Les gens qui ont répandu ces bruits, voilà, Athéniens, les accusateurs que j'ai à craindre. Car ceux qui les écoutent sont persuadés que les gens qui se livrent à ces recherches n'honorent pas les dieux.
Demeure donc un fait que Platon et, dans une moindre mesure, Xénophon, nous relatent, sans qu'il y ait lieu de le mettre en doute : dans son procès, Socrate a mis en accusation ses accusateurs : Mélétos, Anytos et Lycon, bien sûr, mais plus généralement, la démocratie athénienne.
Les faits d'abord : en mars 399 a.c., un jeune poète insignifiant du nom de Mélétos dépose entre les mains de l'archonte-roi la plainte suivante : « Socrate est coupable de ne pas reconnaître comme dieux les dieux de la Cité et d'en introduire de nouveaux ; il est coupable aussi de corrompre la jeunesse.
Réfutation : les anciens accusateurs
Dans cette partie, Socrate répond aux accusations les plus anciennes. Elles sont, selon lui, celles qui lui causent le plus de tort, car elles ont pris racine il y a longtemps dans l'esprit des plus jeunes, et sont ainsi les plus prégnantes.
Tout d'abord Socrate démonte l'accusation qu'on lui attribue de corrompre la jeunesse. Puis, il va ensuite démonter l'accusation d'impiété qu'on lui adresse. Nous verrons ainsi que la défense de Socrate est on ne peut plus convaincante et qu'on est en droit de douter du bien fondé de ces accusation.
Acte d'accusation dirigé contre Socrate : Mélétos de Lampsaque accuse, sous la foi du serment, Socrate d'Alopèce, fils de Sophronisque, des crimes suivants : Socrate est coupable de ne pas croire aux Dieux reconnus par la Cité et d'en introduire de nouveaux ; il est également coupable de corrompre la jeunesse.
En effet, la véritable raison de la quiétude socratique est ailleurs : elle vient de ce qu'il pense que la mort correspond à une expérience mais qu'elle n'est pas nécessairement un mal, et qu'elle peut être au contraire un bien pour son âme, donc pour lui-même.
Le chef de file de ses « premiers accusateurs » est incontestablement Aristophane, ainsi qu'en témoignent non seulement ce passage de l'Apologie (18 b-c), mais aussi les nombreux passages de Platon [12] Apologie 19 b-c, 23 d ; Banquet 221 b ; Phédon 70 b-c.
Socrate voit la rhétorique comme une pratique sans valeur car elle n'apporte pas la vérité avec son langage (les rhéteurs prétendaient pouvoir soutenir une thèse et son contraire avec la même intensité).
Socrate examine ensuite les plaintes des accusateurs récents qui ont été soutenues par Mélétos, Anytos et Lycon. Il entreprend d'abord de réfuter Mélètos et de faire voir aux juges qu'il ne s'est jamais préoccupé de l'éducation de la jeunesse.
« Comme un taon sur le flanc d'un cheval un peu mou. » C'est ainsi que Socrate résumait son rôle d'agitateur infatigable, œuvrant au sein de la cité athénienne.
Socrate se défend ensuite contre les accusations récentes de Mélétos, Anytos et Lycon. Il entreprend de faire voir aux juges qu'il ne s'est jamais préoccupé de l'éducation de la jeunesse. Il montre ensuite que Mélétos se contredit quand il l'accuse d'athéisme.
Xanthippe, l'épouse de Socrate, est l'une des rares femmes de la Grèce antique à être passée à la postérité.
Parmi ses élèves, sept sont d'après Diogène Laërce considérés comme particulièrement importants. Ce sont Antisthène, Eschine de Sphettos, Platon, Xénophon, Euclide de Mégare, Aristippe de Cyrène et Phédon d'Élis. Tous, sauf peut-être Aristippe, ont écrit des dialogues socratiques.
Biographie. Fils de Mélétos, athénien originaire du dème de Pithos, Mélétos accuse Socrate en avril -399, avec deux de ses amis (l'orateur Lycon et le tanneur devenu politicien Anytos) des trois crimes suivants : Ne pas croire aux dieux de la cité Corrompre la jeunesse.
Le test des trois passoires revisitées donnerait alors ceci : Est-ce que ce que je veux dire est vrai ? ou Est-ce que ce que je n'ose pas dire est vrai ? Est-ce que ce que je veux dire est bon ?
Socrate considère qu'échapper au châtiment est une peine que l'on ne peut souhaiter qu'à ses ennemis car ne pas expier ses crimes est le pire des maux.
Afin de convaincre Socrate de s'enfuir avec lui, Criton évoque d'abord la douleur liée à la perte d'un ami cher. Ensuite, il invoque la réputation : si la foule apprend que, alors que Criton avait la possibilité de sauver Socrate, il ne l'a pas fait, ce sera le déshonneur pour lui.
La parole permet de capter l'auditoire, de lui raconter des histoires et de le convaincre. Socrate est le philosophe qui maîtrise la parole par excellence, et qui parvient à séduire les autres, à les convaincre.
Car le juge ne siège pas pour faire de la justice une faveur, mais pour décider ce qui est juste. Il a juré, non pas de favoriser qui bon lui semble, mais de juger suivant les lois.
- AP1 : Il faut toujours suivre ses propres principes, si on n'en a pas de meilleurs, et non les circonstances. + AP2 : Il ne faut pas suivre l'opinion de la multitude mais celle du juste (même si la multitude a le pouvoir de nous faire mourir).
L'Apologie de Socrate est un texte écrit par Platon en 399 avant notre ère. Cet ouvrage (ouvrage dit de la « première période ») raconte le procès de Socrate dont l'issue fut la condamnation à mort de celui qui a été le maître à penser de Platon.
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, l'écrit n'aide pas, selon lui, la mémoire à retenir ce qu'elle a vu auparavant. Loin d'être un remède à l'oubli, il le produit en fait, parce que le discours écrit engendre une insouciance à l'égard de ce qui est dit.
Qui tollit vitium, uxorem commodiorem praestat; qui fert, sese meliorem facit." AULU-GELLE, Les Nuits attiques, 1,17. On raconte que Xanthippe, l'épouse du philosophe Socrate, était très acariâtre et querelleuse, jour et nuit, de façon toute féminine, elle était continuellement de mauvaise humeur et difficile à vivre.
Cette accusation de corrompre la jeunesse relève de la supposition de Mélétos de vouloir rendre les jeunes gens meilleurs. Dans ce passage, Socrate est contraint dans son argumentation. Car il doit contre-argumenter la proposition que les personnes qui font du bien aux jeunes ne sont pas que les juges.