Les Harkis, ces soldats oubliés de la France, dont l'intégration a été difficile. EN IMAGES - Les Harkis et leurs descendants, logés dans des camps puis dans des cités à partir de 1962, formeraient aujourd'hui une communauté de 500.000 personnes.
Les harkis comme les autres supplétifs obtiennent le statut d'anciens combattants en France par une loi du 9 décembre 1974 s'ils habitent en France et à partir du 23 juillet 2010 s'ils habitent en Algérie.
Les Harkis, musulmans recrutés comme auxiliaires de l'armée française durant la guerre d'Algérie (1954-1962) pour lutter contre le FLN, tiraient leur nom du mot "harka", qui signifie "mouvement" en arabe. L'armée française a recruté localement pour des opérations particulières jusqu'à 200.000 de ces Algériens.
Livrés à leur sort
Les harkis doivent rester dans la jeune Algérie indépendante. Ils sont donc désarmés par celle qu'ils ont servi, l'armée française. Ils sont ainsi livrés à leur sort. Dès avril 1962, 22 membres harkis du commando de chasse du lieutenant Georges sont massacrés.
Les harkis sont considérés comme inadaptables à la société française et le gouvernement craint qu'ils ne soient des charges. Une méfiance se crée. Ils deviennent une catégorie sociale de Français n'ayant pas les mêmes droits que les autres et des traîtres pour l'Algérie.
De nombreux musulmans qui viennent se placer sous la protection de l'armée française pour échapper aux menaces demandent le rapatriement en métropole. Il s'agit de toutes les catégories d'anciens supplétifs, mais aussi de fonctionnaires ou d'élus.
L'islam s'est installé au Moyen Âge et il constitue la religion majoritaire des Kabyles. Son influence sur la culture, la société est majeure ; et ce à travers diverses périodes historiques. Au début de la conquête musulmane du Maghreb, la population berbère se convertissait massivement.
La violence inouïe à l'égard de ceux qui, par choix, par conviction ou par hasard, se sont enrôlés dans les «harkas» pour devenir des supplétifs de l'armée française pendant la guerre d'Algérie, intervient juste après l'indépendance de 1962.
"Les pieds-noirs (surnom des Européens installés en Algérie, ndlr) étaient tous très attachés à l'Algérie, c'est pour cela que partir était un drame pour eux", relate-t-elle. Environ 200.000 en 1963, ils n'étaient plus que 30.000 en 1993, selon l'historienne Hélène Bracco.
Ces hommes et femmes prennent à partir de l'été 1962 le nom générique de « harkis ». En Algérie, ce mot devient synonyme de « traître à la nation », de tout opposant au FLN pendant la guerre, mais aussi après l'indépendance.
Loi du 23 février 2022 portant reconnaissance de la Nation envers les harkis et les autres personnes rapatriées d'Algérie anciennement de statut civil de droit local et réparation des préjudices subis par ceux-ci et leurs familles du fait de l'indignité de leurs conditions d'accueil et de vie dans certaines structures ...
De 1954 à 1962, un nombre grandissant d'appelés du contingent fut envoyé en Algérie pour participer à la guerre d'Algérie, commencée le 1er novembre 1954 . Leur nombre a dépassé le demi-million à la fin de la guerre, pour une conscription de 28 mois.
La guerre d'Algérie a provoqué en France : la chute d'une République et la naissance d'une autre, la V e, avec une nouvelle Constitution ; l'entrée en politique d'une génération que l'on retrouvera en 1968 ; des fractures dans l'armée francaise qui, se voyant victorieuse sur le terrain, refuse l'issue politique de l' ...
A partir de 1959, si sa politique connaît encore des zigzags - il lâche en mars 1960 devant les militaires en Algérie que l'indépendance, "c'est une fumisterie" - le général de Gaulle chemine vers l'acceptation d'une Algérie algérienne. En essayant de préserver au mieux les intérêts français, notamment au Sahara.
Les uns et les autres sont bien distincts par leurs statuts dans l'Algérie coloniale – les Pieds-noirs sont les anciens Français d'Algérie, c'est-à-dire les Français qui possédaient (comme ceux de métropole) les droits associés au statut de citoyen, tandis que les Harkis appartenaient aux Français non-citoyens (Étienne ...
La guerre est surtout due au refus des gouvernements français et des colons de remettre en cause les profondes inégalités civiles, politiques et économiques entre la population d'origine européenne (les colons ou « pieds noirs » installés par vagues successives depuis 1830) et la population arabo-berbère de religion ...
Un Kabyle est originaire de la Kabylie, région montagneuse située à l'est d'Alger. Être algérien ne signifie pas forcément être arabe, puisque les Kabyles sont berbères. Ce dernier terme désigne un vieux peuple autochtone d'Afrique du Nord dont la présence est attestée au moins depuis Hérodote.
Les pieds-noirs sont les descendants de tous les Européens – majoritairement français – qui, à partir de 1830, se sont installés en Algérie pour en faire une colonie de peuplement. Les Juifs, eux, sont présents dans le pays dès le IIe ou III e siècle, donc bien avant les Français, et les Turcs.
En français, le pays est désigné, avant 1830, par les expressions les plus diverses : « Barbarie », « El Djezair », « Numidie », « Africa », « Ifrikyia », « Royaume d'Alger », etc..
L'indemnité concerne les harkis passés soit par des camps, soit par des hameaux de forestage. L'État considère qu'il est, dans ces cas, responsable de la situation. Elle est de 2 000 € pour les trois premiers mois passés dans ces camps, puis de 1 000 € par année supplémentaire.
Militaire servant dans une harka. (Les harkis ont joué un rôle important comme auxiliaires des troupes françaises pendant la guerre d'Algérie de 1954 à 1962.
En effet, la fin de cette guerre impliquait trois critères généralement confondus, mais qui sont restés distincts : la fin des hostilités entre le FLN et la France ; la reconnaissance d'un Etat algérien par la France ; la formation d'un gouvernement algérien capable d'incarner cet Etat.
"Les ancêtres vikings des Kabyles !"
Et selon certains, la forte proportion d'habitants de la wilaya de Tizi Ouzou avec les yeux bleus et la peau claire serait la conséquence d'un métissage avec des populations nord-européennes, il y a plusieurs siècles de cela.
La conquête de Kabylie (1ère partie) par Jean-Pierre Frapolli. La conquête a trouvé son aboutissement dans la construction d'un « fort de guerre » au centre de la Kabylie, au sein duquel se formera le village de Fort Napoléon.
Les Berbères ou Amazighs, dits les « hommes libres », sont les plus anciens habitants de l'Afrique du Nord. Les Kabyles sont une des ethnies qui composent le peuple berbère, un peuple réparti dans neuf pays différents.