Araminte est une riche veuve et fille de Madame Argante, en procès avec le comte Dorimont, son prétendant. Dorante est le neveu de Monsieur Rémy, noble jeune homme ruiné qui n'a pas pu garder Dubois à son service faute d'argent. Il aime Araminte.
Résumé Dorante est pauvre, mais bien fait ; il aime Araminte, une jeune veuve fortunée, elle-même courtisée par le Comte et poussée au mariage par sa mère, qui rêve pour sa fille du doux titre de Comtesse Dorimont.
Avec la complicité active de Dubois, son ancien domestique passé au service d'Araminte, il veut s'en faire aimer pour l'épouser. Mais Araminte est aussi courtisée par le comte Dorimont qui veut la prendre pour femme afin d'éviter avec elle un coûteux procès et qui entend lui présenter un autre intendant.
Dorante est un bourgeois comme Araminte, “ honorable” comme elle, mais il est pauvre et c'est comme intendant – donc serviteur – qu'il entre dans sa maison. Dorante n'oserait jamais avouer à Araminte qu'il l'aime : la fortune qui les sépare, son respect pour elle et les valeurs sociales l'en empêchent.
Presque tous les personnages usent de stratagèmes
Presque tous les personnages, en effet, ont recours à la fausse confidence : Araminte feint de vouloir épouser le Comte pour tromper Dorante ; Marton dupe sa maîtresse en lui recommandant d'épouser le Comte ; Dorante trompe Marton en lui laissant croire qu'il l'aime.
D'ailleurs, Marivaux accentue fortement les dissymétries entre les deux personnages : ils n'ont ni le même objectif, ni le même statut social, ni le même âge (Araminte a environ 35-37 ans alors que Dorante n'a que 29 ans) pour accroître ce sentiment de liberté qui doit se gagner au détriment d'un avenir assuré ...
Ce qui est faux, c'est l'attitude de Dubois qui fait mine de transmettre un secret, alors qu'il s'est mis d'accord avec Dorante pour manipuler Araminte. Dubois simule, fait le comédien devant la jeune femme pour faire croire qu'il est de son côté. En quelque sorte, ce personnage introduit du théâtre dans le théâtre.
Les "fausses confidences" finiront par avoir raison du cœur de la belle et cède ainsi à Dorante. Ce dernier décide de se confesser en lui révélant le stratagème qui l'a mis en place pour la conquérir.
La première fausse confidence est l'œuvre de Dubois. L'ancien valet de Dorante se comporte en entremetteur. Il mime la sincérité et l'honnêteté pour capter la confiance de sa maîtresse. Il feint d'avoir reconnu son ancien maître et confie, sous le sceau du secret, que Dorante est devenu amoureux fou d'Araminte.
On retrouve dans Les Fausses Confidences les formes traditionnelles du comique qui provoquent chez le spectateur un rire franc, comme le comique de mots (sur le verbe « donner », mal compris par Arlequin, I, 8) ou le comique de situation (Dorante se retrouve en un instant fiancé à Marton à cause de Monsieur Remy alors ...
2) Manipulateur - C'est un manipulateur astucieux et plein d'assurance, qui est prêt à tout pour arriver à ses fins, il se montre dynamique, fin psychologue, et sans scrupule.
Les Fausses Confidences : Dubois, maître du jeu ? - Lumni | Enseignement.
On remarque ainsi la place capitale qu'occupe l'argent dans cette société. De plus, dans leur poursuite acharnée de richesses, les hommes perdent leurs valeurs morales (telles que l'honnêteté, la loyauté). Ceci est souligné par le comportement de Marton, la servante d'Araminte.
Dubois est l'ancien intendant de Dorante. Il offre ses services à Araminte avec qui il a maintenu une bonne relation: « …c'est un garçon de confiance, qui me sert bien, et que je veux garder. », Réplique d'Araminte, Acte II, Scène 2.
Quelque chose que tu peux mentionner à l'oral : La place du langage dans la pièce est prépondérante. La confidence, qui suppose un secret que l'on dit à autrui, est aussi histoire de confiance. Le langage, dans la pièce de Marivaux, est au cœur de la manipulation mise en scène et de l'objectif de séduction.
Dubois est l'ancien valet de Dorante. C'est un manipulateur astucieux et plein d'assurance, qui est prêt à tout pour arriver à ses fins, il se montre dynamique, fin psychologue, et sans scrupule.
Les Fausses Confidences est une comédie en 3 actes de Marivaux. Elle fut représentée pour la première fois le 16 mars 1737 au Théâtre-Italien, à Paris. Avec cette pièce, l'œuvre dramatique de Marivaux aboutit à une forme de comédie en prose marquée par une sorte de réalisme bourgeois.
Ce dernier s'est arrangé pour faire recevoir Dorante comme intendant chez Araminte. Il l'a pour cela fait introduire par son oncle, Monsieur Rémy, qui s'est mis en tête de le marier avec Marton, suivante d'Araminte.
Pour conquérir celle qui fera son bonheur et le rétablira dans son rang, Dorante est aidé par son ancien valet, qui use de stratagèmes pour permettre à Dorante de parvenir à ses fins. Dubois est le valet confident d'Araminte.
Quand l'amour parle, il est le maître, et il parlera : adieu ; je vous quitte ; j'entends quelqu'un, c'est peut-être Monsieur Remy ; nous voilà embarqués poursuivons.
La commedia dell'arte
Les valets, ou zanni en italien, tirent leur vis comica (« force comique ») de leur stupidité ou, au contraire, d'une forme d'intelligence qui les amène à se sortir des situations les plus compliquées par la ruse, l'intrigue, ou même la fourberie.
Cela étant, le but de la pièce de Marivaux est de montrer les relations entre les esclaves et les maîtres pendant la période du XVIIIe siècle. Plus précisément, cette pièce est une mise en abyme des relations de pouvoir, du rapport dominant/dominé, qu'il s'agisse de force et d'autorité, ou de désir et de séduction.
Les types de comique
On distingue le comique de gestes (gifles, chutes, mimiques, etc.), de mots (jeux de mots, grossièretés, patois, etc.), de situation (ignorance, quiproquo, etc.), de caractère (personnage stupide, jaloux, etc.) et le comique de répétition (une situation ou une phrase qui se répète plusieurs fois).
Politesse du désespoir pour Boris Vian, l'humour est un exercice d'autodérision, de plaisanterie, tandis que l'ironie vise davantage à discréditer autrui. En effet, avec un sentiment affiché de supériorité, morale ou physique, elle rit de l'autre, se gausse sans bienveillance, brocarde souvent ad hominem.