9,5 milliards d'euros. Le projet du gazoduc, dont le coût total est de 9,5 milliards d'euros, a été financé à moitié par Gazprom. L'autre moitié est financée par cinq groupes énergétiques européens : le français Engie, les allemands Uniper et Wintershall, l'autrichien OMV et l'anglo-néerlandais Shell.
Il est financé par Gazprom et plusieurs sociétés énergétiques européennes dont une française: OMV, Engie, Wintershall Dea, Uniper et Shell.
Premier fournisseur de gaz en Europe, le Kremlin entend bien le rester dans les années à venir. Et le projet de gazoduc du géant russe Gazprom, Nord Stream 2, qui permettrait de doubler les livraisons de gaz naturel vers les pays européens, était la bonne solution.
L'Etat russe devient l'actionnaire majoritaire de Gazprom, numéro un mondial du gaz.
Pour l'Ukraine, Nord Stream 2 représente la menace de se voir privée d'au moins 1,5 milliard de dollars par an qu'elle touche actuellement pour le transit du gaz russe par son territoire vers l'Europe. C'est aussi un levier en moins face à son adversaire russe.
La réponse la plus évidente est le retour de la grande Russie. Le maître du Kremlin veut rétablir une zone de protection autour de son pays et cela passe par une zone d'influence sur les pays de l'ex-URSS dont l'Ukraine faisait partie mais qui a pris son indépendance en 1991 (90 % des Ukrainiens ont voté en ce sens).
Le Kremlin avait fait de la conquête du Donbass, en vue de son annexion, son principal objectif dans son “opération militaire spéciale”. Officiellement, il s'agissait de “libérer” cette région industrielle, au cœur d'un conflit sanglant entre l'Ukraine et la Russie qui dure depuis près d'une dizaine d'années.
Production. En Russie le gaz naturel est principalement extrait en Sibérie et dans la mer de Barents par Gazprom, qui représente plus de 90 % de la production nationale.
En effet, la production actuelle de gaz naturel en Russie repose principalement sur trois grands gisements situés en Sibérie occidentale (Medvejié, Ourengoï et Iambourg), qui représentent, à eux seuls, entre 70 et 80 % de la production totale.
Le prix du kWh de gaz naturel en 2022 est fixé à 0,0880 € TTC au tarif B1 (Chauffage), 0,1121 € TTC au tarif B0 (eau-chaude) et 0,1121 € TTC pour le tarif Base (cuisson), en zone tarifaire 2. De nombreux fournisseurs alternatifs proposent des remises sur le prix du kilowattheure .
Le Langeled est un gazoduc sous-marin en mer du Nord, reliant la Norvège au Royaume-Uni. D'une longueur de 1 166 kilomètres, il était à son inauguration, le plus long gazoduc sous-marin du monde. Depuis c'est le gazoduc Nord Stream qui détient ce record.
L'opérateur de gazoduc ukrainien a annoncé qu'il arrêterait les expéditions russes via une plaque tournante dans une partie de l'est de l'Ukraine contrôlée par des séparatistes soutenus par Moscou en raison de l'ingérence des «forces d'occupation», y compris le siphonnage apparent du gaz.
Seulement, la tâche est herculéenne, surtout en ce qui concerne le gaz naturel: l'UE importe 90% du gaz qu'elle consomme, et 45% de ces imports proviennent de Russie.
S'y associent trois sociétés : le russe Gazprom et les allemands Wintershall AG/BASF AG et E. ON Ruhrgas AG.
La France importe son gaz naturel via deux types de transport : Un réseau de gazoducs (ce sont des canalisations dédiées au transport du gaz sous pression sur de longues distances) en provenance d'Europe du Nord et de Russie. Un transport par bateau depuis les autres régions du monde.
Un gazoduc est constitué de tubes en acier épais soudés entre eux. Les épaisseurs varient de quelques millimètres à plus d'un centimètre, et le diamètre de 20 cm à 1 m ou plus (le plus grand gazoduc actuel a un diamètre de 1,40 m).
Pétrole, gaz, mais aussi blé… La France dépend partiellement de la Russie, mais elle est aussi le premier employeur étranger dans ce pays. Les sanctions infligées à la Russie, après l'invasion de l'Ukraine, pourraient également peser sur les échanges commerciaux.
Les principales réserves de gaz naturel
Le pays affichant la réserve la plus importante est la Russie, avec une moyenne de 37,4 milliers de milliards de m3.
Une activité continue même si elle est peu visible
Au cours de cette période, la France a produit environ 100 millions de tonnes de pétrole et 300 milliards de m3 de gaz (245 Gm3 pour le seul gisement de Lacq, 56 Gm3 pour Meillon). Environ 4 000 puits d'exploration et de production ont été forés.
A commencer par la Pologne et la Bulgarie. Ces deux pays avaient refusé de payer les livraisons en roubles depuis des comptes russes, comme l'exige Moscou. Pour cette même raison, la Finlande, les Pays-Bas et le Danemark sont également privés de gaz russe.
Pourquoi cette hausse de la part du gaz ? L'Allemagne veut sortir du nucléaire depuis Fukushima en 2011, observe Jacques Percebois, économiste de l'énergie. Elle veut aussi favoriser la transition vers une économie bas carbone. D'où le moindre recours au charbon et l'investissement massif dans les renouvelables.
Concrètement, Rabat va pouvoir acheter du gaz naturel liquéfié (GNL) sur les marchés internationaux, se le faire livrer en Espagne où il sera regazéifié avant d'être acheminé au Maroc via le GME.
7. Pourquoi l'OTAN n'envoie-t-elle pas des troupes en Ukraine ou ne ferme-t-elle pas l'espace aérien au-dessus de l'Ukraine ? L'OTAN agit de manière défensive : elle ne cherche pas à provoquer les conflits mais à empêcher qu'ils ne surviennent.
“Vladimir Poutine veut faire la jonction entre la Crimée et les territoires conquis autour de la Crimée.”(...), détaille Emmanuel Dupuy, président de l'Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE) . “Il va, petit à petit, grignoter le territoire pour aboutir à une sorte de cohérence géographique”, ajoute-t-il.
Aide financière des voisins de l'Ukraine
L'effort de guerre pour armer l'Ukraine est sensible dans les pays d'Europe de l'Est. La Pologne, premier contributeur européen en termes de livraisons effectives, a fourni pour 1,5 milliard d'euros d'armes, selon le Premier ministre Mateusz Marawiecki.