Notre maison est notre seconde peau. Et si notre peau, par sa couleur, sa texture, son irrigation, son élasticité, sa tonicité atteste de ce que nous sommes, la maison, elle, nous raconte.
Notre maison est notre peau. Elle renvoie aux émotions les plus archaïques et en même temps les plus socialisées. Elle est le refuge qui permet aussi bien de s'étioler que de s'accomplir. Elle est isolement, voire prison, ouverture, voire éclatement.
L'histoire de nos liens
Nos intérieurs ne révèlent pas seulement nos goûts, notre culture, nos convictions. Ils portent aussi l'histoire de nos liens. Car la maison est toujours un lieu où l'on s'exerce – de façon plus ou moins heureuse – à la relation, au partage.
Pour le psychanalyste Isodoro Berenstein, l'intérieur de la maison représente symboliquement les liens inconscients entre ses habitants, les alliances et les rivalités. On peut aussi y lire le sens des hiérarchies – les plus « estimés » auront les plus belles pièces –, les ambitions et les priorités de chacun.
Elle est un lieu d'intimité, de ressource, de retrouvailles entre proches. Elle touche au bien-être, à l'authenticité, puisque nous y vivons en huis clos, sans avoir l'inquiétude du regard extérieur. Dans ce sens, elle est notre enveloppe et sécrète un lien invisible qui unit ceux qui l'habitent.
Ce statut ne s'applique pas à toutes les résidences secondaires. « Certaines maisons ont une âme, parce qu'elles sont habitées de la question de la transmission, explique Christine Ulivucci, psychanalyste transgénérationnelle et auteure de Psychogénéalogie des lieux de vie, ces lieux qui nous habitent (éd.
Trouver la cause du malaise
Je me sens mal chez moi, OK, mais pourquoi ? Des causes psychologiques : par exemple, vous avez dû prendre un appartement en solo suite à une séparation, un décès, un divorce ; vous avez dû déménager après une mutation ou un changement de situation professionnelle (chômage, etc).
Il est largement prouvé que pour être heureux, il est indispensable que tout soit en ordre chez soi. Sans pour autant partir dans des extrêmes, sauf si vous êtes de nature maniaque, vivre dans un espace ordonné et rangé, permet d'être heureux et de mieux s'organiser au quotidien.
La psychologie de l'habitat s'exprime au sein de notre inconscient, puisant sa force dans les formes, les couleurs, les bibelots que nous positionnons ici et là. Chaque objet de décoration, chaque pièce de notre intérieur influe donc directement sur nos émotions.
Rébellion, envie de marquer son territoire, mais aussi, parfois, incapacité à faire correspondre un idéal de vie à la réalité, voire, n'en déplaise aux détracteurs des bordéliques, "un certain perfectionnisme", suggère Laurence Einfalt. "Souvent, les personnes incapables de ranger aspirent à quelque chose de parfait.
La maison est une représentation symbolique de notre intérieur, de notre psyché. Elle est aussi le corps que nous habitons, celui que nous connaissons, imparfaitement ou dans ses moindres détails. Chaque pièce est une dimension intérieure, une facette de la personnalité et un potentiel.
La maison est un cadre vital pour l'homme, c'est un lieu presqu'organique d'habitation et de cohabitation ; elle a le sens d'une « coquille » qui s'ajuste à chaque type social.
La déco des émotions ou comment penser une pièce propice au calme. Bien plus qu'un simple toit, la maison est un refuge, un lieu où l'on se retrouve et où l'on aime se sentir apaisé, en toute sécurité. Le sentiment de calme est ainsi primordial dans toutes les pièces.
Dans la maison, nous concevons les murs, les portes et fenêtres comme une peau qui protège notre vie privée vis-à-vis du monde à l'instar de la première couche de la peau psychique.
Une base d'envol. C'est qu'une maison n'est pas une prison : elle est faite pour être quittée. Un endroit où l'on se sent heureux, c'est aussi une base d'ouverture au monde. Les travaux sur la psychologie de l'attachement nous rappellent que l'on n'explore bien – avec bonheur !
On prend soin de son intérieur
Vu que notre appartement ou maison est devenu notre unique espace de vie, c'est le moment idéal pour en prendre soin. En plus, on a du temps pour ça vu qu'on n'a plus aucune obligation sociale et aucun temps de transport.
Les indispensables pour toute la maison
Produits ménagers : nettoyant WC, nettoyant pour le sol, produit vaisselle, anticalcaire, produit pour les vitres. Lessive, assouplissant. Ustensiles de nettoyage : balai, ramasse-poussière, raclette, seau, chiffons, serpillère, plumeau.
La fonction première de notre maison est de nous abriter. Mais inconsciemment, c'est aussi et surtout un prolongement de notre moi et de notre corps. Face à un danger imminent, on dit qu'il y a péril en la demeure. D'une personne totalement déboussolée, on dit qu'elle ne sait plus où elle habite.
La Maison du Bonheur est une association fondée en septembre 2000, par Christine Scaramozzino, dont le but à l'origine n'incluait pas de maison des parents. Les activités se déroulaient à l'hôpital ou à domicile.
La demeure est un corps d'images qui apporte à l'homme une certaine stabilité. Elle est « l'une des plus grandes puissances d'intégration, elle évince les contingences et assure la continuité dans la vie de l'homme. Sans elle il serait un être dispersé. La maison est le premier monde de l'être humain ».
Rester à la maison a des conséquences négatives sur notre bien-être psycho-physique. Selon une étude publiée dans la revue "Current Biology", cette habitude peut entraîner une augmentation du risque d'anxiété et d'insomnie.
Ne pas sortir de chez soi va également avoir un impact sur la forme physique, puisqu'en restant en permanence sur place, on s'expose à la prise de poids.