Pour cette raison, la pensée mythique part à la recherche de l'origine du monde. L'origine est cependant le terme clé de la réflexion mythique ; elle reflète le besoin vital de l'homme primitif de s'orienter dans le temps et dans l'espace, de donner un sens à sa propre existence ainsi qu'à celle de l'univers entier.
Dans la religion, le mythe exprime une vérité essentielle ; il est savoir authentique, modèle de la réalité. Dans la pensée rationnelle, le rapport s'inverse. Le mythe n'est plus que l'image du savoir authentique, et son objet, la génésis, une simple imitation du modèle, l'Etre immuable et éternel.
La pensée rationnelle n'a toutefois pas éliminé la pensée mythique. Le mythe est toujours bien présent aujourd'hui. Un régime de pensée axé sur l'imaginaire a peu à peu cédé la place à la pensée rationnelle chez les Grecs anciens. C'est le miracle grec qui a fondé la civilisation occidentale.
Il s'y oppose pour la forme par l'écart entre la démonstration argumentée [du philosophe] et la texture narrative du récit mythique ; il s'y oppose pour le fond par la distance entre les entités abstraites du philosophe et les puissances divines dont le mythe raconte les aventures dramatiques.
Les mythes peuvent porter sur la création du monde, les phénomènes naturels, le statut de l'être humain, le rapport de l'humain avec le divin, le rapport de l'humain avec la nature, l'origine d'une société, le rapport d'une société avec les autres sociétés, etc.
Les mythes urbains ou mythes modernes
Dans le contexte moderne, on peut observer certains récits qui ont toutes les caractéristiques de mythes mais sont soit très récents de construction, soit encore en cours d'assemblage. On parle alors de mythes urbains ou, plus couramment, de légendes urbaines.
Ensemble de croyances, de représentations idéalisées autour d'un personnage, d'un phénomène, d'un événement historique, d'une technique et qui leur donnent une force, une importance particulières : Le mythe napoléonien.
MYTHE, subst. masc. A. − Récit relatant des faits imaginaires non consignés par l'histoire, transmis par la tradition et mettant en scène des êtres représentant symboliquement des forces physiques, des généralités d'ordre philosophique, métaphysique ou social.
« Un mythe est un récit forgé pour répondre aux grandes questions que les hommes se sont toujours posées quand ils réfléchissent à leurs origines, aux raisons d'être et aux destins de notre univers et de notre race, aux grands phénomènes énigmatiques qui s'y présentent à nous de toutes parts.
Dans la vie sociale les mythes jouent également un rôle essentiel: ils organisent les masses informes et masses structurées autour d'objectifs idéologiques commun, ainsi ils sont essentiels en politique et dans l'éducation par exemple.
La raison est d'emblée perçue dans un lien organique au monde des sentiments. Les croyances aux mythes révèleraient autant l'existence d'une irrationalité prédominante qu'elles dévoileraient un fonctionnement affectif retardé.
Une pensée est rationnelle lorsqu'elle utilise des concepts clairement définis et procède par enchaînement démonstratif dont l'aboutissement est nécessaire, car il suit des règles logiques (sans nécessairement avoir un formalisme logique strict).
Thalès de Milet est considéré comme l'un des sept sages de la Grèce. On lui attribue aussi l'invention de la philosophie, même si cela tient peut-être plus de la légende que de l'histoire. On ne sait pas grand-chose de lui. Il est citoyen de Milet, ville grecque située en Ionie (Asie Mineure).
“Le bon sens est la chose au monde la mieux partagée : car chacun pense en être bien pourvu.” “Les passions sont toutes bonnes de leur nature et nous n'avons rien à éviter que leurs mauvais usages ou leurs excès.” “Lorsqu'on emploie trop de temps à voyager, on devient enfin étranger en son pays.”
Sa règle : « Ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle ». À douter de tout – de Dieu, de la liberté, du bien, du mal… – que reste-t-il ? Une seule et unique certitude : Descartes reste l'auteur de ses propres pensées.
L'essentiel de cette théorie peut se résumer comme suit : l'intellect seul n'est pas en mesure de former des jugements. Il ne dispose que d'idées auxquelles la volonté doit ensuite donner ou refuser son assentiment.
À l'origine de l'humanité, c'est par le mythe que les anciens transmettaient leur compréhension du monde. Ces récits qui racontent l'origine de l'univers, la création de l'homme, son voyage dans l'au-delà après la mort, et d'autres motifs semblables, servent de référence et d'explication.
Le mythe se définit d'abord par sa valeur instrumentale, sa capacité à mobiliser des partisans, à diaboliser l'adversaire, à donner une explication apparemment cohérente et vraisemblable des événements, passés, présents et même futurs.
Le mythe est donc avant tout une histoire inventée. Elle sert à expliquer différentes choses. D'abord, elle cherche à expliquer le monde et son origine. Elle sert également à donner du sens à des phénomènes naturels que l'homme ne saurait expliquer.
1. Le grand gagnant : Sisyphe, et son éternelle corvée du rocher à pousser au sommet d'une colline. Le roué Sisyphe, après une vie de magouilles et d'impertinences envers les dieux, souhaite échapper au Tartare, l'endroit le plus profond des Enfers, par la ruse.
Relatif au mythe, à la légende, qui ne repose sur aucune preuve si ce n'est une histoire probablement réelle, mais déformée par les temps. Qui a été totalement inventé, qui est fabuleux, imaginaire, c'est-à-dire pas réel, véridique, prouvé, qui reste du domaine de la fable.
(Par extension) (Familier) Très célèbre, légendaire, digne d'être célébré comme exceptionnel, qui mérite d'entrer dans les annales. Qui fait rêver ou désirer de le rencontrer, de l'obtenir, etc. Don Juan, nom d'un personnage mythique et transgresseur. Un personnage, un héros mythique.
– Littéraire : mensonge. Contraire : réalité, vérité.
Il existe plusieurs types de mythes certains se rattachent à la formation du monde (cosmogonie), d'autres concernent la naissance des dieux (théogonie), l'apparition de l'homme (anthropogonie), les cycles divins (Zeus, Apollon, Athéna...), des mythes religieux (Joseph et ses frères), mythes héroïques (les aventures d' ...
Analyser un mythe consiste donc à montrer comment il inverse ou transpose un autre récit qui peut appartenir à la même culture ou être issu d'une société voisine. Un exemple permettra de préciser l'apport de ce type d'éclairage comparatif.