L'avocat impérial qui attaqua les deux auteurs au nom de l'État, à quelques mois d'intervalle, est le même : Ernest Pinard, alors procureur et qui sera plus tard ministre de l'Intérieur.
Baudelaire écope de 300 francs d'amende, Poulet-Malassis et de Broise de 100 francs d'amende chacun. En outre, le tribunal ordonne la suppression de six poèmes des Fleurs du Mal : « Les Bijoux », « Le Léthé », « À celle qui est trop gaie », l'une des « Femmes damnées », « Lesbos » et « Les Métamorphoses du Vampire ».
La défense. La défense de Baudelaire fut assurée par l'avocat Maître Gustave Chaix d'Est-Ange s'articule autour de la lecture de textes littéraires connus mais équivoques notamment d'Alfred de Musset.
Pour la postérité, le nom de Jeanne Duval reste lié à celui de Charles Baudelaire.
Jeanne Duval est la principale muse de Baudelaire, avant Apollonie Sabatier et Marie Daubrun.
Elle a été la muse et l'obsession du poète, lui inspirant au sein des Fleurs du Mal un cycle de dix-huit poèmes inoubliables, tels que « La Chevelure », « Avec ses vêtements ondoyants et nacrés », « Le Chat », « Je te donne ces vers afin que si mon nom » ou encore « Les Bijoux », qui compte parmi ceux censurés à la ...
Baudelaire refuse l'art traditionnel où le beau se trouve défini par son éloignement de la réalité. Selon lui, son époque a sa propre beauté : si le réel n'est pas toujours fiable et peut suggérer le surnaturel, alors le laid peut, à son tour, supporter l'harmonie et devenir un critère esthétique.
Le titre annonce la tension entre le spleen et l'idéal qui structure l'oeuvre. La fuite du temps et l'angoisse existentielle qui l'accompagne sont des motifs récurrents. Ainsi, Baudelaire écrit le poème « L'ennemi » qui est un sonnet issu de la section « Spleen et Idéal ».
En effet, l'accusé se nomme Charles Baudelaire. Il est poursuivi en même temps que ses éditeurs pour avoir publié un recueil de vers jugé scandaleux : "Les Fleurs du mal". Le président Dupaty énonce le motif de la poursuite : offense à la morale publique, offense à la morale religieuse..
La supériorité de l'art sur la Nature
Baudelaire renverse ce rapport?: pour lui, l'art est supérieur à la nature, d'où l'inversion de la comparaison entre les bois et les cathédrales dans le poème " Obsession "?: " Grands bois, vous m'effrayez comme des cathédrales,/ Vous hurlez comme l'orgue […]."
Publiés en 1857, il a pour but de faire ressentir aux lecteurs le mal que l'auteur ressent. Selon lui c'est fleur dites « maladives » naissent de ses souffrances et, il juge l'ennui comme le premier responsable du mal.
Ces poèmes condamnés pour « un réalisme grossier et offensant pour la pudeur » et des « passages ou expressions obscènes et immorales » resteront interdits de publication en France jusqu'à ce que la Cour de cassation rende, le 31 mai 1949 , un arrêt annulant la condamnation de 1857.
Le 20 août 1857, le procureur impérial Ernest Pinard condamne le livre «pour outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs», Baudelaire et son éditeur doivent payer de lourdes amendes.
Le verdict du 27 août 1857.
Baudelaire est condamné pour « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs » à une amende de 300 francs. Six poèmes sont censurés.
On devine les présences de trois femmes dans le livre : Jeanne Duval, métisse des îles Bourbon, amazone sensuelle avec laquelle Baudelaire vit une passion orageuse. Marie Daubrun, figure de l'idéal inaccessible, qui préfèrera à Baudelaire le poète Théodore de Banville.
La Révolte serait alors l'avant dernière étape du voyage de Baudelaire. Cette étape représente le moment de la vie où les passions charnelles sont assouvies et où l'homme se retourne vers le spirituel. Mais Dieu n'ayant pas répondu aux appels de l'homme, il se retourne vers Satan et cela constitue la révolte.
« La mort » est la dernière section des Fleurs du mal de Baudelaire. Elle est la dernière force permettant au poète d'échapper au spleen. Dans « La mort des amants », il évoque l'idée d'un bonheur futur pour les amants dans une réalité autre que celle dans laquelle ils ont vécu.
Publié en 1857, il voulait intituler « Les fleurs du mal » d'un tout autre nom : « les lesbiennes ». Il cherchait à choquer les bourgeois. Il songea également à « Les Limbes ». « Les Fleurs du mal » est un mélange détonant : cadeau empoisonné.
La boue semble donc omniprésente dans le recueil , à la fois sous sa forme organique mais essentiellement sous sa forme morale , qui en découle directement ; Englué dans la boue, la créature a bien du mal à s'élever et la boue va accompagner le Spleen qui , lui aussi naît d'une alchimie de la douleur et des idées ...
Si l'être est envahi par l'angoisse, c'est parce qu'il aspire au bonheur mais que rien ici-bas ne peut le contenter. Le poète est donc partagé entre un sentiment de spleen, d'ennui, de mélancolie, et son aspiration à l'idéal.
Il cherche à extraire la beauté du mal par le travail poétique afin de dépasser la souffrance propre à l'âme humaine. La condition du poète : À travers ce dualisme entre spleen et idéal, c'est la condition du poète que l'auteur prend pour sujet.
L'homme et la mer.
Qu'est-ce que l'amour? - Le besoin de sortir de soi. - L'homme est un animal adorateur. - Adorer, c'est se sacrifier et se prostituer.
Baudelaire continue ainsi à décrire la Mort comme une vie meilleure que celle originelle ; comme Jésus, l'Homme pourra ressusciter une fois mort, et il se trouvera, pour le meilleur, affranchi des affres d'abord éprouvées.