L' inflation est d'abord perçue comme un phénomène monétaire. Pour les uns, elle est due à une création excessive de monnaie. Pour d'autres, c'est le résultat d'un conflit de répartition de la valeur ajoutée . Désormais, il semble que la concurrence mondialisée en soit le principal déterminant.
On parle d'inflation lorsque les prix augmentent globalement, et non uniquement les prix de quelques biens et services. Quand tel est le cas, avec le temps, chaque euro permet d'acheter moins de produits. Autrement dit, l'inflation érode progressivement la valeur de la monnaie.
Pour contrôler l'inflation, la banque centrale peut agir sur deux leviers : son taux directeur, ou la quantité de monnaie qu'elle émet. Ces deux instruments ne peuvent cependant pas être utilisés en même temps, toute variation des taux entraînant une variation de la quantité de monnaie, et réciproquement.
A la base, la monnaie correspondait à la richesse en or que possédait le pays mais avec la modernité, les actifs financiers ont un peu changé et la machine boursière tient compte des biens immobiliers ainsi que des placements. Il est donc impossible de fabriquer plus d'argent pour ces raisons.
On distingue l'inflation par les coûts, l'inflation par la demande et l'inflation par la monnaie. Dans la pratique, ces causes peuvent se superposer et se renforcer.
Mais quand cette valse folle va se terminer ? "Nous sommes au pic de l'inflation, elle va commencer à baisser en 2023", a déclaré hier Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement. Une stabilisation à venir pronostiquée par de nombreux experts.
L'inflation continuera en 2023 mais restera à un chiffre, prévoit Bruno Le Maire.
L'équilibre entre l'offre et la demande globale
Lorsque l'offre diminue pour des biens de consommation, la demande surpasse l'offre et un débalancement se produit. Ce changement crée une augmentation des prix.
C'est l'économie qui le veut. Une partie des acteurs, certes minoritaire, en profite. Mais la majorité des hausses sont justifiées avec l'augmentation des matières premières, de l'énergie et du transport.
"Inflation 2022 : elle est révisée à la hausse en août !" INFLATION. Les prix à la consommation ont augmenté de 5,9% sur un an, selon les chiffres définitifs publiés par l'Insee. [Mise à jour du jeudi 15 septembre 2022 à 08h51] L'inflation aura finalement été un peu plus forte qu'anticipée.
Une inflation modérée contribue donc à assurer l'équilibre entre le niveau d'épargne et le niveau de l'investissement sans lequel les taux d'intérêt s'orienteraient à la hausse, limitant ainsi les projets d'investissements des entreprises.
Cette inflation record vient de trois causes distinctes, liste Marc Touati, économiste et président du cabinet Aux commandes de l'économie et de la finance. Premièrement, un emballement de la demande par rapport à l'offre en sortie des mesures restrictives du Covid-19, vers le début et la moitié de 2021.
L'exécutif a dévoilé ce mardi le nouveau cadrage macroéconomique de son projet de loi de finances pour 2023. La croissance est revue en baisse de 1,4 % à 1 % l'an prochain, tandis que l'inflation sera plus forte que prévu, à 4,2 %.
Si l'inflation a toujours, à long terme, des effets négatifs, elle peut avoir, à court terme des effets positifs. ➢ Les effets positifs : - allège la dette des débiteurs (par exemple, celui qui a emprunté pour acheter un logement). - profite à ceux qui bénéficient de revenus indexés sur l'inflation.
l'augmentation des prix de l'énergie.
La tendance se poursuit en 2022 : l'énergie est, pour plus d'un tiers, la principale composante du taux d'inflation.
Les estimations montrent que le taux d'inflation de la Russie augmentera fortement en 2022, atteignant 22 %.
Une inflation trop élevée est dangereuse pour l'économie. Si les prix grimpent rapidement, ils deviennent moins prévisibles, ce qui est source d'incertitude. Par ailleurs, une inflation élevée peut déboucher sur une forte hausse des salaires, ce qui réduit la compétitivité d'un pays.
Une inflation trop élevée peut déboucher également sur une forte hausse des salaires, ce qui réduit la compétitivité des entreprises et du pays », indique notre source. Mais une inflation modérée (2% à 5%, c'est le cas actuellement dans le monde) reste bénéfique, et est facilement maîtrisable.
Quand il y a de l'inflation, mettons par exemple en zone euro, le pouvoir d'achat de chaque euro baisse, puisque les prix de ce qu'on achète avec augmentent. Ce qui signifie aussi que chaque euro emprunté coûte, en termes réels (c'est-à-dire en baguettes de pain, en kg de carottes, etc.), moins cher à rembourser.
Dans cette optique les livrets deviennent encombrants. L'idée est simple. Avec un taux d'inflation avoisinant les 3%, mieux vaut éviter de se ruer les livrets bancaires, comme le livret A et le livret de développement durable et solidaire (LDDS). Il en va de même pour les LEP et tous les autres livrets du même acabit.
Le pouvoir d'achat des ménages plombé
Du côté des ménages, la dépréciation de l'euro pèse sur le pouvoir d'achat. En effet, une grande partie des produits importés et consommés par les ménages en zone euro sont d'abord facturés en dollars. Les produits importés perdent en compétitivité et sont donc plus chers.
Une question de pétrole raffiné
du cours du pétrole brut, de la marge de raffinage. de la marge de transport. de la distribution.
« Depuis l'automne 2021, nous avons adopté un bouclier énergétique qui a maintenu les prix de l'électricité et du gaz à des niveaux raisonnables. Cela nous a permis de conserver le niveau d'inflation le plus faible des pays de la zone euro », a-t-il ajouté.
Inflation : "La baisse des prix devrait commencer en 2023" estime l'économiste iséroise Virginie Monvoisin.