sceptique (adj.) 1. qui fait preuve de scepticisme, qui doute; incrédule.
Descartes le dit lui-même : dans les choses qui concernent la vie quotidienne et dans tout ce qui est de l'ordre de l'urgence, ce qui importe, c'est l'action et il ne faut pas attendre d'atteindre la stricte certitude pour agir.
Descartes lui reprend ainsi trois arguments justifiant le doute : la faillibilité des sens, qui peuvent tromper le sujet (par exemple, l'image du bâton brisé dans l'eau) ; le risque de la folie ; et la confusion avec le rêve, qui dissipe la frontière avec l'éveil et remet ainsi en cause la réalité du corps.
210. Doute philosophique, doute méthodique de Descartes. Attitude du sujet pensant qui considère tout jugement sur tout objet de connaissance comme douteux afin de tendre vers la plus grande certitude possible, la certitude première étant celle du sujet pensant lui-même (cf. cartésien A b).
Incertitude concernant quelque chose. Soupçon, méfiance.
Qui a tendance à mettre en doute les croyances et les vérités couramment admises : C'est un esprit sceptique et destructeur. 3. Qui doute de quelque chose, qui refuse de se prononcer et réserve son jugement sur une question particulière : Être sceptique sur un programme économique.
Pour Descartes, le doute est un procédé de méthode et un acte de volonté. Toute connaissance implique une croyance à la réalité des objets connus. Cette croyance vient de la volonté et non de l'entendement. L'entendement voit et perçoit; la volonté affirme et nie.
Le point de départ de la métaphysique de Descartes est le doute. Cette métaphysique n'est pas formée d'un ensemble d'affirmations pouvant être présentées dans un ordre quelconque. Elle est constituée par une suite de moments intellectuels dont chacun suppose celui qui le précède et engendre celui qui le suit.
Se dit de quelqu'un à l'esprit rationnel, rigoureux et quelque peu formaliste : Il est très cartésien dans toutes ses idées.
"Diviser chacune des difficultés en autant de parcelles qu'il se pourrait et qu'il serait requis pour les mieux résoudre." "L'aveugle est le mieux placé pour faire de la géométrie." "Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée." "Je pense, donc je suis."
En théorie, le doute est conseillé car il ne faut pas se précipiter, il ne faut pas confondre sa croyance avec un vrai savoir, etc. Mais en pratique, quand il s'agit de vivre, d'agir, il ne faut pas douter.
Gassendi et l'atomisme
Il s'oppose donc à Descartes pour qui le vide n'existe pas. C'est en 1644 que Torricelli mènera ses expériences qui conduiront à établir l'existence du vide.
Pour Descartes, le bon sens (ou la raison) est donc cette faculté de l'esprit qui permet de produire des jugements, de discerner, de distinguer, de discriminer entre ce qui est vrai et ce qui est faux.
La science cartésienne :
Aux yeux de Descartes (et de son époque), la philosophie englobe la science et l'étude de toute la nature. Dans une définition célèbre, Descartes affirme, en effet, que la philosophie est comme un arbre dont les racines sont la métaphysique et donc le tronc est la physique.
Douter est la première étape de la connaissance. Celui qui ne doute pas ne risque pas de progresser vers la connaissance et la vérité. En effet, si je ne doute pas, je ne risque pas de me rendre compte de mon ignorance. Le doute permet de prendre conscience de mon ignorance.
III On ne peut se prévaloir d'un droit de douter de tout ; et il est impossible de douter de tout sans contradiction. Tout d'abord, le doute absolu n'a pas lieu d'être du point de vue moral (pratique). C'est-à-dire que l'on n'a pas le droit de douter de tout en ce domaine.
En effet, le doute naît à l'intérieur de nous, en nous et par nous. C'est nous même qui générons ce sentiment de doute et qui l'amplifions. Le doute est certes un état qu'il est normal d'expérimenter mais il ne provient pas de nulle part. Il peut s'expliquer par un manque d'estime de soi.
Il existe deux formes de doute: le doute ordinaire et le doute philosophique. Commençons par ce que nous connaissons tous très bien pour l'avoir pratiqué: le doute ordinaire est l'expression d'un sentiment d'incertitude quant aux événements ou aux personnes.
Définissant ainsi ce qu'on appelle l'empirisme, Hume utilise le doute mais le limite : c'est l'usage de la raison quand elle produit des pensées dépassant le cadre de l'expérience qui doit faire l'objet d'un doute tellement radical qu'il pourrait remettre en question les fondements même de la science.
Le doute acquiert un sens philosophique avec l'école sceptique qui, considérant que la vérité, si elle existe, est inaccessible, recommande de suspendre son jugement (epochè) et de n'adhérer à aucune opinion afin d'être libre. Ce doute existentiel que l'on retrouve chez Montaigne devient méthodique chez Descartes.
Douter ce n'est pas renoncer à la vérité mais entreprendre une démarche pour la trouver. Le doute méthodique est le signe de la plus grande exigence de vérité, de celle qui ne se satisfait jamais du probable ou du vraisemblable.
septique. Peu convaincu, qui doute, qui refuse de décider. Exemple : Je suis sceptique sur cette question.
(Familier) (Ironique) Se dit de quelqu'un dont on veut souligner l'aplomb, le sans-gêne, l'absence de scrupules ou le caractère présomptueux ou encore l'irréalisme.
Cette locution désigne le fait de n'avoir aucun doute possible concernant un sujet. Sans aucun doute signifie aussi certainement, assurément, incontestablement.