqu'en 1949, date de la dernière exécution.
Imaginée en 1789 par le docteur Guillotin, fabriquée trois ans plus tard par un facteur de pianos, la guillotine réussit ce paradoxe d'avoir été inspirée par des idées héritées des Lumières.
Il y a 40 ans, le 9 octobre 1981, la peine de mort était abolie en France. Avec elle, le dernier bourreau de France, Marcel Chevalier, était mis à la retraite anticipée.
La guillotine est une machine de conception française, inspirée d'anciens modèles de machines à décapitation, et qui fut utilisée en France pour l'application officielle de la peine de mort par décapitation, puis dans certains cantons de Suisse, en Grèce, en Suède, en Belgique et en Allemagne.
Portée par l'engagement et le discours à l'Assemblée nationale du ministre de la Justice de l'époque, Robert Badinter, la loi du 9 octobre 1981 a aboli la peine de mort en France. Cette loi a renforcé le combat que la France menait de longue date pour la promotion de la dignité humaine.
Dans l'esprit populaire et parfois dans les livres d'histoire, on rapporte que la guillotine a été inventée par un médecin cruel, voulant rendre plus efficaces et plus rapides les exécutions.
Avec une fenêtre à guillotine, aucun risque de fenêtre qui claque, vous pouvez aérer la maison en toute tranquillité et doser facilement la quantité d'air souhaitée suivant l'ouverture.
Plus tard, aux XIXe et XXe siècles, la guillotine prendra des surnoms encore plus métaphoriques, comme « le vasistas », « la raccourcisseuse », « le coupe-cigare » ou « le massicot ».
À 10 h 22 le bourreau Charles-Henri Sanson actionne le couperet. Gros, un assesseur du bourreau, saisit la tête sanguinolente et la présente au peuple. Certains auteurs prétendent au contraire que la tête fut prise par Henri Sanson, le fils du bourreau.
Pressentie pour entrer au Panthéon, elle fut la première des féministes et le paya de sa vie. Guillotinée en 1793 sous la Terreur, Olympe de Gouges avait commis le crime de rédiger une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Ses combats contre toutes les injustices annonçaient ceux de notre siècle.
Antoine Lavoisier est guillotiné le 8 mai 1794 à Paris, comme l'ensemble de ses collègues, à cause de son emploi de percepteur d'impôt à la Ferme Générale.
Deux détenus ont dépassé 50 ans de détention continue (Maurice Gateaux, André Pauletto), et un détenu, Tommy Recco, a cumulé 59 ans en deux détentions distinctes. La Française ayant été incarcérée pour la plus longue durée, Marie-Claire F., a cumulé 40 ans en deux condamnations séparées.
Quand le tribunal prononce une peine privative de liberté sans sursis supérieure à 5 ans, il peut fixer une période de sûreté (mais il n'est pas obligé). Cette période de sûreté ne peut pas dépasser les deux tiers de la peine, ou 22 ans en cas de condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité.
Contrairement au meurtrier, l'assassin doit avoir le dessein mûri et réfléchi de tuer la victime avant d'accomplir son acte. Exemple : l'arme a été préparée à l'avance par le tueur, il a surveillé les allées et venues de la victimes plusieurs jours avant, etc.
La Chine demeure le pays qui procède au plus grand nombre d'exécutions. Toutefois, il s'avère impossible d'obtenir des chiffres précis sur l'application de la peine capitale dans ce pays, ces données étant classées secret d'État.
La Chine est le seul pays du monde à disposer de la « peine de mort avec sursis », le condamné est placé en détention et s'il ne commet aucune infraction durant les deux premières années sa peine de mort sera commuée en perpétuité plutôt que mise à exécution. L'âge minimum pour la peine de mort est de 18 ans.