Le plan d'occupation des sols en vigueur sur la commune, au vu de l'article 11, prévoit pour chaque zone l'obligation d'enduire le mur dans le cas d'une clôture ou dans le cas d'un bâtiment. Chaque propriétaire à l'obligation de consulter le règlement en mairie pour connaître la règle applicable.
Si le mur est privatif, son propriétaire est seul responsable de son entretien. Ainsi, s'il appartient au voisin, vous ne pouvez pas contraindre ce dernier à le renover.
L'article 653 du Code civil parle à cet égard de “présomption” de mitoyenneté : cela signifie que tout mur séparatif est réputé être mitoyen, sauf à ce ... Et si le mur est entièrement chez votre voisin, vous ne pouvez pas lui demander de l'enduire de votre côté. Mais vous pouvez faire en sorte qu'il soit caché.
Qui doit faire les réparations sur le mur ? Sauf urgence (si le mur menace de s'écrouler par exemple), la réparation d'un mur mitoyen se fait d'un commun accord entre les 2 propriétaires. Les frais sont partagés entre les 2 propriétaires.
Construire en limite de propriété, un droit
Selon l'article R. 111-19 du code de l'urbanisme, « Tout propriétaire a le droit de construire sur son propre terrain, jusqu'en limite de propriété, sans besoin de l'accord du propriétaire voisin ». Cependant, cela reste strictement réglementé par le même code de l'urbanisme.
Le voisin qui construit un mur en limite de propriété en assure aussi la peinture, sauf accord amiable avec celui qui a vue sur l'autre côté.
Oui, vous pouvez passer sur le terrain de votre voisin s'il n'existe pas d'autre moyen de faire des travaux chez vous : c'est ce que l'on appelle le tour d'échelle. Le tour d'échelle ne repose sur aucun texte, il relève de règles d'usage. L'exercice de ce droit nécessite toutefois l'accord de votre voisin.
Si l'une des deux parties utilise le mur de manière plus importante que l'autre, elle est alors responsable des travaux de ravalement et doit payer les frais. Si l'un des voisins effectue des travaux sans demander l'accord de l'autre partie, il supportera l'ensemble des frais.
Le propriétaire en limite de propriété a un délai de deux ans pour crépir son mur.
Retenez aussi que le mur commun à deux bâtiments accolés construits en limite de propriété est présumé entièrement mitoyen uniquement si les bâtiments sont de mêmes hauteur et largeur. Dans le cas contraire, la mitoyenneté ne concerne que la hauteur et la largeur du bâtiment le plus petit.
Lors de travaux si un mur n'a pas été enduit, il n'est pas conforme à la réglementation en vigueur. Le plan d'occupation des sols en vigueur sur la commune, au vu de l'article 11, prévoit pour chaque zone l'obligation d'enduire le mur dans le cas d'une clôture ou dans le cas d'un bâtiment.
En effet, puisqu'elle marque une limite séparative entre deux propriétés, elle est censée être mitoyenne et être la propriété des deux copropriétaires mitoyens. Cependant, si l'un des deux voisins possède un titre qui justifie qu'il est le seul propriétaire, alors le mur lui appartient et il s'agit d'un mur privatif.
La limite de propriété est la distance minimale à respecter entre une construction et la limite séparative du voisinage. Son objectif est d'assurer à chacun une certaine intimité, sans gêne pour les voisins.
Même si votre voisin vous demande de payer, vous avez le droit de refuser. En revanche, il faut savoir que chaque propriétaire est responsable de l'entretien de son côté du mur.
Votre lierre, votre responsabilité
Si la clôture n'est pas mitoyenne mais vous appartient à vous seul, vous devez en entretenir les deux côtés. Si vous devez pour cela passer par le terrain de votre voisin, vous avez le droit de le faire (vous en lirez plus à ce sujet ici).
Légalement, il n'existe pas de taille maximale pour un droit de passage. Le plus courant est 3 mètres de large : assez pour qu'une voiture puisse passer. Il est à noter que si votre propriété n'est pas enclavée, mais juste difficile d'accès, il faut obligatoirement avoir l'accord de votre voisin.
Droits des copropriétaires mitoyens
Chacun des voisins peut appuyer des constructions contre le mur et y enfoncer des poutres, avec le consentement de l'autre propriétaire du mur ou, à défaut d'un expert. Chaque propriétaire peut aussi appuyer des plantations en espalier, à condition de ne pas dépasser la crête du mur.
Lorsqu'un mur se trouve en limite séparative, le propriétaire de ce dernier pour procéder à son entretien doit demander à son voisin de bénéficier d'une servitude de tour d'échelle afin de passer sur son terrain pour faire l'entretien de celui-ci (Cour d'appel de Nîmes, 4 septembre 2014).
On peut également prouver qu'un mur n'est pas mitoyen grâce à un titre de propriété ou par un autre procédé juridique appelé l'acquisition par prescription. C'est le fait d'entretenir une chose et de se comporter somme son propriétaire pendant une longue période sans qu'aucune personne n'ait contesté cet état de fait.
Une maison jumelée n'a qu'un seul mur commun avec une autre habitation ; tandis qu'une maison mitoyenne peut avoir un ou deux murs en copropriété avec une ou plusieurs autres maisons.
Une clôture non mitoyenne doit respecter une distance minimum précise par rapport aux parcelles voisines. Il est conseillé de se renseigner auprès de la mairie, car ladite distance dépend du Plan local d'urbanisme, de la carte communale voire des usages locaux de la ville.
Si votre voisin refuse de participer à la construction du mur, vous pouvez l'y contraindre. En effet, l'article 663 du code civil dispose qu'en zone urbaine, chacun peut contraindre son voisin à contribuer… Cet article est réservé aux abonnés Le Particulier.
La première chose à faire est de tenter un recours gracieux auprès du maire qui a délivré l'autorisation : adressez-lui une lettre recommandée avec accusé de réception. Un modèle est disponible sur service-public.fr. - envoyez un exemplaire du courrier à votre voisin titulaire du permis de construire.
Si vous voulez faire des travaux qui affectent les parties communes ou l'aspect extérieur de l'immeuble, vous devez obtenir une autorisation de l'Assemblée Générale à la majorité absolue de l'article 25 de la loi de 1965.
La distance minimale à respecter en limite de propriété voisine est de 2 mètres.