Presque tous les cancers du col de l'utérus sont causés par les VPH. Ces virus sont extrêmement fréquents. Presque toutes les personnes sexuellement actives vont être infectées par un virus de la famille des VPH à un moment ou à un autre de leur vie.
La contamination s'effectue essentiellement lors de rapports sexuels non protégés. Le virus HPV se transmet alors par simple contact avec la peau et les muqueuses et atteint environ 80% des personnes qui ont des relations sexuelles. 60% des contaminations au HPV ont lieu pendant la première année de vie sexuelle.
Le dépistage se fait par frottis du col de l'utérus (frottis cervico-utérin). Cet examen, indolore et rapide, peut être réalisé par un gynécologue ou le médecin traitant. Il permet de prélever quelques cellules qui seront analysées en laboratoire. L'analyse recherchera la présence de cellules anormales ou cancéreuses.
Le pic d'incidence du cancer du col de l'utérus se situe vers 40 ans et l'âge médian au diagnostic est de 51 ans. Il est rare chez les femmes âgées de moins de 30 ans et celles âgées de plus de 65 ans. Les taux d'incidence et de mortalité par cancer au col de l'utérus sont en constante diminution.
Les hommes ont un rôle important dans la transmission du HPV aux femmes. L'infection peut se propager à partir d'une lésion par auto-inoculation à un autre site. Enfin, le virus peut être transmis de la mère infectée à son bébé lors de l'accouchement (transmission verticale).
Des douleurs pelviennes peuvent être l'un des symptômes d'alerte d'un cancer du col de l'utérus. "Malheureusement le plus souvent, quand la femme a mal au niveau de la région pelvienne (partie basse du ventre), on est sur un cancer qui est déjà bien avancé", prévient le Pr Carcopino.
Les cancers du col de l'utérus sont généralement diagnostiqués chez des femmes âgées de 35 à 45 ans. Dans certaines régions du monde, le cancer du col de l'utérus est beaucoup plus fréquent et beaucoup plus grave.
Il y a deux moyens efficaces pour prévenir le cancer du col de l'utérus : le frottis de dépistage qui va détecter des cellules pré-cancéreuses du col ou la présence du virus HPV et la vaccination contre les papillomavirus humains.
En France, le cancer du col de l'utérus est la 12ème cause de cancer chez la femme, le nombre de nouveaux cas diagnostiqués en 2020 est estimé à 3379. Les 1452 décès recensés pour l'année 2020 en font, en France, la 15ème cause de mortalité par cancer chez la femme (CIRC, 2021).
Lorsqu'il est diagnostiqué à un stade précoce (stade I et stade II) – ce qui représente heureusement la plupart des cas – ses chances de guérison oscillent entre 70 % et 90 %.
Le symptôme le plus courant du cancer de l'utérus est un saignement vaginal anormal. Cela comprend des changements des menstruations (périodes plus abondantes, plus longues ou plus fréquentes que la normale), des saignements entre les règles, des saignements après la ménopause et de légers saignements vaginaux.
Le frottis du col de l'utérus permet de prélever superficiellement des cellules pour les analyser au microscope et/ou de réaliser un test HPV-HR. Cet examen dépiste un éventuel cancer du col de l'utérus.
Pour limiter les risques de contamination, il est important d'utiliser des préservatifs lors des rapports sexuels avec pénétration. Pensez également à effectuer avec votre partenaire des tests de dépistage avant d'entamer des relations sexuelles sans protection.
En cas d'infection à HPV, vous pouvez continuer à avoir des rapports sexuels. L'infection à HPV est très fréquente et le plus souvent transitoire. La plupart du temps, le système immunitaire permet d'éliminer spontanément ces virus et les infections sont sans conséquence.
Vous pouvez maintenir un col de l'utérus en bonne santé en : vous faisant vacciner contre le papillomavirus humain (PVH) si vous le pouvez, en effectuant des frottis vaginaux régulièrement, en utilisant des moyens de protections barrière lors de vos rapports sexuels (comme des préservatifs ou des digues dentaires).
Les HPV à haut risque cancérogène qu'on appelle aussi oncogènes (HPV 16, 18, 31, 33, 45, 52, 58 et en particulier les HPV 16 et 18). Ils peuvent provoquer le développement de lésions précancéreuses qui peuvent évoluer au bout de plusieurs années voir dizaines d'années en cancers.
Condylomes (symptômes d'infections par les VPH à faible risque de cancer) Les condylomes sont des verrues qui se manifestent sous forme de petites bosses sur la peau ou les muqueuses : des organes génitaux (pénis, scrotum, vulve, vagin, anus); parfois, de la gorge.
Papillomavirus humain : plusieurs cancers possibles
Cette dernière peut aussi entraîner le cancer du vagin. Des saignements anormaux (en dehors des règles ou après la ménopause), des douleurs lors des relations sexuelles et des difficultés à uriner doivent vous pousser à consulter rapidement un gynécologue.
Le cancer responsable du plus grand nombre de décès par cancer chez l'homme reste le cancer du poumon (23 000). Viennent ensuite les cancers colorectal et de la prostate (respectivement 9 000 et 8 000).
« Une première gamme de shorties noirs en tissu, à destination des femmes, devrait voir le jour dans les prochains mois, révèle Marie Rimbault-Joffard. Puis une gamme de modèles jetables sera proposée aux professionnels de santé, qui pourront les mettre à disposition de leurs patientes ».
Un frottis présentant des lésions de bas grade : ce sont des anomalies légères et peut-être provisoires. Le gynécologue choisira de réaliser une colposcopie ou d'attendre 6 mois avant de faire un nouveau frottis, qui pourra être normal ou anormal.
La confirmation du diagnostic d'un cancer du col de l'utérus repose sur l'analyse de fragments de tissu (biopsies) prélevés au niveau du col de l'utérus lors d'une colposcopie ou par conisation.