Molière n'aurait en fait été que l'acteur principal des comédies qu'on lui attribue. Leur véritable auteur, Corneille, serait resté dans l'ombre pour ne pas ternir sa réputation ni s'exposer aux controverses.
Il a écrit tantôt en vers, tantôt en prose. Les acteurs d'alors préféraient les vers, plus faciles à retenir. Mais écrire en alexandrins demande un travail de plus longue haleine. Quand il était pressé, Molière écrivait en prose, comme pour ses farces, pour Dom Juan ou l'Avare.
On comprend que dès les premiers textes biographiques parus après sa mort ait pu se former l'idée que le génial acteur comique n'avait peut-être pas été un bon acteur tragique et même, pourquoi pas, qu'il s'était jeté dans le comique à cause de son incapacité à réussir dans le tragique.
1919 : L'écrivain, poète et érudit Pierre Louÿs, après plusieurs années de recherches stylistiques, annonce en octobre 1919, dans les journaux Le Temps et Comœdia, que la pièce Amphitryon (1668) n'est pas de Molière, mais de Pierre Corneille.
Parti de la farce, il utilise le rire comme une arme.
Il dénonce, critique et condamne ses personnages, les caricaturant à l'extrême faisant ainsi ressortir leur ridicule. Fini l'image du bon plaisantin, Molière est censuré par le Pouvoir. Les œuvres de Molière sont sujettes à controverses.
Molière connaît un grand succès avec Les Précieuses ridicules. Sganarelle ou le Cocu imaginaire est un nouveau triomphe pour Molière.
Ici, c'est assez de montrer que Molière, en nous divertissant, pense et nous fait penser qu'il faut être vertueux, non-seulement par intérêt, mais pour la vertu même et pour Dieu qui nous la commande ; non-seulement pour nous, mais pour tous ceux qui nous entourent et dont nous sommes, responsables.
Le succès est tel que "Tartuffe" va attirer les foudres de l'Église. L'archevêque de Paris accuse la comédie de salir l'image des croyants et celle de la dévotion. Molière, mettant en scène les méfaits d'une dévotion hypocrite, est alors censuré et doit retravailler son œuvre.
Après L'Avare (1668), le Bourgeois Gentilhomme (1670), les Femmes savantes (1672), Molière signe sa dernière pièce, Le malade imaginaire.
Les hypothèses n'ont pas manqué : emprunt au nom du danseur Molier que Molière dut connaître dans sa jeunesse, nom d'un village que Molière aurait pu traverser : le toponyme est répandu mais plutôt dans le sud de la France où Molière se rendit surtout après avoir choisi son nom.
La comédie vise à faire rire ou sourire le public, en utilisant différents procédés, que l'on trouve dans les pièces de Molière. Il repose sur les chutes, les gifles, les bastonnades et les gesticulations variées des personnages. Ex. : Les scènes de coups de bâton dans Les Fourberies de Scapin.
Molière s'inspire du comportement des gens et surtout des bourgeois qui veulent imiter les nobles. Il montre leur vrai caractère. Il profite de ses écrits pour se moquer de la société et des charlatans qui abusent les pauvres gens. Il veut libérer la jeunesse des contraintes absurdes.
Le Malade imaginaire (1673)
Ainsi, le personnage principal, Tartuffe, est un faux dévot qui manipule la religion pour avoir tout ce qu'il veut. C'est exactement le but de Molière; il rit de ces religieux hypocrites qui la manipulent pour réaliser tous leurs désirs.
Aux yeux des religieux de l'époque, "Dom Juan" fait l'apologie du libertinage. Ils l'attaquent alors en règle : Molière est sommé de supprimer certaines scènes et plusieurs répliques qui tournent la religion en dérision. Censurée, la pièce ne sera jouée qu'une seule fois du vivant de Molière.
Mais la critique explicite des dévots dans la pièce contraint Louis XIV à censurer la pièce dès le lendemain. En 1664, le roi chrétien fait face à une montée du jansénisme, mouvement religieux en opposition à l'absolutisme royal, qu'il entend combattre avec l'appui de l'Église.
Le plus important est celui de l'hypocrisie, mais il y en a d'autres comme la religion ou le mariage forcé.
Par le biais de ce personnage, Molière fait la satire de la médecine de l'époque. Argan pense que la maladie et la mort le menacent de façon permanente. Le Malade imaginaire est une satire, c'est-à-dire un écrit dans lequel l'auteur fait la critique d'une époque, d'une politique, d'une morale.
Molière, critique de la société de son temps
Dans Le Bourgeois gentilhomme par exemple, il se moque d'un riche bourgeois qui tente d'imiter le comportement des nobles. Dans Le Tartuffe, il crée la polémique en dénonçant les faux dévots, ces personnes qui se disent très religieuses mais sont en fait très hypocrites.
Au XVIIe siècle, Molière a raison de détester les médecins : lavement et saignée sont les remèdes les plus pratiqués. Un malade déjà affaibli par sa maladie peine à survivre !
Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est un comédien et dramaturge français, né et baptisé le 15 janvier 1622 à Paris, où il est mort après avoir joué sur scène la quatrième représentation de sa pièce Le Malade imaginaire, le 17 février 1673 .
Argan est le malade imaginaire, ce qu'en langage savant on appelle un hypocondre. En dehors de ce défaut, il est plutôt bon homme et bon père. Il est cependant sous la coupe d'une seconde femme hypocrite qu'il ne veut pas contrarier, ainsi que des médecins qui exploitent sa croyance en une maladie imaginaire.