Au XVIe siècle, deux empires s'affrontent en Méditerranée : l'Empire ottoman de Soliman le Magnifique, allié du royaume de France et de François Ier, et l'empire des Habsbourg de Charles Quint, souverain le plus puissant de la chrétienté.
Soliman le Magnifique et Charles Quint
Charles Quint règne sur une grande partie de l'Europe et souhaite arrêter la progression des Ottomans en méditerranée et en Europe. Après ses victoires, Soliman le Magnifique arrive aux portes de Vienne en 1529.
C'est un roi très croyant, c'est donc aussi au nom de la défense de la chrétienté qu'il combat l'Empire ottoman. Pendant tout son règne, Charles Quint va se battre contre Soliman le Magnifique pour préserver son empire et défendre la chrétienté.
Les deux souverains, Charles Quint et Soliman, s'affrontent une première fois lors du siège de Vienne (1529). L'armée ottomane, mal préparée, subissant les conséquences des pluies et inondations, échoue à prendre la ville défendue par une armée commandée par Charles Quint lui-même.
La bataille de Keresztes, qui se déroule du 24 au 26 octobre 1596 en Hongrie, marque le tournant de la guerre. Les forces combinées des Habsbourg et des Transylvains (soit 45 à 50 000 hommes) sont taillées en pièces par une armée turco-tatare deux fois plus nombreuse.
En 1923, il abolit l'Empire ottoman et le califat pour fonder, par la guerre d'indépendance, la Turquie moderne ou la République de Turquie, État successeur de l'Empire ottoman sur le territoire restant : l'Anatolie, la grande partie ouest du haut-plateau arménien et la Thrace orientale.
Les ottomans maîtres de l'Asie mineure
Son successeur, Mourad II (1421-1451), se sentit assez fort pour reprendre la conquête. Repoussé sous les murs de Constantinople (1422), il réduisit cependant l'empereur byzantin au tribut ( 1424).
Effet, l'empire de Quint, n'est que l'assemblage de différents peuples et de différentes coutumes et couronnes réunis autour de sa propre personne. C'est un État fragile. Donc, il est impossible pour Quint de gouverner à distance toutes ses différentes possessions.
Charles Quint passe une grande partie de son règne à combattre le roi de France François Ier. Il ne parvient pas à empêcher le développement en Allemagne d'une nouvelle confession chrétienne, le luthéranisme, et doit accepter la division religieuse du pays.
En 1528, un premier accord est conclu entre les deux souverains ; lorsque Soliman poursuit son expansion vers les frontières de l'empire germanique, l'Occident chrétien est persuadé qu'il s'agit d'un plan stratégique préparé conjointement par le roi de France et le sultan ottoman.
Barberousse a tué et capturé de nombreux chrétiens pour en faire des esclaves. Le pape encourage donc l'expédition de Charles Quint en pardonnant les pêchés de ceux qui s'engagent pour vaincre Barberousse.
Elle marquait en effet l'échec de la lutte des Hongrois, qui tentaient d'arrêter l'avancée ottomane et de protéger les frontières sud de leur pays depuis un siècle et demi.
L'État ottoman constitue désormais un véritable empire. La prise de Constantinople par les armées de Mehmed II (1451-1481) a permis en effet d'opérer la jonction entre l'Anatolie et les Balkans et de réaliser ainsi l'unité territoriale et politique dans la continuité d'une logique impériale.
On compte aujourd'hui soixante-dix-sept descendants de la dynastie ottomane. Il y a parmi eux vingt-cinq princes, seize sultans et treize femmes portant le titre de sultane. Ils vivent sur le continent américain, en Grande-Bretagne, en Egypte ou en Jordanie, et s'expriment dans plusieurs langues.
Les Ottomans sont originaires d'une tribu d'Asie centrale, qui s'installe vers la fin du XIII ème siècle dans la région de Seuyut, puis conquiert progressivement plusieurs villes byzantines.
Il a donc besoin du soutien de ces Etats. Il craint une révolte s'il arrête Luther. C'est dans ce contexte, compliqué, que Charles Quint convoque Luther à la Diète de Worms les 17 et 18 avril 1521.
Au début du xvi e siècle, Martin Luther s'oppose à l'Église catholique et lui reproche des abus, tels que la simonie et la vente des indulgences. Les grands réformateurs protestants sont Martin Luther, Jean Calvin et Ulrich Zwingli. La simonie est l'achat de biens spirituels ou de charges ecclésiastiques.
La doctrine de Martin Luther
L'idée que la grâce (le pardon) de Dieu, et donc l'accès au Paradis, ne sont rendus possibles que par la foi. La condamnation du culte des saints et de l'autorité du pape en vertu de l'idée selon laquelle "Jésus-Christ est l'unique sauveur" (article 21 de la charte d'Augsbourg).
Leur habileté au combat, notamment dans leur efficacité en tant que fusiliers à pied, surpassait alors celle de la cavalerie équipée d'épées et de lances. Ils adoptèrent les armes à feu dès le XV e siècle, et sont presque entièrement équipés de mousquets au XVI e siècle.
Enfin, la prospérité de l'empire ottoman au xvie siècle assure au sultan prestige et autorité. Istanbul, notamment, conserve son rôle de carrefour économique et culturel entre Orient et Occident, et entre les mondes slaves et méditerranéens.
Si, en Europe, on le qualifie de Magnifique à cause de son luxueux train de vie, à Constantinople les Ottomans l'appellent Kanuni, le «Législateur», tant il réforme son pays.
Au cours de l'occupation turque, qui dura de 1515 à 1830, l'Algérie bénéficia d'une grande autonomie, sous l'autorité d'un pouvoir militaire exercé par le dey et contrôlé par la milice des janissaires turcs. Les Ottomans construisirent des fortifications tout le long du littoral et y installèrent des garnisons.
Une fois l'Algérie entrée dans la domination coloniale française en 1830, environ 15 000 Turcs ont été expulsés vers Smyrne ; de plus, de nombreux Turcs (aux côtés d'autres indigènes) ont fui vers d'autres régions de l'Empire ottoman, notamment en Palestine, en Syrie, en Arabie et en Égypte.
Empire parmi les plus puissants de l'histoire, le règne ottoman aura duré plus de 600 ans avant de s'effondrer sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale. Le tughra du sultan Soliman le Magnifique ayant régné au 16e siècle.