quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas? Ah! insensé qui croit que je ne suis pas toi!"
Je suis un homme qui n'appartient à personne et qui appartient à tout le monde.
Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. », préface des Contemplations, 1856. Le grand romantique du XIX ème siècle aborde dans cette citation la fonction universelle du poète. Même si le poème est lyrique, développe l'expression de sentiments personnels de l'auteur, il possède une portée générale.
Est-ce donc la vie d'un homme ? Oui, et la vie des autres hommes aussi. Nul de nous n'a l'honneur d'avoir une vie qui soit à lui. Ma vie est la vôtre, votre vie est la mienne, vous vivez ce que je vis ; la destinée est une.
Où vais-je ? Je ne sais. Mais je me sens poussé D'un souffle impétueux, d'un destin insensé. Je descends, je descends et jamais ne m'arrête.
quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas? Ah! insensé qui croit que je ne suis pas toi!"
L'intitulé du parcours « Mémoires d'une âme » est une expression empruntée à la préface des Contemplations de Victor Hugo. Hugo propose une définition de la poésie comme miroir de la vie humaine, porteuse d'une mémoire personnelle qui tend à l'universel.
Les Luttes et les Rêves, le titre, emprunté à un écrit de Victor Hugo, rend hommage à un auteur qui s'était lui aussi penché sur la vie des petites gens, ces « misérables » du quotidien et dont les textes avaient bercé l'enfant qu'était M. Zancarini-Fournel.
Un autre thème qui imprègne Les Contemplations d'Hugo est le thème de la nature, qui s'invite dans les vers du poète. Hugo s'en sert comme cadre des scènes qu'il évoque, mais aussi comme cadre des sentiments qu'il ressent. Ainsi, la nature de Victor Hugo est une nature qui s'adapte à ses sentiments.
Hugo croit au caractère surnaturel de la poésie qui lui permettrait de traduire la voix de l'au-delà. Le poète est pour lui un voyant et un messager de l'infini. Enfin, Les Contemplations sont pour Hugo l'occasion d'affirmer sa croyance en l'immortalité de l'âme et en la métempsycose.
La citation la plus célèbre sur « les gens parlent » est : « Quand les gens parlent de toi, c'est que tu existes. » (Eric Cantona).
Le poète, un être sensible
Être plus sensible que le commun des mortels, il perçoit le monde de façon plus aiguë et ressent d'une façon plus intense tout ce qui l'entoure.
Ce poétique surnom qu'il s'était trouvé, comme on était Stello, Fantasio, Celio ou Fortunio à la même époque, ne couvre qu'une partie de la vie et du caractère d'Hugo, et l'on peut dire de son personnage, celui du rêveur de trente à quarante ans d'environ 1835, élargi depuis jusqu'à éclater.
Victor Hugo est né le 26 février 1802 à Besançon. En tant que poète, romancier, homme de théâtre ou homme politique, Victor Hugo a marqué l'histoire du XIXème siècle et l'histoire de la France par ses mots, ses discours et ses convictions.
Les Contemplations est un recueil du souvenir, de l'amour, de la joie mais aussi de la mort, du deuil et même d'une certaine foi mystique. Le souvenir, surtout, y prend une place prépondérante, puisque Hugo y expérimente le genre de l'autobiographie versifiée.
Les thèmes récurrents sont donc la souffrance et l'expression des sentiments, la nostalgie, l'amour, les passions, la mort. Le lyrisme est très présent. Le recueil étudié ici répond bien à ces règles du romantisme, exaltant l'angoisse, la peur, la mort, mais proposant aussi l'espoir et la lumière.
Les Contemplations ont aussi un sens mystique : il s'agit de l'itinéraire spirituel de Victor Hugo, qui veut « contempler Dieu » comme annoncé dans sa préface. Le poète s'interroge sur le destin humain, le sens de la mort. Il partage ses doutes et son désespoir suite au décès de sa fille.
Très beau poème, entraînant la compassion du lecteur pour l'auteur. On sent la douleur et la rage d'Hugo pour la mort précoce de sa fille Léopoldine Hugo. Surtout le vers 8 (du livre pauca meæ, IV) : "je fixais mes regards sur cette chose horrible" prouve le chagrin d'Hugo. À lire absolument !
Pauca meæ peut signifier « quelques mots/peu de vers pour la mienne/ma fille » ou bien « le peu de ce qu'il reste de ma fille ».
Hugo peint dans Les Contemplations la totalité de l'âme – amour, tristesse, deuil, éblouissements et mystères de la nature, pensée sociale, politique et religieuse – grâce à l'étendue de son registre lyrique qui allie le badinage léger, la plainte désolée, à l'éloquence et au pittoresque des descriptions.
Pauca meae expose les sentiments du poète après la mort de sa fille Léopoldine décédée tragiquement dans une noyade. Les poèmes s'organisent autour de différentes thématiques, le désespoir, la nostalgie, la réflexion et la méditation sur la mort puis l'acceptation et l'espoir d'une vie après la mort.
L'expression de sentiments personnels du poète et la musicalité du texte sont les deux notions indispensables pour affirmer qu'un poème est lyrique. Toutefois d'autres caractéristiques peuvent, éventuellement, être présentes en plus. Il s'agit de la présence de la nature et une certaine nostalgie.
Victor Hugo se regroupe avec quelques écrivains pour former le Cénacle. Ce cercle de jeunes auteurs sera le foyer de leur mouvement littéraire appelé romantisme.
1. Genre littéraire caractérisé par l'expression exaltée des sentiments, des passions. 2. Ensemble des caractéristiques d'une œuvre littéraire ou artistique évoquant la poésie lyrique.