À partir de cette époque, il se dirige du Canada (où il avait toujours été localisé depuis les premières mesures) vers la Sibérie à une vitesse de 55 km par an sans que cette évolution ne soit comprise par la communauté scientifique.
À qui appartient le pôle Nord ? À tout le monde et personne, en principe : éloigné de toute terre, il est situé dans les eaux internationales. Mais le Canada veut mettre la main sur le pôle Nord géographique et le revendique ce vendredi devant l'Onu. Seulement la Russie et le Danemark sont aussi sur les rangs.
En théorie, le continent n'a pas de gouvernement et pas d'habitants permanents. En pratique, sept pays revendiquent une partie du lieu. Il n'y a pas de drapeau officiel, mais il en existe un symbolique, adopté en 2002 par l'Organisation du traité de l'Antarctique.
DES ÉTATS SOUVERAINS EN TERRES POLAIRES
Six nations bordent les eaux arctiques : Canada, Etats-Unis, Russie, Islande, Norvège et Danemark (par le Groenland). Deux territoires ont un statut particulier : le Svalbard – administré par la Norvège – et le Nunavut, territoire autonome des Inuits canadiens.
Comme son nom l'indique, le pôle Nord se situe dans l'hémisphère Nord. Il est délimité par le cercle polaire arctique. Les pays qui touchent cette région au climat très froid sont le Canada, la Russie, le Groënland et l'Alaska (États-Unis).
Pourquoi le pôle Sud est-il interdit ? En 1841, James Ross y envoya une expédition avec deux navires, l'Erebus et le Terror. Il découvre la mer de Ross, le volcan Erebus et la grande barrière de glace. Malheureusement, l'obstacle posé par ce dernier lui interdit d'aller plus au sud, par voie terrestre.
Le Groenland reste cependant un territoire appartenant au Danemark.
Canada et Russie contrôlent les trois quarts du littoral mais les Etats-Unis, le Danemark, l'Islande et la Norvège possèdent aussi certaines zones de la région. Ces nations veulent leur part des importantes réserves en hydrocarbures et même en minerais que renfermerait le sous-sol de l'océan Arctique.
L'Arctique devient un espace maritime convoité du fait des étendues glaciaires en recul chaque année. Le changement climatique en est la cause. Les températures y augmentent deux fois plus vite que dans le reste du monde (+2°C depuis 1880).
Contrairement à l'océan Antarctique, le continent Antarctique est effectivement protégé par un instrument international appelé Protocole de Madrid, signé en 1991. Cette protection est le fruit de la mobilisation citoyenne et des associations de défense de l'environnement.
L'antarctique abrite un gigantesque réseau souterrain de lacs et de rivières sub-glaciaires. Ces vastes étendues d'eau présentes en nombre sous la calotte de glace antarctique sont traversées par de légers courants qui permettraient à la vie de se développer.
La France est l'un des rares pays n'ayant aucune revendication territoriale à siéger, depuis 2000, comme observateur au conseil de l'Arctique. C'est notamment son rôle de nation polaire majeure en Antarctique qui lui confère cette légitimité au pôle Nord.
Impossible pour les hommes de s'y installer durablement, car c'est la région la plus glaciale au monde, avec – 80 °C certains jours. Par ailleurs, les vents y sont les plus violents de la terre et peuvent atteindre 300 km/h !
Au pôle Nord, en Arctique, vivent des populations d'autochtones répartis sur différents endroits. Au nord de l'Amérique, ce sont les Inuits. En Europe du Nord, les Sames. En Sibérie, les Yakoutes.
«Actuellement, il n'y a pas de menace immédiate et terrestre de la Russie dans l'Arctique canadien, tempère d'entrée de jeu Kerry Buck, ancienne ambassadrice du Canada à l'OTAN et cosignataire de l'étude.
« Cette région appartient aux États-Unis et non au Canada (Amérique) parce qu'elle a été achetée par les Américains en 1867. Au XVIIIe (18e) siècle, l'Alaska a été colonisée par les Russes. Ils ont commencé à explorer la région, puis sont entrés en contact avec les autochtones. » Fourrures.
Le Conseil de l'Arctique se réunit aujourd'hui au Groenland, sous le signe des rivalités entre puissances. La Russie revendique une influence prépondérante, contestée par les autres riverains de cette zone riche en matières premières.
Si l'on exclut les masses continentales comme l'Antarctique et l'Australie, le Groenland est la plus grande île du monde avec une superficie de 2 166 086 kilomètres carrés selon Visual Capitalist. En comparaison, c'est près de quatre fois la taille de la France et environ un cinquième du territoire des États-Unis.
Le Groenland était une colonie danoise jusqu'en 1953, date à laquelle il est entré dans la "Communauté du Royaume" danois. En 1979, l'île accède au statut de "territoire autonome" dont l'économie dépend toujours fortement des subsides versés par Copenhague.
Le Groenland est très riche en matières premières
Le gouvernement local vante les richesses du sous-sol groenlandais en minéraux précieux (or, rubis, uranium...), même si seuls deux sites miniers sont actifs.
Cela signifie un gain en temps de vol, donc un gain en carburant (car ça coûte cher aux compagnies) ! On voit bien que si le vent est calme au Groenland et aux alentours, il est plutôt rapide sur l'océan Nord-Atlantique.
La chaleur du nord
Le pôle nord, en tant que point le plus au nord du globe, affiche une température annuelle moyenne de -34 °C. Moins froid, donc, que le pôle sud.
Protéger la faune et la flore australes.