Mitterrand fait du 8 mai un jour férié
Une première sous la Ve République.
Ce lundi 8 mai, la France et plusieurs pays d'Europe célèbrent la victoire des forces alliées sur l'Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale sur le continent, en 1945, au terme d'un conflit qui a fait plusieurs dizaines de millions de victimes.
C'est l'amiral Hans-Georg von Friedeburg et le maréchal Keitel qui signèrent l'acte de capitulation.
8 Mai 1945 : fin de la guerre en Europe
Dans la nuit du 6 au 7 mai, le général Alfred Jodl - chef d'état-major de la Wehrmacht - signe à Reims la capitulation sans condition de l'Allemagne. L'acte de capitulation fixe la cessation des hostilités au 8 mai à 23h01.
9 août 1945 Les États-Unis lâchent une bombe atomique sur Nagasaki. 2 septembre 1945 Ayant accepté le principe d'une reddition sans conditions le 14 août 1945, le Japon se rend officiellement, ce qui met fin à la Seconde Guerre mondiale.
Parallèlement, des thèses négationnistes instrumentalisent l'héritage de Pétain et servent une idéologie complotiste. En 1945, Philippe Pétain est reconnu coupable de haute trahison et d'intelligence avec l'ennemi. Il est condamné à l'indignité nationale, dégradé, privé des droits civiques et de toute décoration.
Un lieu historique devenu lieu de mémoire et de pégagogie
La Première Guerre Mondiale prend fin à 11h. 22 ans plus tard, dans ce même wagon, Hitler signe l'Armistice du 22 juin 1940 qui entraine la capitulation de l'Armée française. Après la signature, Hitler ordonne la destruction de la Clairière.
L'armistice est signé le 22 juin 1940 entre le gouvernement du maréchal Pétain et le général Wilhelm Keitel, représentant l'armée allemande. Les Français sont représentés par le général Huntziger et Léon Noël. Il est signé dans la forêt de Compiègne en présence d'Hitler.
Ce traité définit la fin des combats sur le front occidental, et les conditions de la défaite de l'Allemagne. Les signataires sont Ferdinand Foch pour la Triple Entente et Matthias Erzberger pour l'Allemagne.
Comme le 8 mai est un jour férié ordinaire, les employés vont en principe au travail sauf dispositions contraires des conventions collectives, d'un accord d'entreprise ou d'un usage. Toutefois, faire travailler un jeune travailleur ou un apprenti de moins de 18 ans un jour férié même ordinaire est interdit par la loi.
Le 8 mai, on commémore la capitulation de l'Allemagne nazie. En Belgique, ce jour n'est plus férié depuis 1983. Officiellement, nos voisins belges ont présenté cette décision comme un signe de réconciliation entre les pays européens... mais la véritable raison était plutôt économique.
Le 1er mai, journée internationale des travailleurs
Le 23 avril 1919, le Sénat français ratifie la journée de huit heures et fait du 1er mai suivant, à titre exceptionnel, une journée chômée.
Le maréchal Pétain la change en « fête du Travail et de la Concorde sociale » en en faisant un jour férié, chômé et payé. L'instauration de ce jour commémorant les luttes de travailleurs n'aboutit qu'avec la loi du 30 avril 1947 (jour chômé et payé), modifiée par celle du 29 avril 1948 ("Fête du Travail").
En France :
Le 23 avril 1919, le Sénat ratifie la journée de huit heures et fait du 1er mai suivant une journée chômée. Le 24 avril 1941, le maréchal Pétain, instaure officiellement le 1er Mai comme « la fête du Travail et de la Concorde sociale ».
Le 11 novembre 1918, l'Armistice - convention négociée par les autorités militaires qui a pour objectif immédiat la fin des combats - est signé à Rethondes dans le train du maréchal Foch, conservé en forêt de Compiègne.
À gauche le général Keitel, à droite, la délégation française avec le général Huntziger entouré du général d'aviation Bergeret et du vice-amiral Le Luc (de profil, à droite). Le général Huntziger signe l'armistice pour la France.
Après plus d'un mois de négociations, le gouvernement allemand, confronté à des mouvements révolutionnaires dans l'armée et dans certaines régions, est contraint d'accepter un armistice qui le met dans l'impossibilité de continuer la guerre.
Montoire a posé les bases d'une collaboration entre le vainqueur et le vaincu. Soucieux de s'intégrer au nouvel ordre européen imposé par l'Allemagne, Philippe Pétain se montrait prêt à dépasser les conventions d'armistice, en entamant, notamment, la reconquête des colonies africaines passées à la dissidence gaulliste.
Les deux hommes sont en désaccord sur la façon de préparer l'armée française à la guerre. Et, en 1940, De Gaulle portera un jugement très dur sur le Maréchal:«Pétain est un grand homme, mort en 1925. Le drame, c'est qu'il ne l'a pas su».
A Verdun, en 1916, il va imposer sa conception de la guerre: reculs tactiques, emploi massif de l'artillerie, refus des offensives inutiles. Et imposer sa légende. En mai 1917, il est nommé commandant en chef des armées françaises et redonne confiance aux troupes.
Figure phare de la Résistance lors de la Seconde Guerre mondiale, Jean Moulin est le plus jeune préfet de France en 1937. Il s'opposa à l'occupant allemand dès 1940 et créa, sous l'égide du général de Gaulle, le Conseil National de la Résistance.
Et la réponse des assistants vocaux est pour le moins curieuse : « La troisième guerre mondiale commencera le 23 novembre 2023 à 18h05 quand la Russie lancera une attaque contre l'Allemagne ».