Car si la peur s'est installée, toujours pas de preuves d'injection d'une substance nocive. Nausées, vertiges, sueurs froides, semi-inconscience... Des centaines de jeunes, en grande majorité des filles, témoignent avoir été piqués à leur insu dans un bar, une discothèque, une salle de concert ou même sur la plage.
Avec l'usage du GHB à des fins criminelles dans les boîtes de nuit, c'est le phénomène des piqûres mystérieuses qui prend de l'ampleur dans ces mêmes établissements. Et un peu partout en France.
Et « toutes les analyses médicales sur les victimes se sont révélées négatives. Aucune substance toxique n'a été détectée. Absence notamment de GHB (la drogue du violeur). On met en évidence, parfois, la présence d'alcool en grande quantité, de cannabis ou d'ecstasy », selon Renaud Gaudeul.
· Les causes des symptômes toujours à l'étude
Plusieurs données restent encore floues, notamment la cause des symptômes évoqués par les victimes. Les enquêteurs tentent d'établir si les piqûres sont liées à des injections de drogues comme le GHB, dite "drogue du violeur".
Cela peut entraîner notamment : des cloques (phlyctène), une inflammation, une rougeur de la zone, un gonflement du site de la piqûre (œdème), des douleurs, des démangeaisons et des irritations. Ainsi, la réaction dépend du type d'insecte et de la sensibilité de chaque individu.
Malgré les plaintes déposées, on ne peut aujourd'hui affirmer avec certitude le contenu de ces seringues. La raison en est que certaines substances illicites, dont le GHB, connu comme étant la drogue du violeur, ne peuvent être détectées que pendant une durée limitée dans notre organisme.
Piqûre de moustique : rougeur circulaire de la taille d'une pièce de un euro. Piqûre de tique : un point noir inhabituel sur la peau. Piqûre de puces : éruptions cutanées et apparition de boutons roses ou rouges. Piqûre d'araignée : démangeaisons de la peau, gonflement et rougeur de la zone mordue.
Notre système immunitaire est agressé par la salive du moustique. Alors, pour se protéger, il sécrète ce que l'on appelle de l'histamine qui crée cette sensation de démangeaison. Et tout cela se joue en quelques secondes seulement.
On le sait depuis les années 1950-1960, les moustiques sont en priorité attirés par le dégagement de CO2 , lié à la respiration et/ou la transpiration. Ils sont d'ailleurs capables de détecter ces rejets à près de 50 mètres. Les personnes dégageant plus de CO2 que les autres, sont donc celles qui les attirent le plus.
Parmi les facteurs mis en avant par les nombreuses études scientifiques qui expliquent ce phénomène : la température corporelle (en gros au plus on dégage de chaleur au plus on se fait piquer), l'humidité (si on est tout moite, on a plus de chance d'être attaqué) et le dioxyde de carbone que nous expirons.
Après la crise liée au covid-19, les salles de concert de Lyon doivent faire face à un nouvel enjeu sanitaire : des personnes disent avoir été piquées à la seringue lors de soirées. La réduction des risques, liée aux drogues et aux agressions en milieu festif est un enjeu habituel pour les salles de concert.
Seringues de GHB : les risques
Le GHB, cette drogue de synthèse, également utilisée dans un cadre médical pour les anesthésies générales, semble de nouveau beaucoup circuler.
72 % contenaient de l'héroïne ou ses substances associées (morphine, codéine, acétylcodéine, noscapine, papavérine…), 13,5 % du fentanyl, 5,4 % des dérivés du fentanyl comme le furanylfentanyl (5 fois plus puissant que le fentanyl) 1,8 % du tramadol.
Il s'agit de drogues comme le fentanyl, l'héroïne, l'oxycodone, la codéine, la morphine, l'hydromorphone, les benzodiazépines et l'alcool.
La morsure d'araignée est très facile à reconnaître : elle se caractérise par deux petits trous situés l'un à côté de l'autre, dans la peau. En France, les morsures d'araignées, quoique douloureuses car provoquant rougeurs, gonflements et démangeaisons, sont sans danger.
Les aoûtats déclenchent des rougeurs et des démangeaisons, tandis que les mites adultes laissent une petite morsure qui devient généralement irritée des heures ou des jours plus tard.
Concentration et mémoire
C'est le cas du cannabis et de l'ecstasy. En effet, la molécule de THC (tétra-hydro-cannabinol) contenue dans le cannabis diminue considérablement les performances de mémorisation et de concentration d'une personne.
des nausées légères à fortes avec vomissements ; des maux de têtes ; une perte de repère ou une disparition des réflexes ; une perte de conscience, aussi appelé « G-hole », pouvant conduire jusqu'au coma (conséquences potentiellement mortelles).
L'excitation, l'hyperactivité et l'agitation qu'elle provoque peuvent être à l'origine d'une insomnie et d'un épuisement physique. La dilatation des pupilles, la bouche sèche, un langage précipité, une mauvaise coordination des mouvements, et des sautes d'humeur permettent souvent de repérer les consommateurs.