Pour sécuriser son approvisionnement en gaz naturel, la France a adopté une politique en deux volets : Des fournisseurs fiables et diversifiés : en 2015, quatre fournisseurs principaux ont alimenté le marché français en gaz : la Norvège (42%), la Russie (11%), les Pays-Bas (11%) et l'Algérie (9%)(2).
La France peut compter sur son principal fournisseur, la Norvège, relié par un gazoduc, mais aussi sur le gaz de schiste américain, transporté à l'état liquide dans des navires. Celui-ci peut être réceptionné dans quatre ports français.
Les deux tiers des ressources de gaz naturel actuellement connues se situent en Russie et au Moyen-Orient. La France, quant à elle, importe son gaz naturel principalement de Norvège (43 %), de Russie (21 %), des Pays-Bas (11 %) et d'Algérie (8 %)(2).
La distribution du gaz naturel en France est assurée par GRDF (Gaz Réseau Distribution France). Ses rôles sont multiples, et indépendants des rôles de votre fournisseur : GRT gère l'acheminement du gaz naturel depuis son pays de production jusqu'en France.
En 2021, l'UE consommait 400 milliards de mètres cubes de gaz. Environ 45% des importations du gaz naturel proviennent de Russie, c'est-à-dire 155 milliards de m3.
Le gaz naturel est une ressource directement extraite du sous-sol. Elle provient donc de gisements souterrains ̶ des gisements qui ne se trouvent pas partout sur la planète ! Les États-Unis, la Russie, le Canada, l'Iran, le Qatar et la Norvège sont les plus grands producteurs de gaz naturel au monde.
La Russie fournit à l'Ukraine environ 60 % du gaz que ce pays consomme, soit 30 à 35 milliards de mètres cubes par an sur un total de 55 milliards [2] 4.. Conséquence d'une telle dépendance, la dette ukrainienne à l'égard de Gazprom a atteint des proportions considérables.
Ce gazoduc de 1230 kilomètres de long relie Vyborg en Russie, à Greifswald en Allemagne, en traversant la mer Baltique. Il est en service depuis 2012 et fournit chaque année à l'Allemagne 55 milliards de mètres cubes, soit environ la moitié de la consommation nationale.
L'Europe fournit à elle-seule plus de 50% des importations brutes, avec en premier lieu du gaz norvégien dont la part a augmenté significativement depuis une quinzaine d'années pour compenser la baisse des importations en provenance de Russie et d'Algérie. Pour en savoir plus, consultez le site Gas In Focus.
L'Allemagne, les Pays-Bas, l'Italie, la Pologne, la Bulgarie, la Belgique et l'Espagne font partie des plus gros consommateurs de produits fossiles russes. La France arrive en cinquième position. Elle a importé pour plus de 5 milliards d'euros de gaz et de pétrole russes entre le 24 février et le 24 août.
La France importe la totalité de son gaz naturel auprès d'autres pays comme la Norvège et la Russie. Mais, depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, de nombreux pays comme la France ont décidé de stopper les importations afin de faire pression sur Moscou.
La France dépend partiellement de la Russie, mais elle est aussi le premier employeur étranger dans ce pays. Les sanctions infligées à la Russie, après l'invasion de l'Ukraine, pourraient également peser sur les échanges commerciaux.
C'est la Norvège qui fournit le plus de gaz dans le pays avec 36% des entrées brutes. La Russie arrive derrière avec 17%, suivie de l'Algérie et des Pays-Bas à 8%, et enfin le Nigéria (7%) et la Qatar (2%).
La crise énergétique, « de mal en pis »
« Nous imposons des sanctions à la Russie pour l'étouffer financièrement. En retour, elle nous coupe le gaz sachant qu'il n'est pas aisé de compenser la baisse de ses livraisons », récapitule Bruno Cavalier, chef économiste au sein de la banque privée Oddo BHF.
Le gaz africain, une alternative aux importations russes pour les Européens ? Le plan de la Commission européenne REPowerEU, adopté le 19 mai, dessine d'évidentes opportunités pour un continent qui assurait jusqu'ici à l'Europe un peu plus de 10 % de sa consommation gazière. Lecture 5 min.
Une activité continue même si elle est peu visible
Au cours de cette période, la France a produit environ 100 millions de tonnes de pétrole et 300 milliards de m3 de gaz (245 Gm3 pour le seul gisement de Lacq, 56 Gm3 pour Meillon). Environ 4 000 puits d'exploration et de production ont été forés.
Le gazoduc a coûté environ six milliards d'euros, la section en mer est construite et maintenue par Nord Stream AG, une compagnie commune de Gazprom russe (51 %), les Allemands BASF et E.ON (chacun à hauteur de 24,5 %).
Un premier conflit a débuté en mars 2005 pour culminer le 1er janvier 2006, Gazprom refusant d'alimenter les gazoducs ukrainiens à la suite d'un désaccord sur le prix de transit par les gazoducs ukrainiens. Le conflit s'est résorbé le 4 janvier 2006 à la suite d'une entente préliminaire entre la Russie et l'Ukraine.
Le projet du gazoduc, dont le coût total est de 9,5 milliards d'euros, a été financé à moitié par Gazprom. L'autre moitié est financée par cinq groupes énergétiques européens : le français Engie, les allemands Uniper et Wintershall, l'autrichien OMV et l'anglo-néerlandais Shell.
La Russie utilise l'argent du gaz pour financer son invasion, et l'Ukraine se sert des frais payés par la Russie sur le transport de ce même gaz afin de financer sa défense.
Elle dispose également de gisements de pétrole et de gaz, qui couvrent respectivement 18 % et 70 % de la consommation du pays.
En France, EDF est le premier fournisseur alternatif de gaz naturel, avec 1,9 million de clients¹.
Les ELD détiennent le monopole de distribution de gaz sur 5 % du territoire français. Généralement, elles endossent à la fois le rôle de gestionnaire de réseau et celui de fournisseur d'énergie pour le client.