Depuis quelques années, le cyber-harcèlement s'est fortement répandu du fait de l'évolution technologique. Dans la majorité des cas, ce sont les jeunes âgés de 18 à 24 ans qui en sont victimes, souvent sur les réseaux sociaux.
Véritable fléau 2.0, le cyber-harcèlement sévit depuis les débuts d'Internet, mais s'est fortement aggravé avec l'avènement des réseaux sociaux. En 2019, plus de 40 % des moins de 50 ans ont déjà subi des attaques répétées sur les plateformes sociales en ligne, dont 22 % des jeunes âgés de 18 à 24 ans.
Si votre enfant subit de façon répétée des violences verbales, morales, physiques et des vols, il est victime de harcèlement. Aucun enfant, aucun adolescent ne doit subir cela, personne ne doit rester silencieux !
L'étude a souligné que les filles étaient les plus victimes de cyberharcèlement avec 51 % des jeunes filles âgées de 13 ans en moyenne : "Elles sont plus inscrites en moyenne sur les réseaux sociaux. Elles pratiquent aussi plus souvent les jeux en ligne et passent plus de temps sur Internet", a affirmé Didier Caylou.
Harceleur utilisant les moyens de communication technologiques (internet, etc.) comme support.
LES HARCELEURS
Afin d'affirmer son désir de puissance et d'assurance, ils désignent une victime qu'ils vont humilier et terroriser. La crainte qu'ils inspirent à leurs victimes leur permet en effet de se rassurer sur leur pouvoir et de minimiser leurs propres faiblesses.
La jalousie et la vengeance sont les motifs les plus évoquées (45%), révèle l'enquête, réalisée entre avril et mai 2021 auprès de 1204 binômes parent-enfant. Les personnes sondées citent aussi à 38% les différences de goûts et de comportements et à 36% les différences physiques et de look.
Le cyber-harcèlement se pratique via les téléphones portables, messageries instantanées, forums, chats, jeux en ligne, courriers électroniques, réseaux sociaux, site de partage de photographies etc. Il peut prendre plusieurs formes telles que : les intimidations, insultes, moqueries ou menaces en ligne.
S'il n'est pas traité, il peut avoir des conséquences graves sur la santé physique et mentale et engendrer des problèmes comme les maladies cardiaques, l'insomnie et la dépression.
La personne (qui s'apprête à être) harcelée est une personne qui ne se sent pas bien et qui s'entoure d'un mur de protection. À l'origine, elle se trouve dans la même situation stressante que les autres, mais s'en distancie mentalement, ce qui la rend plus vulnérable encore.
"Parfois, cela peut être la conséquence d'une situation de vulnérabilité à un moment donné. Par exemple lorsqu'en peu de temps, un jeune vit un déménagement, la perte de son chien et la maladie d'un proche. Il veut alors externaliser sa tension interne et s'en prend à tout le monde.
Les jeunes y ont été confrontés davantage que les plus âgés, même si ces derniers ne sont pas à l'abri de ce genre de situations (74% des moins de 35 ans l'ont vécu, mais on enregistre également une proportion de victimes élevée passé cet âge : 59% des 35-59 ans et 47% des 60 ans et plus).
3 - Pourquoi est-il facile de harceler quelqu'un sur internet ? Les harceleurs qui agissent en ligne le font parce qu'ils peuvent se cacher derrière leur ordinateur ou appareil mobile sans affronter directement leur victime grâce à un pseudo ou directement.
Si la plupart du temps, ils s'adonnent à des activités inoffensives, les prises de risque et les cas de victimisation ne sont pas rares pour autant. Un courant de recherche sur la question du cyberharcèlement, voire de la cyberviolence ou cyberagression, s'est développé depuis la fin des années 1990.
En cas de cyber-harcèlement, vous pouvez contacter le 3018 par téléphone ou télécharger l'application 3018, gérés par l'association E-Enfance. Au-delà de l'écoute et du conseil pour le prise en charge des victimes, vous pouvez signaler toute situation de harcèlement.
La principale cause du cyber-harcèlement est l'anonymat qui régit l'utilisation d'internet. Derrière un écran, il devient facile d'insulter ou de harceler. Via l'absence de face à face et la rapidité à laquelle il est possible de diffuser massivement et instantanément, on se sent tout-puissant.
Absence de lien direct avec la victime : à la différence du harcèlement classique, il existe une distance matérielle entre le cyberharceleur et sa victime : l'outil numérique, le message, la photo. Cela empêche le cyber harceleur de réaliser le niveau de souffrance engendré à la victime.
Le harcèlement scolaire est désormais reconnu comme un délit pénal qui pourra être puni jusqu'à 10 ans de prison et 150 000 euros d'amende en cas de suicide ou de tentative de suicide de la victime harcelée.
Le harcèlement physique est la forme la plus fréquente dans la plupart des régions du monde - à l'exception de l'Amérique du Nord et de l'Europe, où le harcèlement psychologique est plus courant.
A l'issue de l'entretien avec le proviseur, plusieurs sanctions de la part de l'école sont envisageables pour condamner l'attitude d'un enfant harceleur : le blâme, l'avertissement de conduite, les mesures de responsabilisation, l'exclusion temporaire et définitive.
Lorsque le harcèlement scolaire n'a pas entraîné d'incapacité totale de travail (jours d'école manqués) ou qu'il a entraîné une incapacité totale de travail de moins de 8 jours, il est puni de 3 ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende.
L'emprise du harceleur passe par la culpabilisation de sa victime qu'il s'agit d'amener insidieusement à penser qu'elle est responsable de ce qui lui arrive, à considérer qu'elle est tout le moins pour quelque chose, qu'elle le mérite. La victime exprime sa souffrance tout en se sentant coupable intérieurement.