L'objectif premier de Par delà le bien et le mal est de désacraliser la morale. La morale et son arsenal de notions abstraites sur le « Bien » et le « Mal », est un tissu d'abstractions qui voile la vérité. En fait, pour Nietzsche, la morale n'a pas d'essence supérieure, n'émane d'aucune transcendance.
Un être vivant veut avant tout déployer sa force. La vie même est volonté de puissance, et l'instinct de conservation n'en est qu'une conséquence indirecte et des plus fréquentes » (Nietzsche, Par delà bien et mal, 13)).
1. Ensemble de règles de conduite, considérées comme bonnes de façon absolue ou découlant d'une certaine conception de la vie : Obéir à une morale rigide. 2. Science du bien et du mal, théorie des comportements humains, en tant qu'ils sont régis par des principes éthiques.
Notre nature d'être sensible, émotif et réfléchi, qui a les notions des choses, nous donne une connaissance du bien et du mal. Nous appelons bon le lien social confiant et pacifique, mauvais ce qui le détruit. Là est le principe de la morale.
Nietzsche se donne pour objectif de montrer d'où viennent les valeurs morales contemporaines et pourquoi nous devrions en changer pour des valeurs plus saines. La Généalogie de la morale se compose d'une préface et de trois dissertations écrites dans un style jugé brillant et d'une grande force par les commentateurs.
Nietzsche est un fervent critique de la morale classique.
Il lui reproche d'enfermer l'individu dans une métaphysique dualiste distinguant, d'une part, un monde vrai (univers des dieux), celui du bien, et, d'autre part, un monde apparent (monde sensible humain), celui du mal.
Selon Nietzsche, la morale, la religion catholique et les valeurs occidentales sont issues d'une inversion des valeurs qu'il est nécessaire de renverser. Pour lui, le christianisme et la morale de bien et de mal qui lui est associée condamne toute forme de vie et d'épanouissement menant au Surhomme.
La quasi-totalité des morales traite des sujets du bien et du mal. À partir de cela, le but d'une morale sera d'accéder à ce bien et de refuser ce mal. La morale définit donc ce qui est bien et ce qui est mal, en ce qui concerne les actions humaines.
Le terme de « morale » vient du latin mores qui signifie « mœurs ». Elle désigne un ensemble de normes et de règles relatives au bien et au mal, propres à une société ou à un groupe. En philosophie, la morale tente de définir quelle est la finalité de l'action humaine pour en déduire des conduites à tenir.
D'abord la moralité humaine a une fonction de régulation des échanges, rendue nécessaire par la nature même de l'homme qui vit en société sans que son instinct suffise pourtant à l'y maintenir. La moralité a ainsi une utilité anthropologique : l'homme social ne saurait s'en passer et continuer à vivre en société.
La pensée philosophique de Socrate traite de la politique et de la morale, elle finira par inspirer une multitude d'écoles de sagesse. Le philosophe fait part d'une grande indépendance d'esprit proposant un tout nouveau type d'enseignement.
Le monde est ainsi dominé par la volonté. Cette dernière est le fondement de toutes choses, y compris de la moralité. Schopenhauer pense que la moralité doit être fondée sur la compassion, la pitié et l'empathie. Il développe cette pensée dans Le Fondement de la Morale.
Pour savoir ce que nous devons faire moralement, il faut faire usage de notre raison. On peut distinguer ici deux grandes conceptions morales : le conséquentialisme et le déontologisme.
Nietzsche condamne donc la position dogmatique de Platon en matière de moral et lui oppose un perspectiviste allant en faveur de la vie et de ses conflits. Toutefois il reconnaît une distinction au sein de l'œuvre de Platon entre ce qui relève de l'homme lui-même et ce qui relève de la pensée de Socrate.
Nietzsche va plus loin, et s'oppose même au dualisme classique que l'on effectue entre âme et corps : l'être n'est que corps puisque l'être n'est que instinct.
La vie est naturellement faite d'ombre et de lumière.
C'est, selon Nietzsche, grâce à cet équilibre des choses, par-delà le bien et le mal - pour reprendre l'un de ses plus célèbres ouvrages - entre nos faiblesses et la faculté de pouvoir aller de l'avant que l'on va pouvoir affirmer notre force vitale.
Emmanuel Kant (1724-1804)
Une action est morale pour Kant si elle a pour principe d'action la loi morale. Cette loi morale s'impose à l'agent de manière inconditionnelle, quels que soient ses désirs ou ses intérêts. C'est cette loi morale qui définit le bien et le mal et non l'inverse.
Le moral n'est donc qu'une image instantanée de l'humeur du moment. La morale, quant à elle, a plus d'atomes crochus avec le juste et l'injuste tels que façonnés par l'alentour.
Platon en conclut que la conscience morale doit être éduquée. Ainsi, la morale n'est pas innée, et elle ne correspond pas à ce qui fait plaisir à l'individu ou à ce qui ne lui fait pas plaisir. Elle correspond à des règles qu'il faut apprendre.
L'autonomie de la volonté est pour Kant le principe suprême de la morale.
Pour lui la distinction entre les termes éthique et morale est claire : le premier réfère à la réflexion qui précède l'introduction de l'idée de loi morale et le second désigne tout ce qui dans l'ordre du bien et du mal se rapporte à des lois, des normes, des impératifs.
Quant à la pensée nietzschéenne. En morale : le Nihilisme exprime la ruine des valeurs de la civilisation occidentale. Soit le « nihilisme psychologique », dans lequel le devenir de l'homme se révèle vide et sans but à partir, entre autres, du motif de « la mort de Dieu ».
Tour d'horizon de certaines de ses idées. La pensée de Nietzsche invite constamment le lecteur à dépasser ce qu'il est et ainsi devenir une version améliorée de sa personne. Le concept qui résumé le mieux cela ? Le surhomme, ou la volonté de puissance.
C'est à ce titre que le mal qui, en tant qu'idée, fait peur (notamment par la peur des représailles), « bloque » le déploiement de notre volonté de puissance – ou vie, qui se doit d'être aimée par notre action forte. Le seul mal que l'on pourrait dire réel est la souffrance.