Quand dire, c'est faire (1962) est un ouvrage du philosophe anglais John Langshaw Austin (1911-1960) qui met en évidence l'existence d'énoncés performatifs, c'est-à-dire constituant une action particulière en même temps qu'ils sont énoncés.
Le titre français de cet ouvrage, Quand dire, c'est faire (1970), illustre parfaitement l'objectif de cette théorie : il s'agit en effet de prendre le contre-pied des approches logiques du langage et de s'intéresser aux nombreux énoncés qui, tels les questions ou les ordres, échappent à la problématique du vrai et du ...
Quand dire, c'est faire illustre parfaitement la volonté de partir de questions concrètes, pour aborder les problèmes les plus généraux, qui était celle d'un philosophe pour qui « le langage nous éclaire la complexité de la vie ».
Cet ouvrage est une approche pragmatique et systématique, associée à une recherche scientifique de la communication relationnelle entre individus. La première partie restitue la communication dans son contexte historique, culturel et social, la seconde démontre que faire (des gestes), c'est (aussi) dire…
Le langage de la perception
Sans jamais opposer une solution réaliste aux difficultés qu'il soulève, Austin utilise la philosophie du langage ordinaire non comme une fin en soi, mais comme une voie d'accès pour étudier les faits de la perceptionet parle à ce propos de « phénoménologie linguistique ».
1. Qui est susceptible d'application pratique, qui a une valeur pratique. 2. Qui est orienté vers l'action pratique : Une politique pragmatique.
Cette catégorie d'actes illocutoires se décline comme suit : ・ Les actes assertifs qui permettent de décrire le monde ; le locuteur ajuste son énoncé en partant des mots pour appréhender le monde ; ces actes correspondent aux affirmations, aux constatations, aux confirmations, aux présentations, aux descriptions, aux ...
Un acte de langage (ou acte de parole) est un moyen mis en œuvre par un locuteur pour agir sur son environnement par ses mots : il cherche à informer, inciter, demander, convaincre, promettre, etc. son ou ses interlocuteurs par ce moyen.
Il s'agit d'énoncés déclaratifs qui servent moins à dire qu'à faire quelque chose : en disant “ La séance est ouverte ”, le président de séance ne se contente pas de dire quelque chose : il ouvre la séance ; en disant “ Vous êtes licencié ”, le patron licencie son employé ; en disant “ Je m'excuse ”, le locuteur s' ...
(Linguistique) Qui accomplit une description, en parlant d'un énoncé.
1En 1962, John Austin publiait un ouvrage intitulé How to do things with words, (« Comment faire des choses avec des mots »), traduit en 1970 sous le titre : Quand dire c'est faire. Il y analysait un certain nombre d'énoncés qui ne sont pas seulement des énoncés constatatifs.
L'ouvrage "Quand dire, c'est faire" nous emmène dans la théorie des actes du discours , dans laquelle l'auteur analyse le discours mais sous des angles bien précis. Il ne s'agit pas de linguistique ou encore de grammaire, ni de sémantique mais de l'étude un peu systématique du discours et de sa manière d'exister.
Quand dire, c'est faireCertains énoncés sont en eux-mêmes l'acte qu'ils désignent. Ainsi, lorsque le maire prononce la formule rituelle « je vous marie », il marie par la seule énonciation de cette phrase ; même chose lorsqu'on baptise un enfant ou un navire, lorsqu'on fait une promesse, etc.
L'acte de langage n'est pas descriptif, mais pas non plus « émotif ». Il fait quelque chose avec du langage. Chez Austin, le performatif ne décrit ni un état de choses empirique, ni une prise de position émotive ou psychologique sur un état de choses, ni un effet sur autrui.
Cette trouvaille de génie a bouleversé la linguistique, y ouvrant un champ nouveau – celui de la théorie des actes de langage. Ce livre, novateur et subtil, écrit avec grâce et humour, est devenu l'un des classiques de la philosophie analytique anglo-saxonne.
PERFORMATIF, -IVE, adj. A. − [D'après la théorie d'Austin, en parlant d'une catégorie de verbes] Les verbes performatifs seraient ceux qui non seulement décrivent l'action de celui qui les utilise, mais aussi, et en même temps, qui impliqueraient cette action elle-même.
D'après Searle, qui reprend les travaux de Austin sur les actes de langage, la force illocutoire représente la capacité d'un énoncé à agir sur son environnement. La force illocutoire vient s'ajouter au contenu propositionnel, c'est-à-dire à l'énoncé, pour constituer un acte de parole.
Les actes de langage directs englobent les actes locutoires, illocutoires, perlocutoires. Quant aux actes de langage indirects, ce sont des énoncés qui disent une chose pour en signifier une autre. C'est le lieu par excellence du langage détourné.
Dans une phrase, c'est un verbe, qui par son énonciation, exécute l'action qu'il exprime. Par exemple, lorsqu'un président déclare « je décide, il exécute », il recadre clairement son ministre. Il produit un énoncé performatif.
Une définition linguistique est donnée par Anne-Marie Diller et François Récanati : la pragmatique « étudie l'utilisation du langage dans le discours, et les marques spécifiques qui, dans la langue, attestent sa vocation discursive ». Selon eux, comme la sémantique, la pragmatique s'occupe du sens.
Nous inspirons la confiance chez les autres quand nos actes confirment les mots que l'on dit. “L'acte exprime les priorités”, comme l'a dit Mahatma Gandhi.
Ce principe définit l'acte de communication comme un phénomène d'échange entre deux partenaires (que ceux-ci soient présents l'un à l'autre ou non), lesquels doivent se reconnaître semblables et différents.
Acte de langage indirect ou dérivé : acte de langage qui est généré par un acte de langage direct sous-jacent et qui nécessite l'intervention d'un processus de dérivation illocutoire pour être réalisé.
En effet, pour déterminer si un acte de discours est satisfait, on doit également prendre en considération la direction d'ajustement de sa force illocutoire. Il faut en outre que ce contenu propositionnel soit vrai à cause de son accomplissement.