Histoire. William Labov est souvent considéré, du moins dans la tradition anglo-saxonne, comme le fondateur de la sociolinguistique moderne. C'est lui qui, en 1966, publia The Social Stratification of English in New York City (La Stratification sociale de l'anglais à New York).
1La sociolinguistique s'est développée à partir de la fin des années 1960. C'est plus récemment que l'on a commencé à lui emprunter certains concepts qui viennent renouveler les études historiques sur les langues médiévales1. Ces emprunts doivent néanmoins être faits avec précaution.
William Labov est considéré comme le père de la sociolinguistique moderne. Il sera le premier à développer une étude de la variation dotée d'un arsenal descriptif véritablement performant (description quantitative, modèles théoriques,…).
Partie de la linguistique qui étudie selon quelles constantes les facteurs sociaux déterminent les différences dans la langue et dans l'utilisation qu'en font les personnes qui la parlent.
La sociolinguistique permet d'aborder l'espace comme production sociale, servant la double articulation du discours sur des portions de l'espace et de discours dans ces aires. Cette approche est discursive.
Concepts fondamentaux de la sociolinguistique
La sociolinguistique envisage l'évolution de la langue dans un contexte social. Facteurs internes : sémantique et syntaxe. Facteurs externes : facteurs économiques, démographiques, sociaux, politiques etc.
Il part du principe que le discours est un acte d'identité dans un espace multidimensionnel (Hudson, 1996). Il s'intéresse donc à la diversité et aux variations, au sein d'une variété, d'une langue ou même entre des langues différentes. Le sociolinguiste est en quelque sorte l'antithèse du linguiste prescriptiviste.
Lorsqu'elle travaille sur la grammaire de production d'un sujet unique, la sociolinguistique, à la différence de la linguistique, le saisit dans une communauté (ici familiale) où la langue qu'il entend (celle des parents) est spécifiée.
En sociolinguistique, la démarche d'enquête permet de collecter des matériaux langagiers divers : paroles, interactions, discours, documents écrits, notes de terrain, carnets de bord, entretiens, observations. On considère souvent l'enquête de l'abbé Grégoire en 1790 comme la première sur les langues.
La sociolinguistique n'étudie pas la langue à partir des textes des grands écrivains, comme le fait le plus souvent la grammaire traditionnelle, elle n'étudie pas non plus exclusivement la langue normée (standard), la langue correcte, comme le font souvent les autres spécialités de la linguistique.
Ainsi, le terme de diglossie n'est pas le simple équivalent d'origine grecque du terme bilinguisme, d'origine latine. Il a été forgé pour nommer une situation sociolinguistique où deux variétés de langue sont parlées, mais chacune selon des modalités très particulières.
Elle examine comment les facteurs sociaux, tels que la classe sociale, l'âge, le genre, l'ethnicité, l'éducation, etc., influencent l'utilisation, la variation et l'acquisition de la langue.
L'histoire nous enseigne que les Français sont majoritairement issus des Celtes, des Pictes, des Ambiens, des Helvètes, et une panoplie d'autres tribus. En effet, certains historiens révèlent que l'origine Française est issue de la tribu Gauloise.
Du latin vulgaire au roman (5e - 10e siècle) Le français prend sa source linguistique dans ce que les philologues nomment le « roman », sorte de créole à base latine et ingrédients celtes et germains, parlé en gallo-romanie, puis sous les Francs et leurs héritiers.
« La diglossie désigne l'état dans lequel se trouvent deux variétés linguistiques coexistant sur un territoire donné et ayant, pour des motifs historiques et politiques, des statuts et des fonctions sociales distinctes, l'une étant représentée comme supérieure et l'autre inférieure au sein de la société »1.
La sociologie du langage étudie la société par rapport au langage, tandis que la sociolinguistique étudie le langage par rapport à la société. Pour la première, la société est l'objet d'étude, alors que, pour la seconde, la langue est l'objet d'étude.
Alors que Saussure cherche à mettre au point un modèle abstrait de la langue, Meillet est tiraillé entre le fait social et le système où tout se tient : pour lui on ne peut rien comprendre aux faits de langue sans faire référence au social et donc sans faire référence à la diachronie, à l'histoire.
La linguistique variationniste suppose qu'une mise en rapport quantifiée des phénomènes linguistiques et sociaux dans la structuration sociolinguistique est productive. Labov (1976) distingue cependant les variations stables des changements en cours dans une communauté.
1Le terme « glottophobie » désigne les discriminations à prétexte linguistique et inclut le processus de stigmatisation qui conduit à ces discriminations. On entend par stigmatisation le fait de péjorer un trait supposé caractéristique d'une personne ou d'un groupe et de l'ériger ainsi en stigmate.
Nous nous contenterons plus modestement de délimiter les frontières de la linguistique relativement à ses domaines que sont la phonologie, la morphologie, la syntaxe, la sémantique et la pragmatique.
Il a défini la langue comme un fait social, c'est-à-dire comme un fait qui est indépendant de l'action de l'individu et de ses actes et qui, au contraire s'impose à lui dans la société, dans la « masse parlante » de tous ceux qui parlent la même langue que lui.
Elles permettent à l'individu de développer une personnalité plus riche et plus complexe et d'accroître sa capacité à apprendre d'autres langues étrangères et à s'ouvrir à des expériences culturelles nouvelles.
Le langage a pour origine la forme de nos actions. Ainsi, la vie en société dépend de la capacité de la compréhension du message, rendue possible par le langage dans le but de partager nos émotions, de transmettre nos pensées ou de préparer une action. pairs qui favorise le développement cognitif et social.
L'important est de noter que Saussure subordonne l'étude de la parole à celle de la langue, qui est selon lui l'objet propre de la linguistique. De même, il privilégie l'étude de la langue en synchronie, qui prend pour objet l'équilibre du système à un moment donné de l'histoire.