Mais la critique explicite des dévots dans la pièce contraint Louis XIV à censurer la pièce dès le lendemain. En 1664, le roi chrétien fait face à une montée du jansénisme, mouvement religieux en opposition à l'absolutisme royal, qu'il entend combattre avec l'appui de l'Église.
Le succès est tel que "Tartuffe" va attirer les foudres de l'Église. L'archevêque de Paris accuse la comédie de salir l'image des croyants et celle de la dévotion. Molière, mettant en scène les méfaits d'une dévotion hypocrite, est alors censuré et doit retravailler son œuvre.
Orgon est l'archétype du personnage de cour tombé sous la coupe de Tartuffe, un hypocrite et un faux dévot. Il est, ainsi que sa mère, Madame Pernelle, la dupe de Tartuffe. Ce dernier réussit à le manipuler en singeant la dévotion et il est même parvenu à devenir son directeur de conscience.
Madame Pernelle arrive et malgré les accusations de son fils refuse de croire à la fourberie de Tartuffe. Un huissier, M. Loyal, arrive et ordonne à Orgon et à sa famille de quitter les lieux avant demain sous peine d'expulsion. Madame Pernelle finit par reconnaître son erreur et son aveuglement.
Résumé : Orgon, un personnage assez important, est tombé sous la coupe de Tartuffe, hypocrite et maladroit. Il est le seul (avec sa mère, Madame Pernelle) à en être dupe. Tartuffe réussit à le manipuler en singeant la dévotion et a réussi à devenir son directeur de conscience.
Dans sa préface, Molière écrit que la pièce a un but moral : "Rien ne reprend mieux les hommes que la peinture de leurs défauts". Il écrit Tartuffe pour que les hommes cessent d'être de faux dévots et des hypocrites.
Madame Pernelle et Orgon : ils sont naïfs, prenant fait et cause pour le Tartuffe, leur parole n'évolue pas. Dorine, Cléante, Elmire : ils s'entendent tous les trois pour démasquer le tartuffe, malgré trois caractères différents. Tartuffe est à part : c'est avant tout une figure fuyante, qui brille par son absence.
« Tartuffe » est une pièce de vers ou l'auteur attaque certains vices et les ridicules de sont temps. Tartuffe, dont le personnage éponyme est le faux dévot et l'hypocrite par excellence, montre plusieurs satires; celle des mœurs, celle de la société, et aussi celle qui nous est primordiale: celle de la religion.
Faux dévot,
personne qui affecte hypocritement une dévotion outrée.
À travers le personnage de Tartuffe, Molière souhaite dénoncer les mensonges des faux dévots , c'est-à-dire montrer le vrai visage de ces personnes qui abusent de leur place dévouée à Dieu. Molière tient surtout à différencier le vrai dévot du faux dévot qui, lui, est malhonnête.
Chez Molière, l'hypocrisie est indissociable d'une certaine subversion de la confiance. Tartuffe, de toute évidence, n'a pas choisi Orgon par hasard. Il a compris qu'il obtiendrait facilement sa confiance, et même qu'avec lui il pourrait se permettre d'être plutôt approximatif dans son rôle.
C'est un hypocrite sacrilège qui ne songe nullement au salut de l'âme d'Orgon. Il professe des leçons inconcevables comme de n'aimer personne. C'est un homme cupide et jouisseur dominé par la sensualité.
La demoiselle de compagnie de Mariane. Elle n'aime pas Tartuffe car, convaincue de sa malhonnêteté, elle le considère comme un hypocrite. C'est un personnage très bavard à qui Orgon demande sans cesse qu'elle se taise.
Tousser relève d'une stratégie pour alerter son mari. Alors que Tartuffe pense qu'elle parle d'un rhume, Elmire tente de faire appel aux sentiments de son mari en évoquant sa détresse: « Je suis au supplice ».
Après avoir violemment rejeté Damis qui dénonçait la duplicité de Tartuffe, c'est au tour d'Elmire de faire ouvrir les yeux de son mari. Elle a imaginé un stratagème : Orgon sera caché sous la table et entendra Tartuffe lui déclarer sa flamme.
D'un point de vue dramaturgique, Tartuffe est une pièce composite qui réécrit des schèmes propres à la farce, à la comédie à l'italienne, mais également à la tragédie.
Mais il faudra attendre l'année 1669 pour que la pièce soit jouée (et connaisse un énorme succès). Quant au nom propre de Tartuffe, (nom commun qui existait à l'époque, au féminin, dans le sens de « trompeur rusé »), c'est Molière qui lui a donné son sens actuel à travers son personnage d'hypocrite.
FLIPOTE, servante de Madame Pernelle. La scène est à Paris, dans la maison d'Orgon.
Tartuffe est un personnage hypocrite et maladroit qui s'invite dans la maison d'une importante famille. Orgon et sa mère Madame Pernelle sont les seuls à être dupe. Tartuffe essaie de se faire donner en mariage Mariane, la fille d'Orgon, tout en tentant de séduire Elmire, la femme de son bienfaiteur.
Aux yeux des religieux de l'époque, "Dom Juan" fait l'apologie du libertinage. Ils l'attaquent alors en règle : Molière est sommé de supprimer certaines scènes et plusieurs répliques qui tournent la religion en dérision. Censurée, la pièce ne sera jouée qu'une seule fois du vivant de Molière.
Tartuffe légitime sa passion pour Elmire en faisant croire à la jeune femme qu'en l'aimant, il aime l'œuvre parfaite de Dieu.
LE TARTUFFE, MolièreFiche de lecture
Le roi hésita, mais plia devant un parti en déclin dont il attendait la disparition prochaine, comme celle de sa mère Anne d'Autriche (1666), qui le soutenait. La pièce fut donc interdite.
La fureur des dévots est à son comble ; Molière est accusé d'athéisme militant, ce qui est plus grave encore que le libertinage.
Tartuffe n'utilise pas tous les procédés de la comédie, surtout avec les sujets qu'il traite, mais plutôt des situations inquiétantes, tout comme les personnages et comme Tartuffe, un faux dévot manipulateur.