Une autre façon d'apprivoiser l'ennui consiste à se passer de son téléphone pendant une journée. Car nos portables deviennent des objets transitionnels que l'on manipule pour combler les temps morts de nos journées. Réapprenez à prendre le bus sans tripoter votre téléphone pendant tout le trajet.
Sortez, allez marcher, appelez un ami, ouvrez un livre mais quoi qu'il en soit : faites autre chose que ce qui est à l'origine de votre ennui. Ça paraît simple mais en fait parfois, ça l'est. Encore mieux, essayez de faire quelque chose que vous n'avez jamais ou rarement fait.
Ne pas supporter l'ennui peut être le signe d'autres pathologies, comme l'anxiété ou le narcissisme caché. Vivre des situations ennuyantes active les zones du cerveau associées à l'errance mentale.
L'ennui revêt de nombreuses facettes : il peut être lié à la consommation d'alcool, de drogues, au stress, à des problèmes de santé, au décrochage scolaire, à l'échec, etc.
Des symptômes physiques liés au stress (exemple : anxiété, fatigue récurrente, problèmes de sommeil, manifestations cutanées, maux de ventre...). Des symptômes psychologiques dépressifs (exemple : sentiment de dévalorisation, d'inutilité, atteinte de l'estime de soi, peur de l'échec, désespoir).
L'ennui est une émotion se manifestant sur le plan physiologique par une baisse de l'énergie et une somnolence envahissante. Sur le plan psychologique, il nous permet de prendre de la distance, de nous détacher de notre corps et de notre environnement pour réfléchir sur nous-mêmes.
Si vous n'en avez aucune idée, voici les pistes les plus récurrentes : votre baisse de motivation cache une peur d'aller plus loin. vous éprouvez un manque d'intérêt pour ce que vous faites. des idées/conflits extérieurs vous bousillent le moral.
En effet, si l'ennui s'accompagne de tristesse, d'envie de pleurer, de dormir, de fuir les autres et qu'en plus il a tendance à occuper la majeure partie de vos journées, c'est peut-être le signe qu'un mal être plus important s'installe de façon insidieuse.
Il est normal, dès lors, que les choses qui ont le plus de sens (lire des livres qui nous intéressent, discuter avec des gens que l'on aime) commencent à devenir ennuyeuses.
Se sentir vide est associé à la tristesse, à la peine. Ce sentiment est souvent dû à une rupture du quotidien, comme nous l'explique Joëlle DENOYER, notre psychologue. On peut alors ressentir l'abandon, la solitude et une sensation de rejet. Un sentiment qui se situe dans le ventre et le thoraxe.
S'ennuyer n'est pas qu'un désagrément de la société moderne. Pour les personnes atteintes d'un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité, l'ennui peut créer une détresse aigüe.
Le pouls ralentit, les muscles se détendent et l'anxiété diminue progressivement. L'ennui n'est alors plus une émotion négative mais un temps pour soi, pour faire le point sur son existence et ses aspirations.
L'ennui favorise la concentration et la productivité
Autre vertu de l'ennui : une meilleure concentration. S'enquiquiner permet de (ré)apprendre à se concentrer. Dans cette situation, les écrans ne nous distraient pas, le cerveau va donc s'habituer à se focaliser sur une seule et même chose à la fois.
L'ennui booste la créativité
Se poser seul, chez soi, sans aucune occupation ou distraction, oui c'est parfois angoissant. Pourtant ces instants sont très importants pour reposer notre cerveau et laisser libre cours à nos pensées et à notre imagination.
L'ennui, c'est pour notre cerveau le moment de ralentir. Pour digérer, “métaboliser” d'après la psychothérapeute, les moments passés, apprivoiser ce qui est en train de se passer et se préparer mentalement à la suite. Un temps “mort” bien vivant, d'après Nathalie Rapoport-Hubschman.
Causes de la clinophilie
La clinophilie est un symptôme très peu spécifique d'une pathologie, qui peut se retrouver dans plusieurs maladies psychiatriques. Symptôme quasi constant dans la dépression, la clinophilie est alors liée à un manque d'élan vital, qui empêche de faire des choses, et de sortir de chez soi.
La tristesse est une émotion essentielle car elle peut nous pousser à réagir aux situations difficiles. Tu peux ressentir de la tristesse pour une foule de raisons, entre autres parce que : tu as vécu une déception; ... tu as perdu une chose importante (un être cher, ta confiance en toi, etc.).
En réalité, il y a automatiquement une cause propre à votre état, mais qui n'est pas toujours évidente à repérer… Il est tout à fait naturel de se sentir triste quand quelque chose de « mauvais » se passe dans votre vie. C'est complètement humain d'avoir une baisse de moral quand la vie devient dure.
Fatigue et ennui se comprennent ensemble. Leur dynamique est au centre de ce vécu paradépressif. L'ennui est une altération du « vécu de valoir », de la valeur des choses ; rien ne vaut. Pourquoi faire ceci ou cela puisque les choses ne valent rien.
La dopamine bloque les neurones qui font dormir
À l'inverse, l'inhibition de ces mêmes neurones diminue très fortement les durées de sommeil. Il semble donc que les activités plaisantes inhibent l'activité de ces neurones à récepteurs de type A2.