Présentation. Ce recueil est une commande de la reine Catherine de Médicis pour sa protégée et fille d'honneur, Hélène de Fonsèque (fille de René de Fonsèque, baron de Surgères, et d'Anne de Cossé), afin de la consoler de la perte de son amant à la guerre.
La « fille damoiselle » de la reine
De son père, René de Fonsèque, baron de Surgères, Hélène hérite d'origines espagnoles, d'où elle tient son teint cuivré et ses cheveux ébène. De sa mère, Anne de Cossé-Brissac, elle reçoit un nom prestigieux !
La muse de Ronsard est sa bien-aimée, Cassandre. C'est la jeune Salviati qu'il a rencontrée à Blois. Ronsard l'associe à Hélène, la plus belle femme du monde, mais aussi à la prophétesse Cassandre, princesse de Troie. Le poète met en scène la mythologie.
Sonnets pour Hélène est une commande de la reine Catherine de Médicis à Ronsard pour tenter de consoler Hélène de Surgères de la perte de son amant. Ronsard écrit donc en 1578 un recueil de poèmes en son honneur. Il loue sa beauté et lui voue un amour platonique.
Publié en 1578, alors que Ronsard est déjà célèbre, le poème « quand vous serez bien vieille » s'adresse à Hélène de Surgères. Dans ce sonnet en alexandrins, le poète s'efforce de la séduire en lui dressant le tableau de la vieillesse solitaire qui l'attend si elle refuse ses avances.
Il les célèbre à travers des recueils de poèmes dans lesquels il exprime à la fois ses sentiments et la fuite du temps. Ronsard est tour à tour, amoureux passionné, tendre ou sensuel. A travers ses poèmes, il exprime cette multitude d'états de l'amour et loue la grâce, la beauté éphémère et l'urgence de vivre.
Il insiste même sur ce point : « bien vieille ». La beauté, elle, n'est figurée qu'à l'imparfait, via le discours direct prêté à la femme : « Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle. » ; cela vient consacrer le caractère éphémère de la beauté, qui se destine à être, dans le futur, rien que du passé.
Dans « Quand vous serez bien vieille », il est donc clair que ne pas jouir du moment présent, en cédant aux avances du poète, sera la source d'un regret futur pour Hélène de Surgères, selon Ronsard. En effet, Ronsard présente les ravages qu'entraîne la fuite du temps à savoir, chagrin et vieillesse.
En 1547, Pierre de Ronsard rencontre Joachim du Bellay, avec qui il fonde le mouvement de la Pléiade. Le poète est le précurseur d'une langue modernisée et vivifiée, en nette rupture avec ce qui existait précédemment. Son style est imagé et révolutionne le rythme de l'époque, imposant une nouvelle versification.
Le dernier amour de Pierre de Ronsard est Hélène de Surgères. Le recueil s'appelle Amour, il contient notamment "Sonnet pour Hélène".
La Pléiade = groupe d'étoiles de la constellation du Taureau (les Anciens, par tradition, en comptaient sept) appelé aujourd'hui les Pléiades par les astronomes (amas d'environ 3000 étoiles). Avec une majuscule. La Pléiade = groupe de sept poètes grecs d'Alexandrie ; groupe de sept poètes français de la Renaissance.
Le poète ne propose que de vagues allusions portant sur sa beauté et sa jeunesse mais en insistant bien sur le fait que celles-ci vont disparaître : "quand vous serez bien vieille" (v. 1) : on peut remarquer l'emploi du futur et de l'adverbe "bien" qui a valeur d'insistance.
Quand je serai vieille, je ne veux pas d'une couche, je veux une protection. Je ne veux pas d'un bavoir, je veux une grande serviette. Je ne veux pas d'un verre canard, je veux un verre ergonomique. Quand je serai vieille, je ne veux pas qu'on parle devant moi comme si je n'étais pas là.
Il décide de créer avec son ami et quelques autres jeunes poètes un groupe qui prendra quelques années plus tard le nom de la Pléiade. " voir la Pléiade " Leur objectif est de soutenir le français contre ses détracteurs, enrichir son vocabulaire et son style et composer des œuvres inspirées des auteurs grecs et latins.
Ronsard est un poète du XVIème siècle, il appartient donc au mouvement littéraire de la Pléiade qui a pour but d'enrichir la langue et la poésie française en s'inspirant d'auteurs grecs et latins.
Leurs principes communs furent élaborés en doctrine par Joachim du Bellay, sur un ton véhément et passionné, dans La Défense et illustration de la langue françoise, premier manifeste littéraire moderne (1549).
Ailleurs, Ronsard justifie l'inconstance en recourant aux arguments misogynes traditionnels : les femmes sont intéressées, cruelles et volages, il serait donc sot de cultiver à leur intention des vertus, dont la fidélité, qu'elles foulent aux pieds.
C'est l'occasion de méditer sur le destin de l'homme, voué à l'inéluctable mort par opposition à l'éternité de la nature. Mais la supériorité de la nature est relative et le poète préfère finalement sa condition humaine qui a le privilège d'aimer.
Dans ce sonnet Comme on voit sur la branche, Ronsard rend hommage à la maîtresse du roi Henri III, Marie de Clèves, mais aussi à son propre amour, Marie Dupin. Par une comparaison avec une rose, le poète montre la beauté de ces femmes, et leur confère une immortalité poétique.
Il évoque la nature, les paysages, les oiseaux en vue de faire écho à la beauté de l'objet de son lyrisme d'une part ; pour évoquer des images de liberté et d'évasion, d'autre part. La mythologie : les cent-quatre-vingt-quatre sonnets qui composent Les Amours sont majoritairement dédiés à Cassandre.
Cueillez dés aujourd'huy les roses de la vie, poème de Pierre de Ronsard - poetica.fr.
Cassandre est une jeune fille italienne rencontrée par le poète le 21 avril 1545 à Blois à un bal de la cour. Elle a environ quatorze ans et lui vingt-et-un. Ronsard ne pouvait épouser la jeune fille, car il était clerc tonsuré. Cassandre épousa Jean Peigné, seigneur de Pray l'année suivante.