Les taxes représentent, selon l'Ufip, plus de 54 % du prix total pour un litre de gazole, et 57 % pour l'essence sans plomb 95. Ces taxes sont de deux ordres. Depuis 2014, la principale taxe sur les carburants, la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), intègre une « composante carbone ».
Une partie importante du prix des carburants est constituée par les taxes directes, que sont la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 20 %, qui s'applique sur le produit hors taxe mais aussi sur le montant comprenant la TICPE.
Les pétroliers gagnent donc plus d'argent et le redistribuent, en partie aux actionnaires. On peut notamment citer l'exemple de TotalEnergies dont le dividende annuel est passé de 0,83 € par action en 2000 à 2,64 € par action en 2021, soit une hausse de 218,07 %.
La demande en énergie augmente
Concrètement, la valeur de l'euro chute face au dollar. Or, tous les achats de pétrole se font en dollars. Le pétrole coûte donc plus cher. En parlant de dollars, l'un des autres éléments expliquant cette hausse est l'arrivée de la driving season aux États-Unis.
Fiscalité importante
Cette dernière est une sorte d'impôt prélevé sur les produits destinés à être utilisés comme carburants. « Par exemple, vendredi 4 mars 2022, le prix du gazole était à 1,88 euro. Dans ce prix, il faut décompter 92 centimes de taxes.
La guerre en Ukraine crée de l'incertitude et de la spéculation liées à de possibles sanctions économiques dans les secteurs du gaz naturel et du pétrole russe, et cela engendre une pression à la hausse sur le prix du baril de pétrole sur les marchés.
L'essence coûte plus cher à cette époque
Et si le gazole est repassé sous les prix de l'essence, c'est aussi parce que l'essence a augmenté. Les cours du pétrole brut ont grimpé, notamment la semaine passée où le baril de Brent a pris un peu moins de 5 dollars, impactant davantage l'essence que le gazole.
Mise en place par le gouvernement depuis le 1er avril 2022, la remise carburant évolue ce 1er septembre. L'aide exceptionnelle pour accompagner les automobilistes face à la hausse des prix augmente dès aujourd'hui et va continuer pour quelques mois.
Les prix de l'essence et du diesel devraient augmenter en novembre, en raison de deux facteurs : la décision de l'Opep + de baisser drastiquement sa production et la baisse de la remise carburant mise en place par le gouvernement.
Comme tous les produits et service, le prix du carburant est évidemment indexé sur l'offre et la demande, ce qui explique que le diesel est plus cher que l'essence, lorsque la demande est supérieure. Ce qui explique la hausse des prix, d'autant plus forte que la majeure partie du pétrole utilisé provient de Russie.
Le prix du carburant dépend de trois facteurs, le prix du baril de pétrole, les taxes et la marge des distributeurs. La marge des distributeurs est de l'ordre de 1 centime d'euros par litre de gazole. Le prix à la pompe dépend davantage du prix du baril de pétrole et du montant des taxes.
L'une des raisons de ce changement : le mode de fabrication du gazole. En effet, à partir d'un baril de pétrole (de 159 litres environ), il est possible d'obtenir 74litres d'essence. Pour la même quantité de matières premières, après raffinage, il n'est possible d'obtenir que 35litres de gazole.
Malgré les remises à la pompe, le prix des carburants s'envole, sous l'effet conjugué des effets de la grève, de la réduction des volumes mis sur le marché, et l'attitude des distributeurs.
Pour pallier l'augmentation de ces coûts, le ministre de l'Économie n'écarte pas de nouvelles mesures, mais pour lui, il n'est pas souhaitable de "baisser la fiscalité sur les carburants". Avec deux arguments principaux, le premier est économique, le second écologique.
Il existe quatre déterminants du prix de l'essence: le prix du baril de pétrole, les taxes, les coûts de transport et de distribution, et enfin la marge du raffineur et du distributeur.
La raison en est simple : le gasoil demeure le carburant le plus consommé en France, même s'il a connu un recul ces dernières années. Il pèse ainsi pour près de 77 % de la consommation de carburant. Or, pour schématiser, avec un baril on produit aujourd'hui pour moitié de l'essence et pour moitié du gasoil.
En général, pour s'acheter un litre d'essence en Espagne le prix est de 1.65 €. Ce tarif étant une moyenne, il peut baisser jusqu'à 1.45 € et s'élever jusqu'à 2 € selon les endroits. Ce tarif pour 1 litre d'essence est moins cher que le prix constaté en France (de 17%).
Le litre à 1 € chez Géant Casino et Casino
Casino offre un bon d'achat qui correspond à la différence entre le prix réel et 1 €. Mais avec l'envolée des prix, c'est très intéressant : si vous prenez 40 litres de gazole à 2 €, vous avez un bon d'achat de 40 €.
Comme pour l'aide gouvernementale, ce coup de pouce sera réduit à 10 centimes pour les deux derniers mois de l'année 2022. Ainsi, comme l'avait déclaré Bruno Le Maire fin juillet, le litre de carburant pourrait coûter 1,50 euro à la rentrée. Mais cela ne devrait pas durer.
Il faut faire le plein le matin, à la fraîche. Ne pas attendre d'être sur la réserve pour faire le plein, car le réservoir vide favorise l'évaporation. Au moment de se servir en carburant, ne pas appuyer à fond sur la gâchette qui a trois positions.
L'Amérique du Nord roule au sans-plomb et ça fait augmenter la demande de sans-plomb, ça fait monter les prix, y compris en Europe”, explique Olivier Gantois, président de l'Union française des industries pétrolières. Dans le même temps, le gasoil a baissé, repassant sous celui de l'essence.
Tous les carburants fossiles sont concernés. Moscou pourrait répliquer en affaires. Et, sur le terrain, les affrontements pourraient affecter la circulation du pétrole. La guerre devrait donc encore accélérer la flambée du prix du baril, et avec elle celle du coût des carburants.
Bien que l'interdiction du pétrole russe entraînera probablement une hausse des prix à la pompe, un sondage Quinnipiac publié lundi a révélé que 71% des Américains sont favorables à une interdiction du pétrole russe, même si cela entraîne une hausse des prix de l'essence.
Avec l'aggravation du conflit en Ukraine et l'arrêt quasi-total des exportations de pétrole russe (même s'il est pour l'heure exempté des sanctions occidentales), le prix du pétrole s'envole.
Cette crise touche également d'autres matières premières, telles que le blé, le pétrole, ou encore le charbon et l'aluminium. L'accroissement des tarifs va impacter aussi bien les entreprises, la distribution et les consommateurs, qui vont le ressentir dans leur caddie au supermarché.