La femme est soumise à l'homme, à son mari : "à ce qui seul peut faire le bonheur d'une femme qui est d'aimer son mari et d'en être aimée." La femme "honnête" doit se méfier de l'homme qui est "dangereux". La mère met en garde contre les tromperies et les infidélités de l'homme.
Elle tombe amoureuse du duc de Nemours, mais leur amour est illégitime puisqu'elle est mariée. Afin d'éviter de le revoir, elle se retire de la cour et avoue sa passion à son mari. Celui-ci meurt de chagrin en pensant qu'elle l'a trompé. Elle décide alors de se retirer dans un couvent.
La morale impose des sacrifices et de lourds renoncements à la princesse de Clèves : après la mort de son mari, elle choisit sa vertu et son devoir alors même qu'elle pourrait épouser le duc de Nemours.
L'accent est mis sur les qualités spirituelles : « elle ne travailla pas seulement à cultiver son esprit et sa beauté ; elle songea aussi à lui donner de la vertu et à la lui rendre aimable », notamment sur la vertu qui revient régulièrement et qui est valorisée : « combien la vertu donnait d'éclat ».
Mais si ce personnage a tellement marqué la littérature, c'est que la Princesse de Clèves est avant tout le parfait symbole de la sincérité et de la vertu. Sa mère, Mme de Chartres, l'a élevée selon de rigoureuses règles morales. La Princesse en est très proche, elle admire et la redoute à la fois.
Madame de Valentinois, Diane de Poitiers (1499-1566), maîtresse en titre d'Henri II - Elle déteste les de Guise. Elle déteste aussi le Vidame de Chartres.
M. de Nemours rend visite à Mme de Clèves et lui apprend la demande au Vidame de Chartres. Il parvient également grâce au billet que lui a donné son ami à lui prouver qu'il n'est pas compromis dans cette aventure sentimentale. Il parvient ainsi à dissiper la jalousie de la Princesse.
« une beauté à la cour, qui attira les yeux de tout le monde » Métonymie qui désigne le personnage par un terme abstrait Périphrase méliorative Beauté indescriptible du personnage. qui n'est pas encore nommé, et qui est défini d'abord par son apparence exceptionnelle dans un lieu où règne le paraître (= la cour) ▷ …
Motif secondaire dans le roman d'analyse psychologique de Madame de La Fayette , le motif de la jalousie permet de traiter le thème essentiel des dangers de la passion et des intrigues politiques au sein de la Cour , car ne l'oublions pas, dans La Princesse de Clèves , amour et politique sont inextricablement mêlés.
La Princesse de Clèves est un personnage hors du commun : sa beauté exceptionnelle et sa vertu qui suscitent l'admiration de la Cour, sont admirables aussi pour le lecteur parce que ses qualités ne sont pas l'apanage du commun des mortels.
Le fait de savoir s'il est vraisemblable ou non que la princesse admette à son mari qu'elle aime un autre homme devient une véritable controverse littéraire. Certains jugent ce comportement hautement vertueux et moral, d'autres condamnent une scène invraisemblable et amorale.
2 : C'est la Princesse qui détient les clés de sa destinée. Toute l'intrigue du roman repose sur sa décision d'accepter l'amour de M. de Nemours ou de le refuser. C'est donc elle qui décide du sort des hommes qui sont amoureux d'elle : M. De Guise, M. de Clèves, M. de Nemours.
Elle ne veut pas pervertir l'amour qu'elle ressent pour le duc. En y cédant, elle se heurterait à son affaiblissement progressif, à son usure inéluctable, à sa déchéance.
Elle avance principalement deux arguments : la crainte de ne plus être aimée (et la souffrance que cela lui causerait) ; le devoir de respecter son défunt mari (mort d'avoir cru qu'elle lui était infidèle).
Trompé par le récit de son espion, Clèves a la certitude que sa femme a rencontré Nemours et languit, au point de se laisser mourir. Il fait venir sa femme et la pousse à avouer son amour. Au moment où, tout en confessant qu'elle aime, elle affirme son inviolable fidélité, M. de Clèves meurt.
La mère de la princesse occupe un rôle semblable au destin, au fatum tragique; En effet, c'est elle qui décide de lui donner un mari qu'elle n'aimera pas , laissant ainsi se développer, hors du mariage, un sentiment d'amour inassouvi qui la pousse vers le Duc de Nemours et qui finira par la tuer.
Le chevalier de Guise cousin germain du roi est le rival du prince de Clèves (« Le chevalier de Guise lui avait donné quelque sorte de jalousie »).
Je vous adore, je vous hais je vous offense, je vous demande pardon je vous admire, j'ai honte de vous admirer. Enfin il n'y a plus en moi ni de calme ni de raison.
Après la mort de M. de Clèves, le duc de Nemours persuade le vidame de Chartres d'organiser chez lui sa rencontre fortuite avec Mme de Clèves. Celle-ci lui avoue son amour, mais refuse de l'épouser.
Mme de Chartres a entièrement dédié cette absence à l'éducation de sa fille, éducation non seulement consacrée à cultiver son esprit mais aussi sa vertu pour la préparer à la vie de cour comme nous le montrent les expressions « à cultiver son esprit et sa beauté » et « elle songea aussi à lui donner de la vertu et à ...
Quand ils commencèrent à danser, il s'éleva dans la salle un murmure de louanges. Le roi et les reines se souvinrent qu'ils ne s'étaient jamais vus et trouvèrent quelque chose de singulier de les voir danser ensemble sans se connaître.
Quand elle pensait qu'elle s'était reproché comme un crime, le jour précédent, de lui avoir donné des marques de sensibilité que la seule compassion pouvait avoir fait naître, et que, par son aigreur, elle lui avait fait paraître des sentiments de jalousie qui étaient des preuves certaines de passion, elle ne se ...
La princesse utilise ces concepts : elle vit Éros pour un autre que son époux, « sentiments qui vous déplaisent » (mais désir non accompli, elle est restée vertueuse). À son mari, elle accorde Philia, « amitié » et « estime ». Elle espère de lui Agapé, « pitié », « aimez-moi ».
La mère de la princesse occupe un rôle semblable au destin, au fatum tragique; En effet, c'est elle qui décide de lui donner un mari qu'elle n'aimera pas , laissant ainsi se développer, hors du mariage, un sentiment d'amour inassouvi qui la pousse vers le Duc de Nemours et qui finira par la tuer.
Prince français (Paris 1814-Versailles 1896), second fils du roi Louis-Philippe, il fut élu roi par le Congrès belge (février 1831), mais son père rejeta cette offre pour ménager l'Angleterre.