Pour chaque personne présumée responsable d'accident mortel, les forces de l'ordre peuvent enregistrer jusqu'à 3 facteurs comportementaux. La vitesse excessive ou inadaptée et l'alcool restent les deux premiers facteurs enregistrés par les forces de l'ordre (respectivement pour 28 % et 23 % des présumés responsables).
Les victimes sont majoritairement des conducteurs de véhicules légers et des hommes. En 2021, les hommes représentent 78 % des morts sur la route. Et environ 80 % des personnes impliquées dans des accidents mortels sont des hommes.
La vitesse provoque et aggrave les accidents. Elle les provoque car elle réduit les possibilités de manœuvrer à temps. Elle les aggrave puisque plus on roule vite plus le choc est violent et plus les conséquences sont dramatiques.
L'étude de l'INRETS précitée a ainsi montré que les femmes ont un risque d'accident par kilomètre parcouru supérieur à celui des hommes (9,9 accidents par million de km pour les conductrices contre 7,6 pour les conducteurs).
La raison la plus courante est l'incapacité à s'adapter aux conditions routières : vitesse excessive, manque de distance adéquate entre les usagers de la route ou manque d'éclairage requis pour le véhicule.
Selon les statistiques du fichier national des accidents de la route (BAAC), les hommes représentent 75 % des victimes décédées suite à un accident de la circulation.
Les causes principales : vitesse excessive, inattention, alcool, stupéfiants. En 2022, les principales causes d'accidents mortels sont la vitesse (19 %), l'inattention (17 %) et l'alcool (15 %).
D'après tous ces éléments, le constat est donc sans appel : les sexagénaires et plus créent moins d'accidents que les jeunes conducteurs. En revanche, il est vrai qu'ils représentent un quart des personnes tuées dans un accident de la route, notamment en raison de la mortalité des piétons "âgés" (52% du total).
Sur la route, 8 morts sur 10 sont des hommes. Une statistique éloquente sur laquelle s'appuie la dernière campagne de la sécurité routière.
Souvent moquées, accusées d'être de mauvaises conductrices, les femmes causent, en réalité, nettement moins d'accidents corporels et meurent moins sur la route que les hommes. Et ce à kilomètres parcourus équivalents.
Selon le bilan 2022 de la Sécurité Routière détaillé dans notre vidéo, ce sont en fait les jeunes conducteurs âgés entre 18 et 24 ans qui sont les plus impliqués dans les accidents de la route.
Les tranches d'âges les plus touchées sont : - les jeunes de 18-24 ans (101 tués par million), - les seniors de 75 ans ou plus (77 tués par million), - les 25-34 ans (61 tués par million).
Les usagers fragiles (piétons, 2 roues) représentent près de la moitié des tués sur la route (plus de 40%). Même si ces usagers prennent parfois quelques risques, c'est avant tout le mauvais comportement d'autres usagers qui sont à l'origine de l'accident : vitesse excessive, refus de priorité, dépassement dangereux...
Les hommes représentent également 75 % des blessés graves. Ils sont présumés responsables de 84 % des accidents mortels de 2021.
« Pourtant dans le flux de la circulation -kilométrages et temps de parcours confondus- les femmes représentent 49% des conducteurs, et les hommes 51%. Il y a donc une égalité dans la circulation mais une très forte inégalité dans l'accidentologie et les infractions.
Il y a ceux qui grillent les feux rouges, ou ne s'arrêtent pas au stop, d'autres qui roulent beaucoup trop vite. Selon les chiffres de la Sécurité routière, 78% des personnes décédées sur la route en 2022 étaient des hommes. Ils sont aussi responsables de 84% des accidents mortels.
Interrogé par Le Monde, un responsable de la sécurité routière confirme que les hommes causent « indéniablement » beaucoup plus d'accidents que les femmes – et que ces dernières prennent tout autant le volant que les hommes, mais en ayant une conduite plus vertueuse.
Les résultats d'une récente étude publiée dans la revue Cancer suggèrent cela pourrait être dû à des différences biologiques sous-jacentes entre les sexes plutôt qu'à des différences comportementales liées au tabagisme, à la consommation d'alcool, à l'alimentation, ou à d'autres facteurs.
En 2022, c'est la Roumanie, avec 86 décès, qui détient ce triste record. Elle est suivie par la Bulgarie (78 morts en 2022), la Croatie (71) et, dans une moindre mesure, de l'Espagne (63). La France, elle, culmine à 49 tués en 2022.
1. Le Doña Paz. Le premier naufrage que je vais vous présenter est considéré comme le plus meurtrier en temps de paix. Il s'agit de l'histoire choquante du Doña Paz, dans laquelle des milliers de passagers ont tragiquement perdu la vie.
De fortes inégalités entre les territoires européens existent. Avec 86 morts recensés pour un million d'habitants, la Roumanie a le taux de mortalité routière le plus élevé parmi les 27 États membres. L'E85, dans l'est du pays, n'est pas étrangère à ce triste chiffre.
Le nombre tués (188 en 2022 contre 131 en 2021) augmente lui aussi de 43%. Entre 2018 et 2022, le facteur « alcool, drogues et médicaments » est la première cause d'accidents mortels (23%).
Parmi les 68% liés à l'état et à l'aptitude de l'usager, on retrouve l'alcool (30%), la fatigue et la somnolence (19%), l'inattention (17%), les problèmes physiques (12%), sociologiques (7,5%) ou psychologique (6%) ainsi que l'inaptitude à conduire (15%).
La somnolence, premier facteur d'accidents mortels, est au cœur des actions de prévention menées par les sociétés et l'ASFA, mais c'est bien entendu l'ensemble des facteurs identifiés et présentés dans ce document sur lesquels portent les efforts d'analyse et de connaissance.