(...) Il n'y a pas d'autre philosophie que la philosophie de Spinoza." Jacobi, lui, s'oppose au spinozisme, qui tient la liberté pour une illusion, et qui, surtout, aboutit à l'athéisme, comme, d'ailleurs, le rationalisme.
Pour Spinoza, le libre arbitre est une totale illusion qui vient de ce que l'homme a conscience de ses actions mais non des causes qui le déterminent à agir. En effet, l'homme n'est pas un « empire dans un empire » mais une partie de la substance infinie qu'il appelle Dieu ou la nature.
7Dans les propositions 1 à 15 de l'Éthique I, Spinoza présente les éléments fondamentaux de sa représentation de Dieu. Dieu est un être absolument infini, constitué d'une infinité d'attributs dont chacun exprime une essence éternelle et infinie6.
Spinoza, non moins que Descartes, est opposé à l'idée d'expliquer la nature par des causes finales : ce qui ne l'empêche pas de convertir la thèse négative selon laquelle une chose ne peut être détruite sinon par une cause extérieure, en sa positive, selon laquelle toute chose existe en vertu d'une force, d'une ...
Le Dieu du Deus sive Natura est une divinité immanente qui fait un avec la nature : Spinoza y voit une unité de substance et non pas une dualité.
Prendre conscience des déterminismes : la pensée de Spinoza
Il explique que l'homme se croit libre car il ignore les causes qui le déterminent dans ses actions et ses désirs. Par contre, l'homme peut s'efforcer, en fonction de son désir, d'être toujours plus indépendant, de manière à moins subir les causes extérieures.
“Comprendre est le commencement d'approuver.” “Tout homme aime mieux donner des ordres qu'en recevoir.” “C'est aux esclaves, non aux hommes libres, que l'on fait un cadeau pour les récompenser de s'être bien conduits.”
L'Essai sur l'entendement humain (1690) de John Locke (1632-1704) s'oppose à l'innéisme de Descartes… Dans le devenir des idées, certaines œuvres paraissent des jalons privilégiés et ont une portée qui leur donne le statut d'« événements ».
D'après Levinas, Spinoza s'est auto-excommunié du judaïsme parce qu'il a fait une interprétation de la religion qui n'était pas du tout compatible avec le judaïsme, dans la mesure où il nous dit que l'observance de la loi est inutile.
L'essentiel de cette théorie peut se résumer comme suit : l'intellect seul n'est pas en mesure de former des jugements. Il ne dispose que d'idées auxquelles la volonté doit ensuite donner ou refuser son assentiment.
Dans l'Éthique, son œuvre principale, Spinoza place le désir, ou conatus, au fondement de tout : « Chaque chose s'efforce de persévérer dans son être. » La loi fondamentale de la vie, c'est la croissance, ou augmentation de la puissance d'agir, seule vertu à même de procurer du bonheur.
Pour parler de la liberté humaine, Spinoza prend l'exemple d'une pierre. Si une pierre est poussée par une force extérieure à sa volonté, elle va rouler. Elle continue d'avancer, même lorsqu'elle n'est plus poussée.
On ne peut pas suspendre son jugement. C'est curieux, parce que l'objecteur de Spinoza dans l'Éthique, lui, lui dira : « mais tout le monde sait que l'on peut suspendre son jugement », alors que Blyenbergh dit : « tout le monde sait qu'on ne peut pas ».
Définition de libre arbitre nom masculin
Volonté libre, non contrainte.
Chez Spinoza, la nécessité est ce en quoi s'origine l'ensemble de ce qui est. «Les choses n'ont pu être produites par Dieu d'aucune manière autre et dans aucun ordre autre, que de la manière et dans l'ordre où elles ont été produites. » B. Spinoza, Ethique, trad.
La notion de libre arbitre s'oppose au déterminisme ou au fatalisme pour lesquels la volonté serait déterminée par des "forces" que ne maîtrise pas l'être humain.
La liberté selon Spinoza
Il y a une exception pour ces savants : c'est l'homme lui-même, que l'on suppose doué du libre arbitre, en cela il échapperait au déterminisme universel. Le propos de Spinoza est d'élargir jusqu'à l'homme le déterminisme : pour lui, tous les hommes sont déterminés dans leurs actions.
Pour Spinoza, le libre arbitre n'est qu'une illusion : « Les hommes se croient libres pour cette seule cause qu'ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par où ils sont déterminés. »
Locke énonce trois droits fondamentaux : droit à la vie et à fonder une famille ; droit à la liberté ; droit à la jouissance de ses biens et surtout à l'échange.
Autrement dit, penser c'est être. En menant le doute à sa dernière extrémité, Descartes conclut que l'homme est une substance pensante. À ses yeux, cette vérité implique aussi que l'âme est distincte du corps et qu'elle est plus facile à connaître (dualisme du corps et de l'esprit).
En interprétant Spinoza et Descartes, Chantal Jaquet précise que « l'erreur naît de cela seul que la volonté par son infinité s'étend aux choses que l'entendement fini n'entend point ».
Il faut se libérer de la servitude des passions, non pas en supprimant le désir, mais par sa maîtrise éclairée grâce à la réflexion. Spinoza résume ainsi sa pensée: « Bien agir (c'est-à-dire intelligemment et d'une façon autonome) et être dans la joie ».
La préface du Traité théologico-politique, sur la superstition, le prologue du Traité de la réforme de l'entendement, sur les raisons qui mènent à la philosophie sont également de bonnes premières lectures.
Enjeu : il s'agit d'affirmer la toute puissance de l'État sans compromettre la liberté des individus, autrement dit de fonder la liberté de penser en tant que puissance, fondement et en même temps limite d'exercice du pouvoir.